// ... Chapitre dix-sept ... //

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"Psycho" - Lucille Croft, Swarn



- Maliha debout.

Hein ...?

- Debout !

- Quoi ? Quoi ?

- Levez-vous, l'armée est partie. Allez, dépêchez-vous, l'endormie! lance Gandalf.

- Ok, ok, je me grouille.

J'avais vraiment très bien dormi, d'un sommeil sans rêve, une merveille. J'ignore depuis combien de temps je n'avais pas dormi aussi bien, mais mon sommeil fut coupé par les hurlements du magicien. Je me lève et enfile le bustier de cuir sous le regard pressé de Gandalf et fixe le fourreau de Nordeline en vitesse.

- Rejoignez-moi aux portes, le temps de vous débarbouiller, vous avez encore la marque de l'oreiller.

Il rit en sortant, marmonnant des paroles que je n'ai pas comprises. C'est en tendant la main vers la lame que mon cœur tressaillit de peur. C'est aujourd'hui que je devais me montrer forte. Quand l'armée serait-elle là ?

Au fond de moi, j'aimerais que Gandalf ait eu tort et qu'aucune armée ne menace Erebor. En serais-je vraiment capable ? Je soupire en pensant à cette idée et sort de la tente.

Les idées noires me gagnent à chacun de mes pas. Enfin des idées noires... J'espère juste que les Valars ne se sont pas trompés à mon sujet. Peut-être le moment venu, une nouvelle partie de moi surgira. Cette idée me fait particulièrement peur...

J'aperçois Gandalf devant les portes, regardant la grande armée elfe s'étendre dans la plaine. Ils sont nombreux. Combien, je ne saurai le dire, des centaines peut-être... Je ne peux pas m'empêcher de trouver cette armée belle, en quelque sorte. Les rangs sont parfaits, des rangées dorées et brillantes sous le soleil.

- Alors nous y sommes, je murmure au magicien.

- Tâchons déjà d'éviter un conflit entre les peuples... me dit Gandalf.

- Oui...

En nous approchant, nous remarquons Bard et Thranduil, se tenant devant les remparts de la mine. Gandalf presse le pas à côté de moi et courons finalement entre les rangs des elfes pour arriver à notre tour.

- Jetez-le des remparts ! hurle Thorin.

Thorin... C'était la voix de Thorin. Je lève le nez en continuant de courir. J'aperçois Bilbon entouré des nains. Alors, il le lui avait dit...

- Je vais le faire moi-même ! Soyez maudit, vous et le magicien qui vous a affecté à cette compagnie !

- Si vous n'aimez pas mon cambrioleur, tonne Gandalf, ne l'abîmez pas, renvoyez-le-moi, je vous prie !

Nous arrivons devant les remparts. Thorin tient Bilbon entre ses mains, prêt à le pousser dans le vide. Mon cœur est en panique face à la scène, tout ceci est irréaliste et inconcevable... Aux dires de Bilbon, je savais qu'il avait changé, mais peut-être avais-je de l'espoir. Ou bien, je me voilais la face... Gandalf me tient le bras pour éviter toute initiative et je serre la mâchoire en me sentant impuissante. Thorin s'arrête et nous regarde d'un air médisant. Son regard est froid et une lueur que je n'avais vu s'en dégage. Je ne reconnais en rien le nain devant moi.

- Vous donnez une bien piètre image du roi sous la montagne, Thorin fil de Thrain, lance Gandalf d'une voix souple.

Il lâche finalement ma main et s'avance doucement pour se placer entre Thranduil et Bard. Je fais un pas en avant en voyant le nain lâcher Bilbon qui en profite pour s'enfuir.

TITANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant