7. Terreurs nocturnes

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« Hmmm... Lequel vais-je choisir pour mourir sous le coup de mon épée ? »

L'homme s'avança et se déplaça à tâtons sur le bateau à la recherche d'une tache mesquine. Notre équipe de cinq le suivit, tremblante tout du long et marchand apeurée derrière lui. Après ce moment qui parut éternel, il se tourna à nouveau vers nous, prêt à délibérer :

« Bon... Cela convient pour cette fois-ci, mais méfiez-vous de moi et rappelez-vous de mon nom. Je m'appelle Duarte, vice-capitaine de Queen Anne's Revenge. »

Cinq respirations reprirent en chœur une fois que ce dernier fut parti. Mon regard observa le sol et imagina ma tête qui aurait pu s'y trouver démunie de son corps. Toutefois, j'allais pouvoir connaître un autre lever de soleil et après cette journée épuisante pour nous tous, nous nous dépêchâmes d'aller retrouver nos chambres. Sur le chemin, un pirate quelconque vint nous passer plusieurs bouts de pain rassis et un peu d'alcool pour faire descendre le tout. Je regardai James perplexe et paniquée :

« Je n'ai jamais bu d'alcool...

- Ne t'inquiète pas, il ne va rien se passer, dit-il en rigolant. En plus, ça va te détendre un peu pour le reste de la soirée. Je sais que cette situation n'est pas facile... »

L'alcool m'apparut alors comme le cadet de mes soucis. Même si je n'avais jamais voulu toucher à un centilitre de cette liqueur, rejetant totalement la boisson préférée de ma mère, je savais que cela me servirait à faire passer les événements. J'avais un profond dégoût et une peur exacerbée de devenir aussi violente qu'elle. Toutefois, cette journée m'avait définitivement assoiffée, je n'avais pas d'autre choix. Je bus dans le verre en bois le liquide de mes cauchemars en appréhendant chaque seconde. Cette formule dégoutante descendit en brûlant centimètre par centimètre ma gorge. Je toussai pour évacuer ce feu qui enflammait mes pores. James tapa dans mon dos pour m'aider, mais rien n'y faisait. Je regrettai amèrement mon geste.

Épuisés par cette journée, nous nous levâmes pour partir nous diriger vers nos cabines

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Épuisés par cette journée, nous nous levâmes pour partir nous diriger vers nos cabines. Le soleil allait se coucher et nous étions tous fatigués physiquement comme mentalement. Sans faire de détour pour parvenir à ma cabine par peur que quelqu'un me vit, je me dépêchai d'entrer dans la mienne. Le jour, je n'avais même pas osé poser une unique question à James ou aux autres sur leur cabine respective sous pression qu'un pirate m'entende.

À ma grande surprise, lorsque je franchis la porte, je vis sur mon lit plusieurs affaires propres et en moins de deux secondes, je me changeai. Mes muscles à bout de force tombèrent à la renverse sur le lit pour m'engouffrer dans un sommeil profond. Bercée par l'ivresse, je sentis mon esprit s'envoler. Toutefois, je n'eus même pas le temps de m'engouffrer dans les bras de Morphée, que je sentis un poids lourd tomber violemment sur mon corps.

Avant même que je n'eus le réflexe d'ouvrir mes yeux, je perçus une main venir écraser ma bouche. Avec horreur, je découvris un regard marron qui criait qu'il voulait voler mon innocence. Je reconnaissais ses yeux dévergondés et dégoûtants qui s'étaient posés sur moi pendant que je nettoyais le navire. L'homme ignoble aux cheveux sombres n'avait cessé de me regarder cette journée. La peur me submergea et, pas aidée par l'alcool, j'eus l'impression de perdre toujours un peu plus l'usage de mon frêle corps. Je ne savais pas quoi faire, j'étais prise au piège dans un filet puant. Qu'allais-je bien pouvoir faire ?

Captive du capitaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant