Chapitre 34 "Massage"

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"Ah... j'ai mal..."

"Ça va aller ?"

"J'ai maaaal"

"Qu'est-ce que tu veux ?"

"Ne plus avoir mal"

Il entre dans la salle de bain et ressort avec une crème, il vérifie la date de péremption en s'approchant de moi.

"Ta mal où ?"

"Fesses"

"T'as mal au point de ne plus formuler des phrases ?"

"Ta gueule"

"Retire ton pantalon"

"Je mets pas de string"

"Je sais"

Je cache mon visage dans le coussin, rouge de honte.

"Beauté dépêche-toi, je dois encore faire à manger"

"J'ai mal aux bras"

"Vous faîtes quoi comme entraînement avec Astrid pour être aussi k.o"

"C'est Caleb qui nous torture"

"Tu n'as pas Addison, ça se voit"

"Arrête, ça me fait déjà assez chié comme ça"

"Madame est jalouse ?"

Il descend délicatement mon pantalon sur mes cuisses, ses mains refroidis par le tube de la crème, me soulagent légèrement. Il passe ses doigts à l'intérieur de ma culotte et rassemble le tissu en un trait pour accéder à l'entièreté de mon fessier.

Le bruit de la crème qui sort du tube se fait entendre dans mon dos, Aaron étale la crème froide sur mes fesses en descendant sur mes cuisses, appuyant légèrement pour me masser.

Caleb avait raison sur un point, c'est putain de bénéfique.

"Tu as mal autre part ?"

"Les bras et les jambes" Dis-je à moitié endormi.

"Je vais retirer ton pantalon, ça sera plus simple"

"Fais ce que tu veux mais dépêche"

Ses mains reviennent sur l'entièreté de mes jambes, soulageant les inflammations, ses grandes mains épousent l'entièreté de mes muscles pour mon plus grand bonheur.

"Allonge-toi sur le ventre, je vais faire l'autre côté"

Je me retourne avec difficulté, il remet de la crème sur ses mains et reprends ses divins mouvements de mains sur mes jambes épilées grâce à tata qui m'a emmené me faire découvrir les joies de la cire pendant les vacances.

"Tu préfères que je dorme dans le canapé ?"

"C'est pas une bonne manière de remercier son masseur"

Il pouffe de rire.

"Je pourrais comprendre que tu veuilles prendre toute la place du lit pour toi"

"Dors avec moi, à tes risques et périls"

Il sourit au bord de ses lèvres, massant mes bras, il part se laver les mains dans le lavabo de la cuisine.

"Je vais aller faire les courses, envoie moi ce que tu veux par message"

"Naaannn... Mon masseur"

Il enfile sa nouvelle veste de footballeur de l'université de New York qui lui va beaucoup mieux que l'ancienne, la couleur rouge est bien plus foncées que la précédente, faisant ressortir ses yeux marrons clairs.

Il s'approche de moi, dépose ses lèvres sur mon front en même temps que je lève la tête, touchant nos lèvres, j'écarquille les yeux en le regardant, il sourit et dépose de nouveau ses lèvres contre les miennes avant de sortir de l'appartement.

Mon téléphone vibre sur la table basse, je me crispe le dos en essayant de l'attraper, je me rallonge dans le canapé en soupirant après avoir répondu.

"Allô ?"

"Coucou ma chérie, c'est maman"

"Oui ?"

"Je viens de penser je t'ai laissé partir sans te donner de l'argent de poche, je t'ai créé compte bancaire, faudrait juste que tu ailles chercher la carte dans une banque en ville"

"J'ai l'âge ?"

"C'est une carte étudiante, il y a un plafond qui m'empêche de mettre plus d'argent que j'aimerais mais ça devrait le faire"

"Demande à tata de t'accompagner elle t'aidera"

"Merci beaucoup maman"

"C'est normal ma puce, ça se passe bien au campus ? Ce n'est pas trop nouveau ?"

"C'est bien plus stricte qu'à Dennys Hills mais les enseignants sont cool, nos coaches nous en font baver mais ils sont gentils aussi"

"Ça me rassure, et avec Aaron ? J'ai du mal à dormir en sachant que tu vis toute seule avec un garçon, mais puisque c'est Aaron ça me rassure"

"Ça se passe super bien pour l'instant, il est très attentionné quand j'ai la flemme de tout"

"Aide-le un peu aussi le pauvre, ça t'apprendra comment vivre sans sa maman"

"Je m'en sors plutôt bien"

"Je vais faire comme si je n'avais rien entendu"

Elle renifle beaucoup de fois depuis le début de l'appel téléphonique.

"Ça va maman ?"

Je me redresse dans le canapé.

"Oui oui, je suis juste un peu malade"

"On dirait pas vraiment"

Elle rigole légèrement, son rire se transforme en un tressaut sans voix.

"Maman qu'est-ce qu'il se passe ?"

"C'est juste que... je n'aime pas savoir que tu es loin de moi, je n'aurais pas dû autant te materner, j'en paye les conséquences"

"Mais savoir que tu es en sécurité et que tata n'est pas loin au cas où il t'arriverait quelque chose c'est plus supportable"

"Maman..."

"Désolée ma puce, je m'étais promis de ne pas pleurer en entendant ta voix, je voulais pas t'inquiéter"

"J'ai fait un cauchemar avant ton départ, je t'avais perdu, je regrette tellement de t'avoir autant pris la tête, tu essayais d'avoir une vie normale et moi je n'ai pensé qu'à moi"

"Maman ça suffit, comme tu dis, c'est du passé, ça reste au passé"

"Non ma chérie, tu ne comprends pas, j'ai toujours eux deux parents, je n'ai jamais vraiment compris la peine que tu ressentais depuis que tu es bébé"

Mon cœur rate un battement.

"Tu veux toujours connaître ton père ? Je ne t'en empêcherais pas"

"O-oui"

"Ça ne s'annonce pas par téléphone mais je crains ne pas pouvoir me déplacer"

"Pourquoi ?"

"Je t'expliquerais une autre fois"

"Stan Anderson, c'est son prénom en entier"



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