Chapitre 5

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Mais je remarque un peu tardivement que la chaise que j'avais touché s'est mise à brûler. Je ne savais plus comment réagir, je m'écarte encore une fois, apeurée.

Enzo arrive, et il eut la même réaction que moi mais lui au moins avait sa langue :

- Comment ça se fait ?! il pointait la chaise enflammée.

Je lui montrais manifestement que je n'en savais rien, je n'arrivais vraiment plus à parler, je ne pouvais plus rien exprimer. Il y avait quelque chose de bloqué dans ma voix, une brûlure aussi forte que la chaleur de la chaise en face de moi.

Les autres arrivent tour à tour, ils étaient évidemment choqués de voir cela en arrivant, comme Enzo. Mais j'essayais de montrer qu'il fallait s'occuper d'autre chose : cet endroit. Je commence à me balader même si j'avais déjà vue la pièce dans beaucoup de détails. Nous observons la salle et voyons une porte en métal. Nous toquons et elle s'ouvrit dans un crissement, nous découvrons une grande salle un peu comme un laboratoire. Il y a vraiment de tout : des fioles, des tables d'opérations, des ordinateurs, des bouteilles en plastique remplient de liquide bizarroïde, du papier, de gros pot de colle, de très grands ciseaux, des armoires gigantesques, une couveuse, un gros rouleau d'essuie-tout ... C'est incroyable !!!!! mais à qui peut-il bien appartenir ?

Il y avait trop d'évènements intriguant en 10 minutes.

- Bon, je pense que si on veut éviter les ennuis il faudrait qu'on parte ! Nous conseille Nino, alors c'est ce que nous commençons à faire. Au moment où nous sommes devant la sortie, nous entendons une voix qui nous rappel à chacun quelque chose.

- N'ayez aucune inquiétude, vous ne risquez absolument rien. La voix de monsieur Robinsoin envahit la pièce. Il était apparu soudainement derrière nous et marchais d'un pas sûr. Son étrange présence ne m'intriguait pas tellement, cet endroit devait bien appartenir à quelqu'un. C'est vrai que j'aurais pu imaginer mille et une raisons sur l'intérêt de posséder un endroit pareil. Mais pourtant, j'étais restée bloquée sur le problème de l'éclairage : je me remémorais tout ce que j'avait appris en physique et toutes mes hypothèses échouaient les unes après les autres. Était-ce un voile ? Non, on distinguait trop bien le plafond parfaitement lisse au-dessus de nos têtes. Je finis par abandonner, après tout, il était professeur, il devait en savoir bien plus que moi sur ce sujet. Je jetai un rapide coup d'œil auprès de mes amis, ils n'avaient pas l'air choqués non-plus. Un silence finit par s'installer et le professeur ne nous donna pas tout de suite l'explication, c'était comme s'il attendait une quelconque réaction excessive ou non, de notre part.

- Je sais que ça risque d'être compliqué à comprendre mais si vous êtes ici, c'est que dans vos veines, coule de la magie.

J'hausse les sourcils de surprise, j'aurais évidemment ris si je n'étais pas en présence d'un professeur. L'humour de nos jours... Mais le reste des adolescents qui m'entourais prenais ça bien plus au sérieux que moi. Mon réalisme naturel m'empêchait de croire aux balivernes de ce genre.

- Comme dans les films ? Dit timidement Nino en baissant les yeux.

- Non, justement. Le type de magie représenté dans les films est très différent de la véritable magie. Mais c'est vrai que certaines rares œuvres peuvent résumer à peu près nos pratiques. Mais oublier tout de même les baguettes, balais, ou autres choses du même genre. Ce sont des objets purement inventés mais néanmoins réalisable.

Je persistais à me dire que ce devais être une blague idiote ou même un poisson d'avril vraiment très en retard. Jusqu'à preuve du contraire la magie n'a jamais existé et je ne vois pas pourquoi maintenant ce serai le cas. Je suis ce genre de personne qui ne croit que ce qu'elle voit, c'est tout !

- Heu...mais on n'a jamais fait de magie. Se lança Carla en s'avançant tranquillement.

- Bien évidemment sinon vous ne seriez pas ici ! Répondit monsieur Robinsoin d'un ton condescendant.

- En gros, ce qu'elle essaye de vous dire, c'est qu'on ne va pas se mettre à croire à vos histoires sans en avoir le cœur net ! Répliqua Stella qui avait pour habitude de parler aux gens, peu importe leur statut, comme à ses potes. Je n'ose pas imaginer le nombre d'heures de colles qu'elle a dû faire durant ces 4 dernières années.

Le professeur haussa les sourcils, soupira puis tendis sa main droite vers nous. Ce fut les plus longues secondes de suspense de toute mon existence. Une flamme blanche brulait sur sa paume, fasciné, nous nous avancions petit à petit jusqu'à ce qu'à notre grande surprise, il referma brusquement sa main.

- Je vais devoir prendre le temps de vous expliquer de A à Z, le parcours des futures personnes que vous deviendrez en sachant que métriser la magie est très long. Et trois heures ne suffisent pas, moi non-plus d'ailleurs.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ? S'intrigua Enzo, les sourcils froncés.

- Vous vous doutez que vous n'apprendrez pas la magie dans un endroit pareil ?

- On doit changer d'école ? s'enquit Nino, inquiet.

- Pas exactement...Et sans rien ajouté d'autre le professeur tourna les talons avec, à part un signe de main vers sa direction, aucune information. Tout cela faisait déjà trop de nouvelles à digérer pour moi. Car ce n'est pas ce matin en me levant, que je m'attendais à découvrir soudainement que la magie existait. Mais sans le savoir, j'étais entrée dans ce monde plus vite que je n'aurais pu l'imaginer.

Monsieur Robinsoin ouvrit une porte recluse au fond de la pièce que je n'avais à peine remarqué. Une immense lumière en jaillit, d'une puissance plus immense que celle de centaines de lampes réunies. Je dus cligner un bon nombre de fois des yeux pour m'y habituer tellement la pièce était sombre et la lumière forte. Le professeur passa sans encombre et visiblement avait l'habitude de l'emprunter, son visage ne reflétait aucune émotion particulière et surtout pas la surprise. Nous échangeons quelques regards d'hésitation mais finalement, nous nous dirigeons vers la porte.

Lorsque je passais leseuil un léger frisson me parcourus tout le corps mais s'atténua aussitôt. Jedécouvrais alors le reflet dès la pièce précédente tel un miroir, jefus...émerveillée ! Des modifications étaient ajoutées : l'ombreprésente n'y était plus, régnait plutôt clarté et luisance.

SpectranosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant