Balancement régulier qui la tire légèrement des limbes. Conscience à la limite, trop gourd pour émerger totalement. Étrangement suffisamment en confiance pour ne pas s'inquiéter. Elle devrait lui souffle son instinct. Son corps a connu trop de violence ces derniers jours. La corde de sa résistance est sur le point de se briser. Mais la fatigue, la douleur l'empêchent de se défaire de cette étreinte. Alors elle se laisse bercer. Écoutant les voix plus ou moins proches entre chacun de ses plongeons dans l'inconscience. Bruit de pas qui résonnent au fil du trajet. Tout cela produit un concert de bruits familiers. L'instant suivant elle est stable, sur un lit. Mais l'esprit devient moins tranquille. Peur qui commence à lui étreindre le ventre. Le Gouverneur a peut-être trouver une autre façon de la torturer. Peut-être qu'il est encore là.. Peur du contact d'un corps étranger sans son consentement... Comme au début de l'apocalypse avec l'Autre... Contact avec les draps qui lui semblent insupportables. Paul... Paul n'est pas là... Par réflexe Alice cherche à se soustraire aux mains autour d'elle, se recroquevillant comme elle peut. Les voix prennent plus de place. Nullement énervées. Elles lui sont familières... Pas la voix des hyènes ou du Gouverneur... Mais la peur, les souvenirs restent là entachant la réalité. Elle rue, la vue floue. On tente de la maintenir en place, attisant sa furie. Puis quelque chose attire son regard. Prunelles presque aussi bleues que les siennes. Voix qui l'isole de ce qui se passe, des autres. Le corps retombe, marionnette à qui on a coupé les fils.
Alice ne bouge plus la tête résolument tournée vers lui. Il n'est pas sur de ce qu'elle voit, ce qu'elle imagine mais son intervention semble suffire pour le moment. Ses cris ont aussi cessé de résonner entre les murs de la cellule. Ces cris... La blonde hurlait qu'elle ne dirait rien. Énumération de ce que le Gouverneur a déjà fait... Ce que d'autres ont dû faire aussi... Raillerie malgré la peur sous-jacente. Rien n'est sûr, mais l'homme de loi l'espère de tout son cœur. Elle voulait prouver qu'elle ne craquerait pas, jamais... Comment autant de force peut résider dans ce corps bien trop maigre... Est-ce la seule chose qui la maintienne encore debout ? Ainsi que la folie ? Rick ne bouge pas, à genoux au bord du lit les mains autour des joues de la jeune femme. Ses lèvres se mouvent au fil des mots qu'il lui chuchote. Pour lui assurer que plus personne ne viendra la chercher, que le Gouverneur n'est pas là, énumérant les personnes présentes. Lui parlant de Judith qui a pu avoir son lait. Il se répète inlassablement pour lui faire oublier ceux qui s'activent autour d'elle. Hersel et Maggie sont là, ne perdant pas une minute. Beth et Glenn reculent jusqu'au mur voyant qu'il n'y a plus à lutter pour maintenir Alice immobile. Il y a aussi T-Dog à s'occuper. Ils retournent à leur tâche première, un brin étonné de voir Rick ne pas bouger de son poste. Lui qui s'était refermé sur lui-même depuis leur arrivée à la prison semble s'être donné comme mission de veiller sur Alice. Plus tard ils décideront de passer sous silence la crise de la jeune femme. Si elle veut parler de ce qui lui est arrivé, elle le fera d'elle-même. Par sa fidélité envers le groupe, bien que ce soit sûrement à cause de Carl et de Judith, elle a gagné une place parmi eux. À voir ce qu'elle en fera.
Les jours reprennent leur cours. Doucement. Les ravitaillements et découvertes des environs se font, ainsi que l'aménagement de la prison. Chacun prend ses marques et joue son rôle. Woodbury ne peut être oubliée. Pourparlers mis en place que beaucoup n'y croient pas réellement... Mais Rick se force à jouer le jeu. Il doit essayer pour sauver son groupe. Pas sûr qu'ils s'en sortent vainqueurs en cas de guerre ouverte. Andréa est passée, essayant de les convaincre de rallier à sa conviction que Philip est un homme de parole. Après tous il y a des tords dans les deux camps. Enlèvements, tortures mais de l'autre un œil emporté et des morts lors de la mission de sauvetage... T-Dog se remet doucement de son séjour à Woodbury. Quant à Alice, elle dort. Chacun prend soin de ne pas fermer la porte de cellule pour éviter une nouvelle crise de la blonde. Il y a toujours quelqu'un pour vérifier son état. Hersel, Maggie et Beth pour surveiller ses blessures. Carol prend le temps de lui faire une toilette sommaire et de l'hydrater quand elle émerge. Poupée qui se laisse faire sans opposer de résistance. Carl s'est fait un devoir de rester à son chevet le plus souvent possible, accompagné des babillements de Judith qui semblent calmer ses cauchemars. Rick semble de nouveau sur le fil. Nerveux, il fait ce qu'il peut pour ne pas se laisser emporter par ses démons. Sa famille a besoin de lui. Situation sous tension qui l'amène à errer certains soirs dans la prison. Ses pas le mènent souvent à la cellule de la blonde. Il reste ainsi de longues heures dans cette pièce ruminant ses pensées, se confiant parfois à voix haute. Malgré la sagesse que dispense Hersel le silence, le calme de l'endormie l'aide aussi... La jeune femme a creusé son trou bien que personne aurait pu s'en douter. C'est étrange comme les liens avec autrui se créer. Les autres prennent des nouvelles bien que Darryl se méfie toujours autant. Le corps d'Alice récupérait autant que son esprit. Et nuls ne savaient combien de temps cela allait prendre... Puis la trêve prit fin.
Petitmot de fin:
Alors alors.. Je m'excuse platement pour le temps que j'ai mis pour sortir la suite. J'ai la vie de tous les jours qui me demandent pas mal de temps donc je ne prends pas forcément le temps d'écrire quand j'ai le temps.. De plus j'ai eu un peu un syndrome de la page blanche pour la suite de l'histoire. Mais promis il y a bien une suite à cette fiction (j'ai un ou deux chapitres d'avances et pas mal de brouillons) juste et bien je serai toujours aussi irrégulières .Merci encore à ceux qui continuent à prendre la peine de continuer à lire les chapitres <3
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Alice au merveilleux pays apocalyptique
FanfictionDans ce monde apocalyptique où les morts reviennent à la vie. Parfois la folie permet de survivre. Un temps, jusqu'à ce que la réalité vous force à affronter vos peurs, vos cauchemars pour continuer à avancer