Chapitre 11 "Perturbations"

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"L'entraînement est terminé pour aujourd'hui, bon travail les filles"

"Melody, vient me voir s'il te plaît"

Essoufflée, je me dirige vers maman, elle attend que tout le monde rejoingne les vestiaires puis commence son récit.

"Je t'ai déjà vu plus performante pendant un entraînement, quelque chose ne va pas ?"

"Je suis fatigué"

"Quelque chose te tracasse ?"

"C'est trop tard pour jouer les psy maman"

"C'est pas ta mère qui parle mais ton coach, si tu as des différents à régler avec moi, parles-en à la maison, ici nous sommes à l'université, j'ai promis de ne faire aucun traitement de faveur avec toi, alors reprends toi, vide ton sac, défoule ta haine sur qui tu veux, mais je n'accepte pas les dégonflées chez moi"

"À la maison ? Laquelle ? Celle d'Hector ou la nôtre ?"

"Très bien, si tu insistes. Je t'écoute, qu'est-ce que tu me reproches ?"

"Tu comprendrais pas"

"Tu me jettes la pierre et maintenant que j'essaye de te comprendre tu te braques ? Décide-toi Melody, j'ai d'autres chats à fouetter"

"Tu vois ? C'est ça que je te reproche, je sais même pas si je suis vraiment ta fille, tu me fais passer en même temps que tout le monde, tu me donnes aucune attention, pour le coup j'ai vraiment l'impression d'avoir à faire à un coach"

"Tu t'es mis à ma place ? À ce que je pouvais ressentir en voyant ma mère être mon coach ? Comment mes amis allait réagir en sachant que tu es ma mère ? Que j'aurais pu me faire harceler ? Non t'en sais rien, parce que tu le faisais déjà avant, t'harcelais les enfants inoffensifs comme moi"

""On ne t'impose rien" vraiment ? On change de maison, tu me fais vivre avec un homme que je ne connais même pas, qui sait qu'il ne prendra jamais une place de père dans ma vie bien qu'il en soit un"

"En parlant de mon père, il est où ? J'ai jamais eu le droit de le voir, ni de savoir son prénom, aucun souvenir à propos de lui, rien du tout, et après tu oses me demander pourquoi je me dégonfle ?"

"Excuse-moi de ne pas avoir la même vie que toi maman, pardon de ne pas être épanouie et de ne pas savoir différencier sa mère et son coach en même temps"

"Melody"

J'essuie mes larmes rageusement et sort du stade, je fonce dans quelqu'un, je ferme les yeux et vide toutes les larmes de mon corps sur le gilet de la personne, une grande main chaude se pose sur mon dos en me caressant doucement.

Quelques minutes plus tard mon torrent de larmes ce calme, je lève enfin la tête en reniflant, une veste rouge avec le numéro 14, je croise son regard aux yeux marron clair qui scrutent chaque parcelle de mon visage.

Ma tête me brûle tellement j'ai pleuré, ça me brûle, ma tête est un putain d'incendie, des flammes détruisant chaque endroit de ma tête jusqu'à mes oreilles.

Je plaque mes lèvres mouillées par mes larmes sur les siennes, cherchant un certain réconfort, ses lèvres sont chaudes et douces, je me serre contre lui, ses lèvres calme l'incendie dans ma tête ainsi que le flot de mes pensées.

Il me fait reculer contre le mur du stade en me plaquant dessus sans quitter mes lèvres, ses mains descendent sur mes hanches puis agrippe mes fesses.

Je gémis à l'intérieur de sa bouche, récoltant un coup de langue à l'intérieur de la mienne. Nos langues se découvrent, ma respiration saccadée, le seul bruit que j'entends sont les battements de mon cœur accéléré.

Il se retire afin que je reprenne ma respiration, j'essuie mes lèvres puis mes joues remplis de larmes, il me regarde faire, ses mains posées désormais sur le mur derrière moi.

"Aaron t'est où ?!" Cri Dan.

Il me regarde une dernière fois avant de partir rejoindre ses camarades à l'intérieur du stade, je me laisse tomber le long du mur, fixant l'herbe sous mes pieds.

Qu'est-ce que j'ai fait ?


"En français, il y a 2 auxiliaires, lesquelles ?"

"Melody ?

"Melody"

Je sursaute et lève la tête vers Monsieur Anderson.

"Quelqu'un d'autre à la réponse ? Oui, Chelsea ?"

"L'auxiliaire être et avoir monsieur"

"Très bien, merci"

Monsieur Anderson s'assoit sur le bord de ma table, continuant son cours.

"Comment savoir quand je dois écrire "à" avec ou sans accent ?"

"On peut le remplacer par avait monsieur"

"Quelqu'un a un exemple ?"

"Quelqu'un a un exemple, quelqu'un avait un exemple ? Donc on ne met pas d'accent"

"Super, simple et efficace, c'est compris pour tout le monde ?"

"Oui Monsieur"

"Parfait alors vous me faites l'exercice 1 et 2 dans votre livre, ils sont simples si vous avez compris, vous pouvez m'appele3 si vous avez besoin d'aide"

"Essayez de le faire rapidement pour éviter de l'avoir comme devoirs pour la prochaine fois, au boulot"

"Melody, tout va bien ?" Chuchote le professeur.

Je hoche la tête.

"Essaye de faire les exercices, si ça va vraiment pas tu vas à l'infirmerie"

Dennys HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant