• Chapitre 2 •

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2 ans plus tard
Lisa

Séoul, me voilà.

Mon rêve a toujours été de travailler à Séoul.
Pourquoi cette ville ?
Je ne sais pas.
Elle m'a simplement toujours attiré. 

Et maintenant, me voilà devant Welcome Entertainment, une des plus grosses agences du divertissement coréen.

Premièrement, c'est mon rêve de travailler ici.
Deuxièmement, le salaire est élevé.
Troisièmement, j'ai besoin de cet argent.
Genre pas seulement envie, mais besoin.

C'est pour ça que je viens postuler avec un Bac +3 français et zéro expérience.

J'ai obtenu mon diplôme de management et d'assistanat il y a moins de 3 mois, et après 2 mois et demi de préparation, je me suis enfin envolée pour Séoul.

Je suis arrivée il y a deux jours, avec deux valises pour bagages, et, ai dormi pendant presque deux jours complets.
Sacré décalage horaire.

Donc aujourd'hui, je m'apprête à postuler dans la plus riche et puissante industrie du divertissement au culot.
Clairement.

Je rentre alors qu'une idée me frappe.

Et s'il travaille là ?
Non, impossible.

Depuis ce fameux jour qui m'a à la fois rendue vraiment triste mais m'a énormément révolté, j'évite tout ce qui concerne Hidden Shadow.

Je ne sais pas combien ils sont, quand sont leurs tournées, quand sortent leurs albums, à quoi ils ressemblent.

Je ne veux rien savoir sur tout ce qui se rapproche de près ou de loin de Sun-hi.

Il m'a trop blessé pour mériter un quelconque intérêt de ma part.
Je ne m'intéresse pas aux gros connards fini à la pisse.
Et il n'est rien de moins que ça.

J'interromps mes pensées et avance dans le bâtiment de Welcome Entertainment.

C'est un lieu très spacieux et éclairé.
Il y a de très, très grandes vitres qui éclairent toute la grande salle d'accueil.
Les murs sont blancs et hauts.
Rien que dans l'entrée, on voit déjà la puissance de cette société.

Je suis un peu stressée car je m'apprête à postuler pour un job alors que j'ai moins de un pour cent de chance de l'avoir.

Des milliers de personnes postulent pour le poste que je veux, et elles sont beaucoup plus qualifiées que moi.

Mais je crois en moi.
Il ne me reste que l'espoir, donc j'essaye d'en avoir un maximum.

Ce job est ma bouée de secours.
Le dernier masque à oxygène d'un avion en plein crash.

J'avance jusqu'au guichet et salue la femme qui se tient derrière.

« Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? » me demande-t-elle avec un sourire poli.

« Bonjour, j'aimerais parler au directeur, s'il vous plaît. »

Mon coréen est convenable, même si je bute encore sur certains mots et que je n'ai pas énormément de vocabulaire, mais je m'en sors.

Après ce qu'il s'est passé, j'ai compris que j'allais devoir gagner énormément d'argent si je voulais sauver ma mère.
Si je voulais nous sauver.

Je me suis dit que je pouvais travailler en Corée du Sud et trouver un job qui me plairait tout en résolvant mes problèmes.
Je serais au moins un peu heureuse.
J'aurais au moins quelques moments de joies au travers de mes angoisses.

Et puis, honnêtement, à part ma mère et mon meilleur ami, rien de bon ne m'attend en France, alors autant partir et préparer le terrain pour faire sortir ma mère de là-bas.

L'amour est la plus forte des faiblesses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant