One piece : le journal

Chapitre 11 : Pardon

Luffy : Ace...

Je me remis à pleurer aussitôt. La vision que j'avais eu, mon poing transperçant son corps. Son sang sur mes mains, sur mon visage. Ses larmes quand il me regardait, les yeux brillants d'une lueur désemparés. Une vision d'horreur. Indélébile.

PDV Luffy :

Luffy : Qu'est ce que j'ai fait...?

Zoro : Luffy ? Luffy ?

Je le regarda dans les yeux, j'avais tellement peur. Peur de devenir un fardeau. Peur des voix. Peur de mon esprit.

Zoro : C'était un cauchemar tu m'entends ? Un cauchemar. Un cauchemar affreux, mais un cauchemar.

Luffy : Mais c'était tellement réel, comment ça pourrait être un rêve. 

Zoro : Fais moi confiance, c'était un cauchemar. Rappelle toi, ce n'est pas de ta main qu'est mort Ace, mais de celle d'Akainu. Pas la tienne.

Luffy : Oui...T-t'as raison. Je me souviens...

Je me colla encore un peu plus à lui. J'étais transi de froid, il me paralysait, j'avais du mal à bouger. Il me regarda dans les yeux, mes mains tremblaient contre sa poitrine.

Zoro : Donne moi la main Luffy.

J'essaya, mes membres ne me répondaient plus. Je me mordit la lèvre, espérant que la douleur pourrait me revigorer un peu ; ça ne fonctionna pas.

Zoro : Allez, donne moi ta main.

Luffy : J'y arrive pas.

Zoro : Quoi ?

Luffy : J'essaye mais j'y arrive pas.

Il me prit la main lui même et me l'embrassa en la serrant. 

Zoro : Tout va bien. On est là. Tu es fort, prends en conscience.

Il entra dans l'infirmerie. L'odeur des médicaments et du désinfectant me heurta. Je sentais le poids de mon corps peser dans ses bras, la fatigue, l'épuisement de chacun de mes muscles. Je me sentais plus faible, plus pathétique, plus coupable que jamais. Les odeurs trop forte me firent tourner la tête. Il m'allongea sur le lit et s'assit sur une chaise en ne lâchant pas ma main. Je la porta vers mon visage et ferma les yeux. Je réussis tant bien que mal à me recroqueviller pour essayer de lutter contre le froid mordant.

Zoro : Tout va bien ? T'as chaud ?

Luffy : Chaud...?

J'avais du mal à parler, mes forces m'avaient échappées. 

Zoro : Oui chaud. T'as une grosse fièvre.

Luffy : Chaud...? Non...

Je reprit mon souffle et le regarda dans les yeux.

Luffy : Je...meurs de froid...

Zoro : Quoi ? Mais pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt ?!

Il se leva rapidement et partit chercher une des couvertures qu'on avaient rangées plus tôt dans la journée. Il me lâcha la main, ma seule source de chaleur. J'avais l'impression qu'il m'avait abandonné, qu'un grand vite s'était creuser en moi ; me laissant bouche bée, le souffle coupé, les yeux grands ouverts. Une larme m'échappa s'en allant colorer le drap d'un cercle plus foncé. Il me recouvrit d'une couette et s'assit de nouveau.

Zoro : Luffy ?

Luffy : Zo...Où t'es...?

Il se rendit compte qu'il était parti d'un coup sans que je n'ai eu le temps de réaliser où il partait. Je réalisais seulement le vide qu'il avait laissé derrière lui.