Chapitre 29 "New York"

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"Et ça t'en pense quoi ?"

"Avec mmhh... - Elle pioche un débardeur dans les rayons. Ça !"

"Mais on va être en automne, je vais attraper froid"

"Mais non, avec le pantalon taille haute ça va couvrir ton ventre, on peut prendre une veste large si tu veux"

"Tata, on arrête pas de dépenser"

"T'inquiètes choupette, je gère !"

Nous passons la totalité de notre journée dans les magasins de New York, tata m'a complètement refait ma garde-robe qui datait de plusieurs années à des vêtements bien plus à la mode.

"Fais-moi le plaisir de te plier aux futures tendances et de me jeter cette maudite veste en cuir"

Nous avons visité le mémorial du 11 septembre avant tout, j'y tenais tout particulièrement. Tous ces innocents morts me brisent le cœur.

Nous sommes ensuite allés au Top of the Rock admiré les gratte-ciel du quartier. Sans oublier la statue de la liberté qui est bien plus impressionnante que sur les photos qu'on puisse trouver sur internet, elle est si grande est impressionnante, je n'aimerais pas qu'elle nous tombe dessus.

Nous nous sommes prises en photos sur le pont de Brooklyn par des touristes super gentils qui passaient par là.

"Ici c'est le Grand Central Terminal, c'est une gare ferroviaire, si tu veux venir me voir quand tu as envie tu prendras ce train"

"C'est super joli"

"Et encore, tu n'as pas vu les décos qu'ils mettent pour Noël, tu savais qu'ils tournent certains films de Noël ici ?"

"On devrait se faire notre propre film de Noël"

Elle rigole, passant son bras autour de mes épaules, nous marchons dans les rues de Manhattan, couverte de monde, la nuit est déjà tombée mais les passants continue de vivre.

"Tu vis ici toute seule ?"

"Bien sûr"

Jayla aurait adoré être ici.

"Comment tu fais pour gagner autant toute seule ?"

"À New York, si tu es un bon parti dans le commerce on te récompense. Certaines femmes ont besoin d'homme comme soutien ou même des femmes, mais moi je n'ai besoin que de moi-même"

"Ta tata n'a pas le cœur brisé, je ne m'intéresse juste pas à l'amour, un coup d'un soir quelques fois par mois me suffit"

"Tu ne veux pas d'enfant ?"

"Ouh là, non, c'est une perte de temps, je ne dis pas que tu en es une, je parle des petits bébés, je ne les supporte pas"

"Bon, assez parlé, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Tu veux aller en boîte ?"

"J'ai le droit ?"

"Tu es à New York chérie, tu peux faire ce que tu veux ici, regardes autour de toi, les gens en ont rien à foutre, ils tracent leurs routes"

Nous partons boire quelques verres, s'hydrater fais du bien après la semaine que nous avons passée. Tata n'arrête pas de se faire draguer par des hommes et elle n'hésite pas à leur montrer qu'ils dérangent.

Nous dansons sur la piste ensemble. Je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie, je n'arrête pas de rire avec elle, mon corps se tord de rire à chaque fois qu'elle me raconte une anecdote sur sa vie.

"L'autre fois j'étais au boulot, aux toilettes, un mec de la sécurité était rentré, je l'ai engueulé pendant une bonne dizaine de minutes, je ne le laissais même pas parlé"

"Après quand des hommes sont venus, il a fini par m'annoncer que j'étais dans les toilettes des hommes. Comment j'étais censé le savoir moi ? Les toilettes des hommes étaient cachées dans les cabines, je venais juste me remaquiller"

On rigole, bras dessus bras dessous, sortant de la boîte de nuit, légèrement soûle, tata n'hésite pas à faire voler son sac par la lanière vers les hommes qui essayent de nous approcher.

"Oh je sais ! Et si on allait manger une barbe à papa ?"

"Je te suis !"

Nous nous arrêtons devant un stand qui vend des confiseries, on prend chacune une barbe à papa et nous dirigeons vers l'inconnu, n'ayant pas envie de rentrer toute suite.

"Tu veux pas appeler ton chéri ?"

"Pourquoi ?"

"On se fait chier nan ? Ce serait plus drôle à plusieurs"

"Ta raison !"

Je compose son numéro pendant au moins cinq minutes, ma vision légèrement flou par le froid et les quelques gouttes d'alcool dans mon sang.

"Aaaaaroooon !"

"J'arrive"

"Il m'a raccroché au nez..."

"Il t'a dit quoi ma princesse ?"

"Il arrive"

On se regarde dans les yeux et une explosion de joie et de rire nous anime.

"Et toi tu n'as personne à appeler ?"

"Oh si ! Mon patron hihi, ce connard doit encore être au boulot, on va lui retirer le bâton de son cul ! Ouais !"

"Allô ? Ouais c'est moi Judy, votre meilleur élément ! Où je suis ? Qu'est-ce ça peut vous foutre ?! Bah voyons ! Je suis avec ma nièce !"

"Ma chérie, je lui dis où on est ou pas ?"

"Ouiiii !"

Les garçons finissent par arrivé, nous nous cachons dans des buissons, accroupie, on se retient mutuellement de rire en regardant les passants devant nous.

Aaron arrive puis c'est au tour à ce qui s'apparente à un chef d'entreprise, il se rejoint tous les deux, Aaron parle posément avec les mains dans ses poches, il porte sa veste de footballeur de l'université.

Mes jambes tremblent sous mon poids, je tombe par terre provoquant l'hilarité. Tata m'aide pour me relever en tirant sur mes mains mais tombe à son tour.

"Judy, vous êtes incorrigible"

"La ferme"

J'ouvre les yeux et découvre Aaron qui se tient droit debout devant moi, je penche ma tête sur le côté en le regardant, quelque chose à changer chez lui, mais quoi ? C'est un mystère.

Dennys HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant