Dennys Hills

Chapitre 75 "Basket"

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Les basketteurs regardent les garçons de travers. Dan se lève et imite les supporters en faisant semblant, énervant encore plus les basketteurs.

Ils affrontent l'équipe de basket de Russie. Par chance, les affrontements se font sur le terrain américain, à New York. Les garçons se mettent en place, l'arbitre siffle en lançant le ballon en l'air, au milieu du terrain.

"Préparez-vous à dormir les gars" Commence Kai, s'étirant sur son siège.

Les supporters ne sont pas les mêmes que ceux du football, ils sont bien plus calmes et respectent les supporters adverses. Les dernières années gâchent vraiment ce sport.

Je cherche Calvin sur le terrain, il n'est pas là.

"Il est sur le banc ton chéri, il te l'a pas dit ? C'est un joueur remplaçant"

Je pose mon attention sur Aaron, avachi dans son siège comme à son habitude.

"Mon quoi ?"

"Tu préfères ton chouchou ?"

"Aucun des deux, son prénom suffira"

Calvin ne m'avait pas dit son rôle dans l'équipe, j'ignorais qu'il était remplaçant, il cache leurs meilleurs éléments, c'est très stratégique. Un russe lance le ballon sur la tête d'un des dernières années, le faisant tomber au sol, provoquant une faute.

Calvin entre sur le terrain en courant, portant un chasuble jaune pissenlit, il vérifie que son camarade n'a pas de trauma, si il est toujours conscient.

Aaron explose de rire à côté de moi.

"C'est un putain de soignant, il est basketteur que dalle"

Calvin me trouve dans le public, il me fait un clin d'œil puis aide son camarade à marcher jusqu'au vestiaire. Le public me regarde, je cache mon visage, faisant mourir de rire Aaron.

"Bordel de merde c'est trop bon"

Les supporters autour de nous qui ont écouté la discussion ne peuvent pas s'empêcher de sourire. Me mettant vraiment mal à l'aise, je baisse la tête en me retournant, ne voulant pas être filmé après que l'un des cameramen ait filmé à l'écran son clin d'œil.

"Aaron putain, arrête de te foutre de ma gueule"

"C'est toi qui as voulu venir bébé"

Si j'avais su qu'en venant, j'aurais dû supporter mes harceleurs j'aurais envoyé chier Calvin en beauté. J'ai qu'une envie : m'enfuir le plus loin possible.

Calvin vient nous voir à la mi-temps, Aaron regarde son chasuble, la main devant sa bouche, souriant derrière. Son chasuble sent la transpiration, prenant le dessus sur son parfum, je lui souris tristement.

"Merci d'être venu, ça me fait plaisir. Tu verras, ce sera un super bon match"

Il se penche vers moi, un courant d'air soulève son chasuble, transportant l'odeur sur moi, je me retiens de vomir, de plus en plus.

"Mec bouge de là, ton truc put la merde !" Cri un supporter derrière moi.

Il s'excuse timidement en se baissant.

"On se voit à notre point de rendez-vous lundi ?"

Je hoche la tête à contrecœur, il me fait vraiment de la peine. Il redescend les marches, rejoignant son équipe. Je regarde Aaron, un blanc s'installe puis il éclate de rire.

"Aaron, je vais vomir"

"Bah je me doute bien"

Je manque de vomir par terre, je me lève et m'enfui dans les toilettes en courant, vomissant, je tire la chasse d'eau et nettoie ma bouche puis retourne dans les gradins. Repensée à l'odeur arrive à me donner des hauts de cœur.

"Tu sais tu n'es pas obligée d'être gentille avec tout le monde" Intervient Pixie, se penchant sur son ventre pour me regarder.

"S'il te met mal à l'aise dis-lui, c'est bien plus dur de voir quelqu'un qui ment"

Qu'est-ce qu'ils ont tous avec Calvin ? Je l'aime bien - sans chasuble et sans clin d'œil. Les garçons dribblent sur le terrain, leurs chaussures grisant sur le parquet, il est clair qu'ils dominent les russes.

Ils sont très doués, ça me fait du mal de l'avouer mais les voir jouer est satisfaisant, ils sont d'autres personnes sur le terrain, un peu comme nous. L'esprit d'équipe règne, ayant tous le même objectif : gagner avec le sourire.

Aucun d'entre eux ne tire la gueule, ils sont en train de sourire, la plupart rigolent même au nez des russes, ces derniers vexés se rebellent et arrivent à marquer quelques points mais n'arriveront jamais à rattraper l'écart créé par les dernières années.

C'est une belle victoire pour notre équipe de basket qui remporte cette manche. Ils nous regardent avec un petit sourire, fière de nous en avoir mis plein la vue.