Sombre Hybride

Chapitre 5

Il m'exaspère, déjà il se fait passer pour mon pseudo "sauveur" mais en plus il me raccompagne ! Non mais je rêve !
Je le regarde en coin tout en marchant devant lui, il hausse un sourcil en gardant les mains dans les poches et me sourit. Je tourne vivement la tête, il est stupide et égocentrique.
Je m'arrête un instant devant ma maison et commence à monter les marches qui mènent à l'entrée. Au moment d'ouvrir la porte je me retourne. Il est adossé au muret de pierre et lève lentement ses yeux gris vers moi.
Je retiens ma respiration une seconde et me décide enfin.

-Vous êtes qui ?
-"Quoi" vous devriez dire.
-Qu'es-ce que ça change ?!
-Pas grand chose vous avez raison.

Il soupire et monte les quelques marches qui nous séparent.
Je préférais avant.

*Pas moi*

Seigneur que quelqu'un tue ma conscience !
Il s'avance d'un pas encore et me regarde de haut -pas bien difficile vu ma taille-.

-Je ne suis que le serviteur de ma dame, souffle-t-il.
-Où voyez vous une dame ?

Mon rythme cardiaque s'accélère et mes joues se teintent d'une couleur rosée. Je sens sa respiration entre mes lèvres entrouvertes. Il est dangereusement près. Il se rapproche encore un peu, ne me laissant que la possibilité de reculer. Mon dos heurte la porte et ma main glisse jusqu'à la poignée. Fermée a clé. Et ces dernières sont dans mon sac, qui lui même est par terre. Mais me baisser reviendrai à le toucher. Plutôt mourir.
Il fait passer une de mes mèches derrière mon oreille et me relève le menton de son index. Son contact me fais frissonner.

-Je suis autant un inconnu que vous êtes ma dame.

La phrase me heurte de plein fouet et je donne un coup de coude dans la porte qui cède sans difficulté -je connais son point faible, elle est faite sur-mesure donc conçue pour une situation similaire-. Je tombe en arrière et il s'écoule sur moi. Je le repousse sur le côté et me lève précipitamment. Je lui lance sèchement à la figure en pointant sur lui mon Firestar :

-Jamais, ô grand jamais je ne vous autoriserait à refaire ça !

Il s'appuie sur ses coudes et me sourit malicieusement.

*Bonté divine ! Arrête de sourire elle va te croquer.*

Qui m'aide à faire taire ma conscience sera récompensé !

-Jamais, ô grand jamais je ne ferai mal à ma dame. Mais d'où sortez vous votre arme ?

J'écarte le pan de mon gilet et lui montre mon holster d'épaule.

-Je le mets dès que je sors de cours, à 17 ans on est pas censé porter ça. Surtout étant une Dame.

Je lui crache le dernier mot et rengaine le Firestar.

-Maintenant sortez de chez moi avant que je vous colle une balle dans la tête.