Chapitre 12

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Enzo s'enfonça dans le tunnel souterrain comme s'il avait fait ça depuis sa tendre enfance. De mon côté, c'était la première fois que j'avais l'occasion de descendre dans ce genre d'endroit peu probable, de mon point de vue.

Puis mon ami frappa à trois reprises dans ses mains – un geste qui me surpris sur le coup – quand nous fussent arrivé en bas. En seulement à peine deux secondes, des millions de guirlandes lumineuses s'allumait petit à petit. Mon émerveillement fut tel la tempête qui s'abattait il y a quelques minutes sur nous.

Je lançai un regard signifiant ''tu ne te ficherais pas un peu de moi ?''. Enzo comprit tout de suite et se rectifia :

- D'accord, je sais faire deux trois truc grâce à la magie. D'après ce que je venais de constater : il se fichais de moi sans aucune honte. J'étais certes sur les nerfs mais plus curieuse encore de voir ce qui allait suivre.

Nos pas raisonnaient comme des casseroles que l'on frapperait les unes contres les autres et l'attitude d'Enzo me faisait vaguement croire qu'il était inquiet. J'emplois le terme ''vaguement'' car il veut sans cesse sourire et marcher avec assurance mais il y a certaines choses que, même en mentant, certaines personnes arrivaient à découvrir.

Le tunnel dans lequel nous marchions depuis plusieurs minutes pris fin, pour laisser place à une immense pièce...remplis d'une cinquante de personne qui bavardait. Qui sont ces gens ? Et pourquoi pourraient-ils expliquer l'incident dont nous avons été témoins ? Tout cela n'avait ni queue ni tête !

Pendant que je cherchais délibérément par moi-même de précieuses réponses, Enzo, lui – que je suivais depuis notre arrivée – se fondait sans encombre dans la foule sans, bien évidemment m'éclairer de ne serait-ce qu'un indice.

Comme à mon habitude, je perdis patience et d'un geste de la main, attira son attention :

- Tu pourrais m'expliquer s'il te plaît ?

- Enzo ! C'était la voix de Carla, en nous retournant, nous pouvions désormais les apercevoir à une petite dizaine de mètres. Je serrais mes poings tellement forts que mes ongles s'enfonçaient dans ma peau en laissant des traces.

Tout la bande vint à notre rencontre, toujours aussi enthousiastes et énergique qu'hier, visiblement. Grâce au ciel, Stella ressentit ma détresse et me secouru – elle était peut-être très direct mais également d'une grande empathie.

- Alors toi, t'es complètement paumé ! rie-t-elle en attrapant mon bras en commençant à marcher sans direction précise.

- On pourrait dire ça comme ça, oui.

Elle sembla encore plus ravie en m'entendant prononcer ces mots.

- Si tu savais à quel point je suis contente de pouvoir enfin t'expliquer ça moi-même ! Stella se pencha vers un buffet pour attraper deux verres de jus de fruit. C'est toujours Enzo qui guide les nouveaux et qui leur raconte cette histoire mais je suis un peu plus originale que son truc banale qui à l'air d'être tout droit sortit d'un livre de contes. Elle but deux gorgées et réajusta sa queue de cheval avant d'entamer son récit. Nino, Carla, Enzo et moi sommes tous les quatre descendant de familles qui sont tous, sans exception, passé par ici. Et ici c'est les apprentis, nous en sommes tous uns. Quant à nos parents, ils sont des gardiens : ils protègent la magie de tous les dangers. Ceux de dehors ne doivent jamais voir de sortilèges : ça les rendrait fous. Sans gènes de magiciers – je t'expliquerais qui ils sont plus tard – de gardiens ou combattants dans le sang, les effets des contacts avec la magie peuvent être mortels. Nos parents font donc tout pour empêcher ça, tu comprends ?

Ho mais oui c'était très clair ! Ma vie devenait un carnage au fur et à mesure que je m'obstinais à la vivre. Dans quoi m'étais-je embarquée ? J'aimerais bien le savoir !

- Mais vous, quel est votre rôle ?

- Nous prenons soin de cet endroit, faisons nos études et nous nous préparons à être des gardiens. Si tu veux savoir, les magiciers ont le devoir de s'occuper de l'entente entre tous les endroits en rapport avec la magie ; ils gèrent les soucis divers et ils s'occupent également des transmissions entre les peuples de notre monde. Ils ont bien d'autres responsabilités mais je ne retiens pas tout ce qu'on nous dit...

- Et les combattants ?

Stella changea sa mine émerveillée contre un visage grave.

- Les combattant assurent le service militaire, mais pas de la façon dont tu l'imagine. Leurs formation dure 9 ans, en sortant des facs ils sont plus que ce qu'on pourrait qualifier de compétent. Ils n'ont besoin que d'être une dizaine pour affronter des dangers qui, chez ceux de dehors, occuperait toute une armée. Ils enchaînent les missions périlleuses comme nous changeons de vêtement, Nella. Attends mais...qu'est-ce qu'ils font ?!

Carla, Enzo et Nino se frayais un chemin à travers la foule pour s'engager dans un autre tunnel cette fois, bien plus sombre. Le sang de Stella ne fit qu'un tour : elle se précipita à leur poursuite. J'eu toute les peine du monde à la suivre, zigzaguer entre les gens était comme une activité qu'elle pratiquait au moins deux fois par semaine ; parce que, pour être aussi naturelle et à l'aise...

Le tunnel était exactement pareil que celui que nous avions emprunter Enzo et moi. Et puis des voix se firent entendre, elles prirent une ampleur importante à chaque pas. Mon cœur s'accélérait : le ton et le timbre des voix m'étais étrangement familières. Notre course prit fin quand nous nous tenions devant ce que nous cherchions : Enzo, Carla et Nino, en face de...Noah, Liam, Ross et Justine. J'eu l'impression que tout mon corps se compressait, que l'air de mes poumons était bloqué. J'étais entièrement paralysée. Mes yeux se brouillaient de larmes. Ma gorge avait l'air d'être entourée fermement de barbelé. Je mordais les lèvres à m'en faire une nouvelle raison de laisser les larmes monter.

Ils s'interrompirent à notre arrivée et toute suite leur réaction fut tel un ouragan :

- Mais qui voilà ! s'exclama Liam en riant bêtement. Tout le monde se tourna donc vers moi, leur regard me transperçait comme des flèches.

Alors que leur bande s'apprêtais à se jeter sur moi Enzo se plaçait devant moi :

- Que lui voulez-vous ?! répliqua-t-il sans bégayer.

SpectranosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant