BOUT DE PAPIER

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Durant une semaine, le comportement de Michy avait changé une nouvelle fois. J'attendais patiemment sa preuve sur ses voyages dans le temps. Puis, un jour, il m'envoya un message.

- Retrouve-moi au parc !

Sans tarder, je m'habillais avec les premiers vêtements venus et fonçai en direction du parc. En quelques minutes, je fus arrivée et le vis sur un banc. Il me fit signe et me dépêchais de le rejoindre. Michy avait l'air inquiet, sa jambe n'arrêtait pas de trembler.

- Alors ? Cette fameuse preuve sur tes allers-retours dans le futur.

Il me tendit un bout de papier sans dire un seul mot. Le regardant perplexe, je le pris et lis.

Un frisson parcourait mon corps et une boule au ventre se forma.

- Tu rigoles j'espère ! en le regardant droit dans les yeux, d'une voix terrifiée.

- Très sérieux !

- Co... Comment ? Comment tu peux dire ça !? Je ne te crois pas ! Je ne peux pas croire à ça !

Je chiffonnais le papier avant de lui jeter à la figure.

- Oh ! Michy ! Tu te rends compte ! hurlé-je.

Sans m'en rendre compte, je venais de hurler dans le parc. . Les gens nous regardaient d'un œil mauvais et s'éloignaient en nous contournant.

- Si c'est le seul moyen de te convaincre alors, oui. Ce qu'il y a écrit, va se produire... Tu ne pourras rien changer à ça. 

Plus aucun son ne parvinrent à mes oreilles, elles étaient comme fermer, boucher. Prise de nausées, de vertiges, je titubais tel un ivrogne à la recherche de son équilibre. La voix de Michy s'étouffait un peu plus, opérant un demi-tour, je me dirigeai vers ma maison, du moins j'essayais car les mots de se bout de papier ridicule n'arrêtaient pas de tourner en boucle dans tête. L'esprit embrumé, je m'écroulai littéralement sur place, n'ayant plus aucune force pour bouger. Le choc était bien trop grand et je ne savais pas comment le digérer ni même prendre le dessus. 

Michy ne savait plus quoi faire pour me ramener à la réalité, il prit son cellulaire et appela Mikey, peut-être que lui pourrait me sortir de cette torpeur. 

Rassemblant le peu de force restant, je me levai et me mis à courir loin de Michy. Il essaya de m'en empêcher, saisissant ma veste, je me débattais jusqu'à être libérer de son emprise, mes bras glissèrent de mon blouson avant de poursuivre ma course. 

En zigzaguant entre lesgens, je continuai ma course, respirai difficilement par manque de souffle, unpoint de côté survint, qui m'obligea à ralentir légèrement ma course, mais jene craquerais pas, alors j'allongeai ma foulée, repris une respiration rythmée.Sautant par-dessus les chiens en laisse ou les poubelles, slalomant dans lafoule, traversant les rues sans trop regarder, évitant de justesse un véhicule. À bout de souffle, j'étaisépuisée par manque d'énergie. Le vent frais me forçait à plisser les yeux, mescheveux volaient dans tous les sens, des mèches venaient me gêner la vue. Jetournai à droite après le carrefour, bousculant un livreur, pour ensuitebifurquer sur la gauche. Je ne savais pas du tout où j'allais, ni pourquoi je fuyais.

Manjiro x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant