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Depuis combien de temps était-il ici ?

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Depuis combien de temps était-il ici ?

À vrai dire il ne savait plus réellement.

Combien de fois on avait tenté de lui effacer la mémoire ?

Il avait arrêté de compter.

Enfaite il ne savait plus exactement rien de lui, qu'il avait été ou qu'il était à présent.

Mais une personne restait depuis tout ce temps passé enchainé dans son esprit, un certain Steve Rogers.

Ils avaient tenté de le lui faire oublier, de lui cramer le cerveau afin qu'il disparaisse définitivement de son esprit, mais ça n'avait été que vain.

Toujours, chaque fois, le blond revenait dans sa conscience comme une bouée de sauvetage, et même si ses souvenirs avec lui ou ses sentiments à son égard étaient flous, il savait qu'il pouvait compter sur lui et que s'il arrivait un jour à sortir vivant de cet enfer, il devrait le retrouver coute que coute.

Et c'est pourquoi il marchait à cet instant précis dans les rues sombres de New-York, une capuche recouvrant la casquette vissée sur sa tête, les mains dans les poches afin que personne ne voie son bras même si à cette heure, il n'y avait plus réellement de monde dans les avenues.


Lorsqu'il arriva devant l'immeuble hébergeant celui qu'il cherchait depuis plusieurs jours, il prit une grande inspiration, redoutant la rencontre sans vraiment en savoir la raison, avant de prendre son courage à deux mains et de pousser la porte de l'immeuble pour ensuite grimper les marches quatre à quatre le guidant rapidement au cinquième étage.

C'est légèrement anxieux qu'il toqua à la porte, remettant sa main dans sa poche de sweat aussitôt les coups donnés, gardant la tête baissée, attendant que le propriétaire des lieux ne lui ouvre la porte.

Après quelques minutes qui lui parurent une éternité, il entendit la porte grincer, lui indiquant que quelqu'un l'ouvrait, et il osa timidement relever la tête alors que l'homme lui demandait poliment s'il pouvait l'aider, bien qu'une certaine méfiance trônait dans son ton de voix.

Et c'est à cet instant, lorsque leurs regards se croisèrent et qu'il vit l'homme face à lui se figer, qu'il sut l'importance qu'ils avaient chacun eux dans la vie de l'autre.

Lorsqu'il vit une larme couler le long de la joue de l'homme musclé, il comprit que malgré le peu de souvenir qu'il avait, ce n'était pas pour rien s'il était la seule personne dont il se rappelait.


Quand la surprise fut passée, après de longs instants, Steve sembla reprendre ses esprits et sans un mot laissa le brun entrer d'un signe de la main, ce qu'il fit avec timidité, n'osant pas se retourner pour croiser de nouveau son regard et faisant mine d'admirer les lieux bien que ce fut rapidement fait.

Le blond finit par se racler la gorge, faisant se retourner le super soldat à la poigne de fer qui retira doucement sa capuche avant d'enlever sa casquette, faisant sourire le super soldat en face de lui qui fut heureux de voir son visage après tout ce temps.

Surtout que le brun était venu le trouver, et non l'inverse, ce qui même dans ses souvenirs les plus fous paraissait inimaginable.

Bucky- Je ne me rappelle pas grand-chose, mais je savais qu'il fallait que je te trouve. Lâcha-t-il de but en blanc après plusieurs longues minutes dans un silence de plomb.

Steve- Tu... Tu t'es souvenu de moi ? Demanda-t-il visiblement surpris.

Bucky- Oui. Là-bas, ils m'ont fait vivre l'enfer et ont tenté plusieurs fois de m'effacer complètement la mémoire, mais tu n'arrivais pas à la quitter. Je ne me souviens pas réellement de qui tu étais pour moi, enfin si, mais je n'en suis pas sûr. J'ai peur que mon cerveau m'ait joué des tours, mais je savais que je devais te retrouver. Je sais que si je suis encore en vie et que j'ai continué à me battre c'est grâce à toi.

Ils finirent par s'installer sur le canapé avec un verre, alors que le brun racontait avec plus ou moins de difficultés son histoire chez l'organisation à la tête de poulpe, ayant sans le comprendre une confiance absolue envers l'homm, alors que le blond écoutait ses paroles, la culpabilité se lisant sur son visage alors qu'il se remémorait sans cesse la chute de son meilleur ami du train.


Steve- Que te souviens-tu de qui tu étais avant, de nous deux ?

Bucky- Je me souviens que... Que tu n'étais pas aussi grand lorsque l'on s'est rencontré. J'ai le souvenir que l'on habitait ensemble et que tu comptais beaucoup pour moi. Je te protégeais contre tout, mais surtout, je crois que l'on était plus que ça. Comme un tout. Comme... un couple ?

À cette révélation, le blond rougit, et il n'eut pas besoin de répondre à voix haute pour que le brun comprenne qu'il avait tapé dans le mille, laissant afficher sur ses lèvres un sourire en coin.

Ce sourire raviva d'ailleurs quelques souvenirs à Steve qui ne put empêcher quelques rétrospectives d'envahir son esprit, un sourire aux lèvres à son tour.

Bucky- Mais ma question est, à l'époque, l'homosexualité n'était pas interdite ? Si on était en couple, comment est-ce qu'on a pu continuer à vivre normalement ?

Steve- On arrivait très bien à se cacher.

De nouveau le silence retomba, laissant les deux hommes se plonger dans leurs pensées avec un doux sourire aux lèvres, avant que le brun ne reprenne la parole après quelques instants.


Bucky- Est-ce que... Est-ce que je peux t'embrasser ?

Prit de court par cette question, le blond ne répondit pas de suite et Bucky voulut s'excuser, mais avant qu'il n'ait pu le faire, des lèvres charnues se posèrent sur les siennes dans une douce caressent, savourant ce moment comme s'il semblait tout droit sortit d'un rêve.


Lorsqu'ils s'éloignèrent, à bout de souffle, le brun prit le temps de savourer le contact encore palpable sur ses lippes, avant de rouvrir les yeux pour voir un blond aux orbes humides, une larme coulant d'ailleurs le long de sa joue.

Bucky comprit dès lors toute la douleur qu'il avait vécu de ne pas l'avoir à ses côtés pendant tout ce temps, puisque, ses souvenirs revenus grâce à ce contact, lui aussi ressentait cette souffrance, et c'est ainsi qu'ils se retrouvèrent dans le sofa à une heure avancée de la nuit, se serrant dans les bras comme ils ne l'avaient fait avant, l'un la tête posée contre le cœur de l'autre alors que lui reniflait les cheveux du premier, pleurant à chaudes larmes en se promettant de ne plus jamais se séparer, quoi qu'il advienne.

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