MARIPOSA

Chapitre 8

Vendredi matin. Tout est en place dans ma tête, je vais voler un putain de mafieux.

Je passe la matinée devant la télévision, à force d'y rester je commence à comprendre quelques mots. Je n'ai pas vu Noam depuis la veille, il reste enfermé dans son bureau pour mon plus grand bien.

L'heure de rendez-vous avec Louis se rapproche à grand pas, et la boule au ventre commence à se faire de plus en plus présente.

Me voilà alors dans ma salle de bain, en train de me préparer pour cette douce soirée qui s'annonce. Depuis 5 minutes je regarde la robe que Noam m'a rapporté tout à l'heure en me disant de la mettre. Il s'agit d'une robe courte noire, qui s'en se mentir est très jolie. En la prenant en main, je remarque qu'il s'agit d'une robe avec un dos nue. Je prends mon courage à deux mains et enfile la robe. Elle me va parfaitement comme si Noam avait pris mes mesures dans mon sommeil. Même si je ne serais pas surprise qu'il l'ait réellement fait.

Je sors de la salle de bain au même moment où Noam rentre dans ma chambre. Il porte un simple jogging gris qui encercle parfaitement ses hanches, avec un t-shirt blanc qui laisse entrevoir ses tatouages sur ses bras.

Je relève les yeux vers son visage qui est plongé sur la robe, un sourire essaye de passer à travers ses lèvres mais il le refoule en plissant ses yeux verts. Je me penche pour attraper les chaussures à talons noirs qui sont posées en bas du lit. Il bouge afin de s'asseoir sur ce dernier en face de moi. Il m'attrape alors les chaussures des mains et prend mon mollet afin de poser ma jambe sur sa cuisse.

Je le regarde nouer la chaussure autour de ma jambes en ne disant rien. Son regard est plongé sur ma jambe tandis que le mien se pose sur ses mains. Son touché me provoque une vague de chaleur, je frémis et il le remarque lorsque son regard remonte le long de ma jambe pour atterrir sur mon visage. Il se relève une fois sa tâche terminée, passe sa main dans ses cheveux, puis il sort de la chambre sans un mot.

Je reste planté là, ne comprenant pas ce qu'il vient de se passer. Je reprends alors mes esprits puis récupère le blazer posé sur la chaise et descends au rez-de-chaussée afin de prendre la route. Je retrouve alors Noam sur le fauteuil en face de la télévision comme si rien ne s'était passé deux minutes plus tôt.

-Le chauffeur attend devant, il te conduit la bas, et attendra un peu plus loin le temps que tu récupère ce que j'ai demandé

Sans un mot pour lui, j'ouvre la porte et m'enfonce dans le froid de la nuit pour retrouver la voiture et aussi le même conducteur que la dernière fois.

Il m'ouvre la portière, je le remercie et rentre dans l'habitacle. Je n'avais pas fait vraiment attention la dernière fois, mais l'intérieur de la voiture est propre et très sobre. Le cuir y règne en maître. La voiture démarre et mon rythme cardiaque s'affole. Plus nous roulons, plus mes pensées sont floues, je commence à sentir la panique venir.

-Mademoiselle il ne se passera rien je vous l'assure. Respirez calmement.

Mon regard se lève alors vers le chauffeur qui me jette un coup d'œil à travers le rétroviseur intérieur. Je lui souris et remarque que la voiture ne roule plus.

-Nous sommes arrivés. N'oubliez pas, quand vous aurez fini envoyez-moi un message et je viendrai le plus vite possible.

-Merci beaucoup, monsieur. Au fait, comment vous appelez vous ?

- Alvaro mademoiselle.

Je respire un bon coup, puis ouvre la portière. Je remarque alors que nous nous retrouvons devant une maison magnifique. Elle est de couleur beige avec de la verdure qui l'entoure. Mon regard se porte sur une porte immense qui trône sur la façade principale, je m'avance alors vers cette dernière et je sonne.