Le trajet a été long. Trop long. Alice s'était débattue à la vue des véhicules, du sac qu'on approchait de sa tête. Elle a grogné, juré. Ils l'ont empoigné. Ces mains sur elle la révulsait. Paul lui murmurait à l'oreille, tentait de la calmer mais rien à faire. Elle ruait, tentait de se défaire de leur poigne. Seul la menace du canon froid d'un revolver sur sa tête l'obligea de se calmer. Son genou tressautait, le corps tendu à l'extrême elle tentait de percevoir tout ce qui l'entourait. Tentait de comprendre où ils allaient mais impossible. Il n'y avait que le grondement du moteur, les changements de directions à chaque tournant et le regard d'un des hommes à l'avant qui ne la lâchait pas du regard. La peur lui enserrait les tripes. La voilà de nouveau la bombe humaine, prête à tous pour sortir de là. Paul s'était tût. Cherchait-il lui aussi à savoir là où ils allaient ? Malgré son sens complètement pourri d'orientation ?
Les voilà arrivés. Mais on lui laisse encore son sac, pour la contenir un peu plus. On la tire, cela réveille de nouveau la colère qui bouillonne. Un coup d'épaule, libre une bref seconde, sa foulée s'allonge déjà. On l'empoigne. La blonde manque de se péter la gueule. La voix si désagréable résonne de nouveau à son oreille.
-On se calme poupée. Ça suffit ton petit numéro.
-Je te jure que..
Ricanement bas. Le souffle plus proche.
-Allons allons chérie. Ne fais pas promesse que tu ne pourras pas tenir.
Le petit groupe s'avance, rentre dans un bâtiment. Des portes sont ouvertes, les lumières éclairent légèrement la pénombre dans laquelle Alice est encore plongée. Puis soudainement on la pousse en avant, le sac est enlevé, la lumière la fait plisser des paupières. Le temps que tous reviennent à la normal, la porte est de nouveau close dans son dos. Un juron sort de ses lèvres alors qu'elle se rue vers celle-ci. Bien sûr c'est fermé à clef. La blonde s'acharne sur la poignée, frappe du poing sur le bois. Ça ne sert à rien sœurette. Les prunelles claires fusillent Paul qui est dans un coin de la pièce, d'apparence tranquille. Lui observe les deux femmes se trouvant avec eux. Chose qu'Alice n'avait pas réellement vu. La brune la regarde avec calme, une légère méfiance dans le regard. Mais la blonde, elle la regarde comme une bête sauvage prête à lui sauter dessus. Alice s'apprête à grogner quelque chose mais son frère la retient. Stop. Elles sont dans le même bateau que toi Tous en ne le lâchant pas du regard, elle donne un dernier coup sur la porte close avant de se détourner dans un grognement. La jeune femme se rencogne dans un coin, enroulant ses jambes dans ses bras, ses cheveux dégoulinant devant son visage. Attendre, il n'y a que ça à faire. Attendre pour trouver la faille et s'engouffrer à l'intérieur.
La première personne qui leur rend visite est une femme, vêtue d'une blouse blanche. Une médecin peut être. Déjà Alice se ramasse sur elle-même, prête à reprendre sa liberté quand elle distingue trois hommes dans l'encadrement de la porte. Deux restent à l'extérieur tandis qu'un autre rentre. L'homme à la prothèse qui pose sur elles un regard moqueur. Il s'installe négligemment sur une chaise, croise les bras et se redresse. Il veut être le mâle alpha ici. Dommage pour lui Alice n'est pas du genre à ployer l'échine. Rapidement, on s'occupe de la blonde, malade, les yeux brûlants de fièvre. La black veille sur les opérations avec attention, la mine toujours aussi fermée. Puis enfin l'homme prend enfin la parole.
-Ben dit voir Blondie je ne pensais pas te recroiser.. La belle vie semble être terminée non ?
-Merle? Que fais-tu ici ? Comment ?
-Vois-tu quand cet enculé de flic m'a laissé coincé sur ce toit, je n'ai pas eu le choix de me séparer de ceci, il secoue sa prothèse, pour me tailler de ce toit. Je te passe les détails, mais je dois ma survie aux gars de ce petit coin de paradis. D'ailleurs maintenant tu leur dois aussi la vie non ?
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Alice au merveilleux pays apocalyptique
FanfictionDans ce monde apocalyptique où les morts reviennent à la vie. Parfois la folie permet de survivre. Un temps, jusqu'à ce que la réalité vous force à affronter vos peurs, vos cauchemars pour continuer à avancer