Spectranos

Chapitre 18

Alors que la dernière personne à être arriver – c'est-à-dire moi – nous ne tardons pas à entendre une voix familière :

- C'est pas trop tôt...railla la seule personne qui pouvait se permettre de se plaindre de manière aussi prétentieuse, j'ai nommé : M. Robinsoin !

- Nous aussi, on est content de vous revoir, monsieur ! ria Nino en déposant son sac à dos dans un coin de la pièce toujours aussi peu éclairée.

- Faites attention, jeune homme. Prévint le seul adulte présent dans la salle, alors que Nino ne s'en souciait guère.

- Bon, reprend-t-il en se raclant la gorge, vous avez tous vos papiers signés, j'espère ?

Nous hochons la tête une fraction de seconde après qu'il a prononcé ces mots. Et nous nous empressons de les sortir pour les lui tendres.

Notre professeur regarda le contenu des enveloppes rapidement et les rangea dans un tiroir de son immense bureau en bois luisant.

- Est-ce qu'il y a besoin d'acheter des fournitures supplémentaires ? s'enquit Carla d'une petite voix.

M. Robinsoin secoua la tête puis nous dit :

- La magie que vous étudiez dans les prochains jours est pure et ne requièrent donc pas d'objet nécessaire – hormis ceux qui vous serons fournis par Pesadelos.

Fin de la discussion visiblement.

- Ne tardons pas trop, voulez-vous ? Les dirigeants sont très à cheval sur la ponctualité et je ne voudrais pas les décevoir, je suis sûr que vous non-plus d'ailleurs.

Et le voilà partit vers l'autre pièce puis vers la porte d'où jaillissait une lumière aveuglante.

Comme la dernière fois, je fus plus qu'émerveillée après avoir passé ce film lumineux.

C'était une nouvelle pièce par laquelle nous étions arrivée, différente de notre dernière petite visite en quelques points : les vitraux présentaient de nouvelles couleurs – plus froides cette fois-ci, le périmètre intérieur était bien plus grand et le sol en parquet plus résistant.

- Qu'est-ce que je viens de vous dire ? Bougez-vous l'arrière-train, bon sang ! Tonna M. Robinsoin, ayant déjà dépassé le seuil de la porte.

Nous passons tous automatiquement la quatrième vitesse.

Je compris tout de suite l'autre différence flagrante : nous n'étions plus sur une terrasse mais devant une gigantesque cour où s'y trouvait une dizaine de centaines d'élèves.