— Flocon ! crie la jeune femme. Où es-tu...
Elle avance dans la cour du château, des domestiques lui ont dit qu'ils avaient vu la petite boule de poils passer par la porte avant du domaine. Le coeur d'Aeria se serre dans sa poitrine à mesure que les minutes passent. C'est si grand ici et si le chat a pu sortir à l'extérieur du château, peut-être a-t-il quitté la propriété, avec les marées, cela serait très inquiétant.
— Avez-vous vu mon chat ? Il est blanc... demande-t-elle à quelques passants.
Personne ne lui répond. La cour du château laisse vaguement penser à un petit village où le peuple s'affaire, quelques ruelles, quelques chaumières, un grand marché...
Aeria s'avance vers les écuries, le bas de sa robe noirci par la terre humide sur laquelle elle marche depuis quelques heures. Elle se penche en avant, pour vérifier que le chat ne soit pas entrer dans des box, elle espère, à chaque fois, distinguer cette petite boule blanche et la serrer dans ses bras.
— Majesté ?
Elle se relève, souffle sur une des mèches de ses cheveux qui s'est évadée de son chignon et adresse un faible sourire à Harold. Ce dernier plante son râteau dans le sol et s'appuie contre le manche.
— Rares sont les reines qui se promènent près des écuries. Souhaitez-vous adopter un cheval ? Nous en avons quelques uns de très bonne lignée.
— Non, je cherche mon chat... soupire-t-elle.
— Votre chat ? s'étonne le jeune homme.
— Oui et il n'est pas ici visiblement, bougonne-t-elle.
Elle relève sa robe humide et enjambe un tas de paille.
— Attendez ! la retient Harold.
Il lâche son râteau et avance à côté d'elle.
— Comment s'appelle cette petite bête ?
— Flocon... cela fait près de deux heures que je le cherche, en vain et pensez-vous que cela interpellerez mon mari ? Évidemment, non. Il est enfermé dans ce grand bureau et ne m'adresse pas la parole !
Elle s'arrête, se pince l'arête du nez et pousse un profond soupir.
— Excusez-moi, reprend-elle plus calmement. Vous n'y êtes pour rien... c'est juste que... pour les gens ce n'est qu'un chat mais pour moi... c'est bien plus que cela.
— Alors nous le retrouverons, Majesté.
Elle tourne la tête vers lui et lui adresse un sourire reconnaissant. Harold lui semble gentil, à l'écoute. Il porte les habits d'un écuyer, une cotte de maille mais pas l'armure complète. Il s'occupe principalement des chevaux et d'équiper les chevaliers à qui il est attitré, dont le roi, principalement.
— Nous pouvons aller dans Les Landes, hors de la demeure, si vous en avez l'autorisation. Cela vous permettra de voir un petit peu du pays et éventuellement, nous retrouverons Flocon, si vous l'avez perdu il y a plusieurs heures, probablement a-t-il trouvé le moyen de déjouer la marée ?
— Comment serait-ce possible ? Je croyais que c'était des sables mouvants...
— Oui, mais un chat est très léger, ma reine, il est fort probable qu'il ait pu la traverser sans difficulté, sinon, comment les rats et autres petits animaux parviendraient jusqu'ici que ce soit le jour ou la nuit ?
L'idée que Flocon puisse être bien plus loin que la cour du château terrifie Aeria. La pauvre bête se retrouve seule, perdue dans un lieu qu'elle ne connaît pas. Elle inspire profondément puis se tourne vers l'écuyer.
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L'Armure du dernier Dragon [INTÉGRALE]
FantasyAeria est une jeune noble à la beauté sans pareille. Elle a cependant constamment été vendue à des hommes pour que sa beauté profite également à ses parents. Le jour où ceux-ci passent un pacte avec le Roi des Landes, un homme connu pour sa cruauté...