Tout le temps qu'il nous reste (Baji)

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POV SORA

Après l'événement de la dernière fois, quelques jours étaient passés. Aujourd'hui c'était enfin le jour du Musashi. Comme promis, Baji allait venir me chercher ou plutôt nous chercher ce soir pour qu'on aille voir les feux d'artifice ensemble. J'étais avec Noona. Bien qu'elle n'ait pas vraiment eu le moral ces derniers jours j'ai insister pour qu'elle vienne.

Elle avait quand même au cours de la journée réussi à retrouver sa légendaire bonne humeur qu'on lui connaît tous

-Noona : c'est pas contre toi mais je ne te cache pas que je n'ai pas tant hâte que ça d'être à ce soir...

-Je sais. C'est normal mais on sera tous là pour passer un bon moment avec toi aussi

-Noona : n'empêche que ça me dérange quand même... C'était ta soirée avec Baji j'ai l'impression que c'est mal que je sois là

J'ai éclaté de rire face à son air dépitée

-T'abuse ! Tu le connais avant moi en plus

-Noona: pas tant que ça... Tu sais il est complètement différent avec toi. Tu ne l'as jamais vu se battre je crois que c'est pour ça

J'ai blêmis avant de reprendre mes esprits. Pas de quoi avoir peur. De toute façon il se devait d'être dur quand il le faut si non j'imagine que sans ça il ne serait pas où est ce qu'il était aujourd'hui. Je veux dire, il a énormément de responsabilités en tant que capitaine

-Noona : ce n'est pas pour te faire peur, mais je préfère te prévenir pour que tu ne sois pas choquée comme je l'ai été la première fois où j'ai vu Pachin de battre. Tu sais, ce jour là on a bien failli se séparer en plus

J'ai arrêté de plier les torchons et je me suis assise sur la chaise

-Comment ça ?

-Noona : j'ai eu tellement peur pour lui que, sans comprendre pourquoi je lui en ai terriblement voulu de se mettre en danger de cette façon...

Elle s'est mise à triturer ses doigts nerveusement

-Noona : il a finit par m'expliquer que c'était des vieux qui s'amusait à piéger des plus jeunes pour leurs voler leurs vélos et s'enfuir après les avoir tabassés et dépouillés. Et tu sais quand les gang sont impliqués, tant qu'il y'a pas de mort la police ferme les yeux. Il a dû intervenir pour les défendre. Mais j'ai eu peur pour lui... J'ai toujours eu peur que ça vire mal ces histoires

Sa voix s'est mise à dérailler mais elle s'est reprise

-Noona : de toute façon. Tu as bien vu ce que les policiers ont fait pour notre histoire... s'ils voulaient vraiment intervenir il y'a longtemps qu'ils auraient réussis à coffrer Osanai et le reste mais ils n'ont rien fait. Maintenant on est obligé de compter sur nous mêmes pour se défendre

Ce qu'elle m'a dit m'a encore une fois de plus fait réaliser la violence dans laquelle ils étaient plongés quasiment tout les jours. Les bagarres et règlements de compte, les menaces... Comment arrivaient-ils à rester aussi souriant ? Comment se faisait-il qu'ils ne se sentent pas constamment en danger ? A les voir, ils avaient toujours tous l'air sûr d'eux. Inconsciemment, je pense que psychologiquement ça m'a fait un choc. Côme un gain soudain en maturité. La réalité était bel et bien là et il fallait y faire face

-Peut importe ce qu'ils ont à faire pour se défendre, peut importe les techniques qu'ils emploient, je ne les jugerais pas. Tu sais Noona, même si ça ne se voit pas, au début j'ai eu du mal à accepter tout ça. Mais maintenant, que je comprends mieux, ça ne me dérange pas. Je sais bien que ça sera dur la première fois, mais je sais que Baji ne lèvera jamais la main sur un innocent. D'ailleurs aucun d'entre eux ne lèverait la main sur un innocent. Ils ont plus de valeurs que ça. La preuve, au lieu de fuir, Pachin a accepté de faire face à ses actes. Il t'a défendu peu importe ce que ça lui a coûté alors il n'y a pas de raison de douter d'eux.

Je me suis levée pour aller ranger les torchons que j'avais plier. Même si je savais que je ne m'y résoudrai jamais complètement, il fallait que je fasse de mon mieux pour accepter que les choses étaient faites ainsi. Me lamenter ne m'aiderait pas et j'aimais Baji comme il était. Alors c'était clair pour moi que violence ou pas, ma façon de le voir ne changerait jamais.

Noona a soufflé avant de se lever

-Noona : allons te faire belle pour ton rendez-vous du soir... je veux au moins que toi tu t'amuses comme jamais

J'ai retiré mon tablier et nous sommes montés toutes les deux. Ma mère s'était charger de préparer quelques petites choses à manger avant qu'on ne parte. Elle voulait absolument prendre le thé au moins une fois avec Baji et vu qu'elle avait beaucoup de travail c'était l'un des seul jour où cela était possible.

Très vite, la bonne humeur de Noona a refait surface dès qu'elle a ouvert mon tiroir pour sortir. Nous nous préparions en musique. Comme à son habitude Noona a sauter sur la première occasion pour essayer de me faire mettre du maquillage. Finalement je l'ai laissé faire pour lui faire plaisir.

-Noona : je comprends tout les jours pourquoi Baji a eu le coup de foudre pour toi tu es si belle Sora

J'ai souris timide à ses mots

-Tu vas me faire pleurer arrête...

La sonnette a retenti en bas signe qu'il était enfin là.

-Oh non... et si je ne suis pas assez jolie pour lui?

Je me suis regardé dans le miroir

-Noona : déjà premièrement tu te fais jolie d'abord pour toi jeune fille et ensuite je suis sûre qu'il te trouvera magnifique. Un mec amoureux trouve son amoureuse belle même déguisé en pain d'épice

-Hum... J'ai envie de lui faire plaisir ce soir...

-Noona : alors si tu veux lui faire plaisir, agrippe toi à son bras ce soir sans le lâcher et dis lui à quel point tu l'aimes...

Elle avait l'air un peu triste en disant ça

-Noona : c'est ce que j'aurais fait si il était là ce soir... Allez descends vite je vous rejoins

J'ai hoché la tête et je suis descendue

Il était au pied des escaliers, en tenue du clan mais toujours aussi beau. Il c'était attaché les cheveux.

Je suis arrivée à sa hauteur

-Baji : tu es magnifique ce soir...

J'ai souris et ma mère est arrivée à notre hauteur

-Maman : allez les amoureux c'est l'heure du thé ! On a tellement de chose à se dire !

Alors comment dire... Je sentais déjà que l'ambiance de cette conversation allait être terriblement gênante mais il avait l'air tellement confiant que j'ai fini par l'être moi aussi.