Mes yeux sont bloqués sur le sol encore remplis des morceaux de verre que j'ai renversé, tandis que Noam s'occupe de la blessure sur ma main. Je ne veux pas le voir, le fait qu'il soit aussi proche de moi me procure de multiples frissons que j'essaye tant bien que mal de cacher. Au bout de 10 longues minutes durant lesquelles il était penché sur ma blessure ill se relève enfin et je fais de même afin de me diriger vers ma chambre, je n'ai à peine eu le temps de me retourner qu'il me prend le bras et me retourne vers lui.
-Merci.
Mes yeux s'écarquillent face à ces mots. Je recule pour pouvoir lui faire face, mais sa main se pose au creux de mon dos et il me colle contre lui. Cette étreinte me calme, je me sens apaisée et en sécurité dans ses bras, alors que je sais que je ne le devrais pas. Son autre main trouve mon l'arrière de mon crâne et me force à rester dans cette position.
-lâche moi.
Il ne répond pas. Sa main dans mes cheveux fait des cercles, comme s'il essayait de me calmer tandis que son autre main au creux de mon dos ne me lâche pas.
-Je te déteste.
-je sais, mi corazón. Raconte-moi ce qu'il s'est passé s'il te plait.
Après cette phrase, il relâche son étreinte afin que je lui fasse face, ses yeux me sondent de la tête aux pieds comme s'il essayait de voir si je n'avais pas une autre blessure. Je refuse de me laisser aller plus longtemps à ce jeu. Je me retourne prête à faire demie-tour en lui lançant :
-Il ne s'est rien passé, seulement le travail.
Je laisse Noam dans le désordre que j'ai moi même mis, puis me dirige vers les escaliers afin de retrouver la chambre. Je rentre dans cette dernière et ferme la porte à clé, afin de rester seule avec mes pensées. Je me défait de la robe et la jette contre le mur, je me dirige vers l'armoire pour y retrouver ce qui me sert de pyjama.
Mes pas sont lents, mon regard vide. Je me dirige vers la salle de bain et tombe sur mon reflet. Mon teint est pâle, le blanc de mes yeux est rouge. Je fais presque peur, non, enfaite je fais peur. Je peux remarquer que les bleus dont Meddy m'avait marqué ont disparu, mon corps reprend peu à peu ses formes. Je reste planté devant mon corps qui ne ressemble plus au mien 5 bonne minutes, puis j'enfile mon pyjama et part vers le lit.
Ne trouvant pas le sommeil, je regarde cette pièce qui m'accueille, elle est grande mais surtout très vide. Un lit, une armoire et un bureau. Rien de plus, aucune décorations, aucun tableau. Une immense fenêtre prenant tout le mur se trouve en face de la porte, laissant voir un balcon. Les murs d'un gris triste font un contraste avec le vert des draps. J'ai l'impression que cette pièce n'a pas été utilisée depuis longtemps. Je me lève du lit puis essaye d'ouvrir la fenêtre pour me diriger vers le balcon, c'est sans surprise que je trouve cette dernière totalement fermée. En forçant un peu je me rend compte qu'elle est juste bloquée et je finis par réussir à l'ouvrir.
Je me dirige vers le balcon, le froid extérieur me touche la peau directement et cela me procure un bien fou, je me penche sur la balustrade en verre, et hume l'air froid. Au bout de quelques minutes je sens une odeur de cigarette, en tournant mon visage à droite je peux voir Noam, habillé d'un pull et d'un jogging, il est lui aussi penché sur le rebord de la balustrade une cigarette à la main. Son regard est posé sur le jardin, puis comme s'il avait senti mon regard posé sur lui, il tourne sa tête vers moi. Ses yeux me regarde de haut en bas, en se bloquant sur mes jambes nues.
-T'as fini de me mater ¿es bueno ?
En attendant cette phrase qu'il m'avait dite la première fois, il hausse un sourcil pour rigoler
-Depuis quand tu sais parler espagnol mi corazón ?
C'était la première fois que je l'entendais rire, je pus voir avant qu'il reprenne son visage naturel des fossettes horner ses joues.
-Il faut croire qu'à force de lire les livres on apprend des choses.
-Rentre tu vas choper la crève.
²Sur ses belles paroles, il écrase sa cigarette sur le rebord de la balustrade puis fait demi-tour pour rentrer dans la maison. Je fais de même en sentant le froid plus que je ne devrais. De retour dans la chambre je pris le livre que j'avais laissé sur le bureau puis continua ma lecture.
Au bout d'une heure je sens ma main me refaire mal, je décide de sortir de mon lit pour trouver un médicament. En ouvrant la porte je me retrouve dans le noir complet, aucun bruit ne vient de la maison, juste mes pas qui résonnent dans l'escalier. J'essaye tant bien que mal de faire le moins de bruit pour ne pas réveiller Noam et éviter de me faire tuer.
En arrivant dans la cuisine je cherche dans les tiroirs et toujours dans le noir une boite qui ressemblerais à ce que je cherche, échec. Néanmoins un bruit me fige sur place, une fenêtre vient de s'ouvrir puis plus rien. Je reste planté dans la cuisine sans bouger, ma respiration s'est faite plus vite. Puis un bruit arrive jusqu'à mes oreilles.
Quelqu'un rentre dans la maison.
Hors toute personne logique et ayant de bonnes intentions rentrerait par la porte et non par une fenêtre, et surtout pas à 3h du matin. Je contourne l'ilôt de la cuisine, en prenant un couteau dans un tiroir, puis sans faire de bruit je remonte les escaliers, je me dirige vers la chambre de Noam, priant pour que ce dernier n'est pas un sommeil lourd. Une fois devant la porte, j'entends des bruits de pas provenant du rez-de-chaussé, j'en déduis donc que la personne à réussi à rentrer. J'ouvre la porte et retrouve Noam allongé sur le ventre dans son lit, je ne prends pas la peine de le regarder que je me dirige vers son lit, alors que j'allais le secouer pour le réveiller, sa main attrape mon poignet qui allait vers son épaule.
-Quoi ?
Sa voix est rauque et elle résonne dans la chambre, son visage est toujours dos à moi, il se retourne pour me faire face, sa main emprisonnant mon poignet. En observant mon visage, il peut voir qu'il se passe quelque chose.
-En bas... Noam... en bas...
Il me prend le visage en coupe avec ses mains me forçant à me calmer.
-Oh calme toi, quoi en bas ?
-Y'a quelqu'un en bas, dans le salon.
Son visage change, il me regarde me prenant surement pour une folle, je prends donc le temps d'expliquer rapidement.
-Je voulais un truc pour ma main, je suis descendue et j'ai entendu une fenêtre s'ouvrir et des bruits de pas.
Son regard descend sur le couteau que je tiens fortement de ma main blessée, je fais de même et remarque qu'elle s'est remise à saigner, mais avec le stress je n'avais pas remarqué. A ce moment-là, des bruits se font entendre en bas. Noam se lève et me prend le couteau des mains, il nous dirige vers la porte.
-Tu restes là et t'en sors pas, tu fermes à clé et tu n'ouvres à personnes. Sauf si je te le dis. S' il se passe un truc, tu appelles Ethan avec mon téléphone.
Je hoche la tête, même si au fond de moi je ne voulais pas rester seule.
-J'ai un pistolet dans le tiroir à côté du lit, tu t'en sers que si quelqu'un rentre.
-Je ne sais pas m'en servir.
Il m'embrasse sur le front avant de partir.
-Tu n'auras pas à t'en servir normalement mi corazón.
Sur cette dernière phrase il part, me laissant seule dans sa chambre. Je ferme la porte à clé comme il me l'a demandé, et pas vers le lit.
———
Coucou a tous !!
J'espère que vous allez bien, voici un autre chapitre, désolé pour cette longue absence j'ai eu quelques soucis de santé, mais tout va pour le mieux ! Je vais essayé d'être bien plus régulière dans mes chapitres.
En attendant
Prenez soins de vous <3

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MARIPOSA
RomanceAyla, une jeune fille de 18 ans qui se retrouve en plein milieu d'une histoire de gang contre son grès. Le chef Noam finis par la prendre sous son aile, sans penser aux conséquences que cela pourra avoir sur cette fille, mais aussi pour lui.