Des vitraux remplaçaient les murs sinistres et le plafond bien plus haut. Une question se posait désormais : comment se fait-il que les rayons du Soleil passent à travers les petites vitres colorées si nous étions il y a moins d'une minute dans un sous-sol ? Je finis par me faire raison : c'était ni plus ni moins de la pure magie. A quoi bon chercher une réponse scientifique quand on pouvait démontrer le contraire par des phénomènes inexplicables ?
A l'extérieur je ne reconnaissais absolument pas mon lycée : nous nous tenions sur un grand balcon qui prenais la même forme que le reste du bâtiment, un cercle...mais il avait l'air de continuer un peu plus loin et de se croiser avec un autre. Un superbe coucher de soleil se préparait au loin. La superficie était peut-être différente, le style ressemblait fortement à l'établissement d'origine. Tous les points communs étaient très facilement remarquables : les pierres, la forme des portes en bois de la même couleur grise usées par le temps, les rambardes du balcon étaient exactement comme celles de nos escaliers... Incroyable ! Le seul mot qui me vint à l'esprit.
- Bienvenue dans la seule école de magie jamais existée, Pesadelos. Lança M. Robinsoin en se retournant vers nous ; il y'a moins d'une minute, son attention était portée – je le réalise désormais – sur moi. Je fus un peu gênée sur le coup et détournas le regard.
Mais à peine était-il de nouveau face à nous que je senti un poids peser dans mon dos, il s'attirait d'une façon presque aimantée vers le sol. Puis petit à petit il dévia sa direction vers la pièce. Je fus obligée de reculer tellement la pression était grande, mais je n'étais pas toute seule à être dans ce même cas : les autres aussi derrière moi luttait pour ne pas lâcher prise. Pendant ce temps, notre professeur nous fixait avec aucune expression ou indication pouvant se lire sur son visage.
Après avoir tant reculé, nous atteignions la porte lumineuse, les uns et les autres, nous nous entrechoquons, l'ouverture n'était pas si grande que ça finalement.
De retour dans la pièce sombre de notre lycée, je sentie une certaine frustration en moi. J'aurais vraiment aimé découvrir intégralement cette école, j'étais comme attirée vers elle, ou c'est peut-être simplement ma curiosité.
Monsieur Robinsoin apparaît soudainement, cette fois une autre émotion plus grande m'arrache de mes précédentes pensées : l'incompréhension. La magie pouvait exister, - maintenant que j'en ai la preuve formelle – c'est concevable mais c'était l'intention de cet acte qui m'intriguais le plus.
- Mais... que s'est-il passé ? Demande aussitôt Carla, presque qu'affolée.
Le professeur prit le temps de la regarder droit dans les yeux, de soupirer, puis de marcher lentement jusqu'à son bureau. Impatiente, je serrais les poings m'imaginant des tas de raisons possible mais, un peu trop poussées vers une psychologie qui ne ressemblait pas du tout à la mienne, ni à celle de n'importe qui d'autre, mise à part Einstein – ou ma mère.
- Vous croyez vraiment que j'allais tout vous faire visiter alors que c'est quelque chose d'extrêmement secret et important pour notre société ? Ironise-t-il en faisant défiler chacune des pages d'un gigantesque tas de papier devant ses yeux à une vitesse incroyable. J'ai fait cela pour analyser vos différentes réactions mais surtout pour étudier votre état mental.
Réfléchissant et approfondissant chaque mot prononcé ainsi que leur sens exact, le silence mort régnais dans la petite pièce. Même les mouches avaient arrêté de voler de peur de déranger.
Peu bavarde, j'attendis qu'un de mes nouveaux camarades prennent la parole pour demander d'autres explications.
Deux ou trois minutes plus tard, Nino se lança :
- Vous aviez bien dit que nous avions des pouvoirs comme vous ? Pourquoi ne pas nous faire confiance dans ces cas-là ?
Monsieur Robinsoin étouffa un rire nerveux.
- J'en suis sûr à 99,9 % mais il arrive que même les personnes de mon genre ce trompe !
Je n'arrivais pas à voir ce qu'il voulait dire par ''les personnes de mon genre'' mais je finis par laisser tomber et écouta avec attention le reste de son discours :
- Grâce à la technologie d'aujourd'hui, je peux, bien évidemment savoir si vous possédez chacun des dons magiques, il émit un signe de tête vers un ordinateur plus grand que n'importe quel autre que je n'ai jamais pu voir. Je ne peux malheureusement vous livrez aucune autre information avant d'avoir géré toute l'organisation que doit procurer une entrée dans cette école. Si j'apprends que ce que vous avez vue ici a été divulguer, attendez-vous à une disparition soudaine de votre existence sur Terre. Me suis-je bien fait comprendre ?
Nous hochons la tête sans un mot et rebroussons chemin. Mais arrivez devant le grand matelas de l'entrée, il était impossible de revenir en arrière. Personne n'eut le temps de le faire remarquer au professeur que ma...vue et celle de mes amis devint trouble, changea subitement de couleur puis devint plus nette. A notre grande surprise nous étions de retour dans le large couloir de notre lycée, au quatrième étage. Le sol luisait et une odeur de produit ménager se rependit dans nos poumons. Le ménage était fait et comme si ce n'était pas assez, un son plus que familier se fit entendre : la sonnerie de la fin des cours.
Comment est-ce possible que le temps soit passé si vite, il y a à peine vingt minutes, nous étions encore là. Je dus mettre ce problème de côté tellement il y avait de choses de ce genre à comprendre.
Les autres s'étonnaient à voix hautes, échangeaient, criaient même en disant tout ce que je pensais, pourquoi leur parler, s'ils résumaient déjà l'état d'esprit dans lequel je me trouve ?
Dehors, l'air c'était fortement rafraîchi et je fus étonné que pour un mois de septembre la température soit si basse. Je perdis quelques minutes d'un temps plutôt précieux pour aller chercher mon sac, le bus qui me ramenait chez moi était l'un des premiers à partir très tôt. Je suivi la grande allée goudronnée quelque peu cachés par les arbres. Je sentis sur ma tête, une petite goutte, puis une autre. Ensuite ce fut le déluge, une pluie d'une force hallucinante se déversa sur tous les alentours. Autours de moi, certains couraient, d'autres criaient – en partie quelques filles de première à cause de leur maquillage qui coulait plus vite que ma moyenne plongeait à chaque troisième trimestre.
Je n'étais même pas arrivée à la moitié du chemin que mes vêtementsétaient déjà trempés, il faut dire que sans parapluie c'est plutôt normal.
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Spectranos
ParanormalQuand on arrive dans un lycée pour des riches snob, on est pas des plus enthousiastes, c'est sûr ! Je m'appelle Nella, 17ans et j'ai bien l'intention de ne pas me faire remarquer. Sauf que ce n'est pas aussi simple, encore moins quand 4 personnes...