L'amour est la plus forte des faiblesses

• Chapitre 14 •

Sun

Je me réveille, encore une fois en pleine nuit, et mon cerveau m'empêche de me rendormir.

Je décide donc de me lever et de marcher un petit peu dans le couloir.

Cela fait plus d'une semaine que Lisa s'est évanouie, et depuis, elle a l'air d'aller mieux.
Tant mieux.

Je m'arrête devant sa porte, sans savoir pourquoi, et secoue la tête avant de me remettre à marcher.

Cependant, alors que je commence à tourner le dos à la porte, un hurlement transcende le silence de l'immeuble.

Un hurlement qui sort tout droit de l'appartement de Lisa.

Je le sais, puisque nous sommes les deux seuls à habiter à cet étage.

Je me retourne et tente d'ouvrir la porte, qui est malheureusement fermée à clés.

Je tape de toutes mes forces sur la porte en hurlant le prénom de Lisa lorsqu'elle se remet à crier.

« Lâchez-le, je vous en supplie ! »

Mais c'est quoi ce bordel ?

Un éclair de lucidité me parvient et je cours jusqu'à mon appartement pour récupérer la clé de l'appartement de Lisa.

Bon, je ne l'ai jamais rendu au gardien, mais c'est une longue histoire que je raconterais plus tard, ou pas.

Je me précipite devant chez Lisa et déverrouille rapidement la porte.

J'accours à l'intérieur, ferme la porte doucement derrière moi et j'aperçois que la télévision est en veille.

Quelque chose est inscrit sur l'écran.
« Êtes vous toujours en train de regarder ? »

Je parcours la pièce des yeux et mon regard tombe sur quelque chose sur le canapé.
Enfin, plutôt quelqu'un.

Lisa se tient là, les yeux clos, le corps tremblant et gigote dans tous les sens.

Un cauchemar.
Elle fait un cauchemar.

Elle hurle de nouveau et je m'approche doucement.

« Lisa » je murmure. « C'est moi. »

Elle se débat avec sa couverture et semble lutter de toutes ses forces pour se réveiller.

Je pose ma main sur son épaule et elle se réveille en sursaut, s'asseyant sur le canapé.

Elle respire bruyamment et ne me remarque pas.

Je me positionne devant elle, sur le canapé, et attrape ses mains.

« Ça va aller, Lisa. Inspire doucement et expire. Tout va bien. »

Elle plonge son regard plein de terreur dans le mien et ses mains s'accrochent de toutes leurs forces aux miennes.

Mon cœur se brise.
Elle a l'air tellement paniquée.

Elle inspire et expire plusieurs fois consécutives et finit par reprendre une respiration constante.

Une larme roule sur sa joue et elle s'approche de moi pour me prendre dans ses bras.

Je la prends dans les bras à mon tour et elle me serre de toutes ses forces.

« Tu peux... m'emmener dans mon lit.. s'il te plaît. » chuchote-t-elle de façon triste et apeurée.

Je n'hésite pas une seule seconde et la soulève alors qu'elle entoure ma taille de ses jambes.