Chapitre 65 "Never Enough"

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Nous arrêtons de danser pour le pur bonheur d'Aaron. Je me serre contre lui, les dernières années arrivent au même moment, Aaron se délecte en voyant leurs regards noirs sur nous.

"All the shine of a thousand spotlights"

Nous posons notre attention sur la jeune fille qui flirtait avec Nikolai, prendre place sur scène avec le micro devant la bouche, commençant à chanter de sa magnifique voix.

"Towers of gold are still too little. These hands could hold the world but it'll"

Maman entre dans le gymnase, habillé en robe elle aussi, elle est tout simplement sublime. J'écarquille les yeux en me rendant compte de ce qui va se passer.

"For me. Never, never. Never, never"

Elle croise mon regard et me fait un grand sourire. Aaron m'empêche de la rejoindre, les dernières années me fixant avec un bien trop gros sourire malicieux.

"For me. Never enough. Never enough. Never enough"

Sa voix monte dans les aiguë, papa fait un tour sur lui-même avec Eden dans les bras, puis face à la porte...

"All the shine of a thousand spotlights. All the stars we steal from the night sky"

Leurs pupilles se croisent.

"Never be enough"

Le temps arrête de tourner autour de moi, seulement maman et papa réuni compte à la seconde actuelle.

"Never be enough. Never be enough ! For me ! Never ! Never !"

Des larmes aveuglant les yeux de maman, un vent glacial refroidissant le cœur de papa.

"Never ! For me... For me !"

Papa s'arrête de danser, ses yeux n'arrivant pas à quitter ceux de maman, les jambes de cette dernière ne trouvant pas le courage de s'enfuir plus loin.

"Never Enough ! For me... For me !"

Je force Aaron à me lâcher et court vers maman, je l'attrape par les bras et l'emmène dans les toilettes des filles. Elle se tient aux rebords de l'évier, bouleversé.

Elle plaque sa main sur sa bouche, les larmes coulant sur ses mains, elle s'agenouille parterre, son mascara maculant la couleur de ses larmes.

Je l'aide à se redresser, elle penche sa tête en arrière, son corps recroquevillé en avant, j'arrive à imaginer sa douleur. Elle ne s'attendait sûrement pas à le voir ici, avec une autre femme.

Elle baisse sa tête, laissant ses larmes couler sur le sol.

"Il n'a pas changé.."

"Maman..."

"Je n'aurais pas dû venir, je voulais te faire une surprise en venant, j'aurais mieux fait de rester en pyjama"

"Maman, calme toi s'il te plaît, respire un coup"

Quelqu'un toque à la porte, mon cœur rate un battement en imaginant les premières années entrées et s'en prendre à ma mère et moi, la porte s'ouvre sur Aaron et papa.

Maman se retourne en essuyant ses larmes, reniflant en boucle.

"Melody, retourne avec Aaron à la fête s'il te plaît, je m'occupe de maman"

J'attrape la main d'Aaron affichant un petit sourire sur ses lèvres, il me serre contre lui, nous ramenant sur la piste.

"Qu'est-ce qui te fait sourire ?"

"Il vient de la larguer"

POV : Narrateur

"Astrid..."

Elle regarde le plafond, retirant les larmes de ses joues sans se douter que ça aggraverait son cas avec le mascara qui n'était évidemment pas waterproof. Elle prend une grande respiration puis trouve le courage de se retourner.

Un éclair transperce le cœur de Stan en revoyant son amour d'enfance mais aussi de la voir dans cet état, elle tourne sa tête lentement vers le miroir puis éclate de nouveau en sanglots en voyant son allure.

"Pas très beau comme retrouvailles"

"Ça reste à notre effigie. Laisse-moi t'aider"

Stan récupère du papier puis le mouille légèrement dans l'évier, le glissant sur les joues d'Astrid.

"Tu devrais partir, ta femme t'attend, puis tu es dans les toilettes des filles"

"Quel sens des priorités, je te reconnais bien là"

"Hilarant ça, de nous deux c'était toi qui faisais tout à l'envers"

"Je le fais toujours" Dit-il en se concentrant sur ses joues.

"Pourquoi ça ne m'étonne pas ?"

"Pourquoi tu mets toujours autant de maquillage ? Tu es très belle naturellement"

"Je voulais faire une surprise à Melody en venant la voir"

Il hoche la tête, admirant sans s'en rendre compte le visage d'Astrid, redevenu propre, brillant sous les leds des toilettes. Ils se regardent dans les yeux, leurs souvenirs partagés remontent de plus en plus.

"Tu as vu Rank ?" Demande Stan.

"Oui, toi aussi il t'a fait pensé à Light ?"

"Évidemment, il est si bien dressé"

"Je suis désolée d'avoir fui, je sais que c'est pas le moment d'en parler et encore moins dans ce lieu"

"Mais j'ai regretté plus d'une fois de ne pas t'avoir laissé l'occasion d'être un bon père. Je ne voulais pas te rajouter un poids"

"Tu as toutes les raisons de m'en vouloir, même moi je m'en suis voulu, pour toi, pour Melody et pour moi-même, je nous ai empêchés d'être heureux et de laisser Melody connaître une vie normale avec deux parents"

"Je suis désolée"

"Je ne t'en veux pas, je comprends dans quel but tu l'as fait, même si ça m'a beaucoup blessé, Melody à forcer le destin pour qu'on se revoie et c'était tout ce qu'il me fallait"

"Ça ne m'a pas blessé juste le fait que tu m'empêches d'être un père, mais aussi que tu partes Astrid"

"Il me restait que toi, j'avais perdu Light, mon père, j'allais perdre ma mère à cause de son cancer, et tu t'es volatilisé aussi"

"Tu es parti la semaine où j'allais te demander en mariage, on avait que 18 ans, je sais, mais j'étais fou amoureux de toi"

"Je t'en veux pas, mais j'aurais aimé que tu penses que j'avais l'étoffe d'un bon père pour qu'on puisse vraiment réaliser nos rêves, ensemble, et non séparé par la suite"

"M'enfin, c'est du passé, tu es toujours aussi belle que dans mes souvenirs"

"Tu n'as pas changé non plus"

"Je dois le prendre comment ?"

"Comme un compliment"

Ils sourient en se regardant dans les yeux, comme ils le faisant à l'époque, quand Melody n'était qu'un rêve pour le jeune couple.

Dennys HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant