Chapitre 7

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Hamon, mon père, père adoptif, tuteur légal, maître d'armes, ou quel que soit le nom que je peux lui donner est sûrement la personne à qui je tiens le plus, et la seule en qui j'ai confiance.
Bien que deux fois plus grand que moi il me considère comme son égal. Et je le respecte pour ça et pour tout ce qu'il a fait.

Après qu'il soit arrivé nous avons passé la soirée devant un bon film et nous avons bavarder pendant la moitié de la nuit. Des retrouvailles comme on les aimes.

Il est 7h15 et mon réveille sonne. Je me lève et une légère odeur de pancake vient me chatouiller les narines, je m'habille en vitesse et cours vers la cuisine. Un festin gigantesque m'attend pour mon petit déjeuner. Je lève la tête et Hamon me sourit.

-Alors ? Ça te plait ?
-C'est génial merci ! dis-je émerveillée.

Il s'assoit en face de moi et commence son café.

-Comme au bon vieux temps, dit-il.

Je le regarde mais il est déjà perdu dans ses souvenirs, ça doit bien faire un an qu'il n'est pas revenu dans cette maison.
Je le détaille pour le graver dans ma mémoire. Pour ne jamais oublier cette instant.
Il n'est pas vieux mais son visage stricte lui donne la bonne cinquantaine. Très grand il me dépasse d'au moins deux têtes et ses épaules larges lui donnent l'air d'un lutteur professionnel. En clair il est impressionnant rien qu'à son allure.
Vieille manie de l'armée il se coupe toujours les cheveux très court, mais ses yeux verts le rendent un peu moins sérieux.
Au fond il a un grand coeur même s'il tue de sang froid. La différence entre nous deux c'est que lui à plusieurs meurtres à son actif, moi aucun. Mais il ne tue que des criminels et ses "proies" comme il les appelle. C'est un peu comme un mercenaire quoi, sauf qu'il est du côté des gentils : il travaille pour l'État. Et l'armée des fois.
Il m'a toujours interdit de tuer qui-que-ce-soit. À la fin de chaque attaque l'agresseur est à terre, avec mon petit gabarit sur le dos, attendant qu'un agent vienne le récupérer. La plupart du temps ça se passe bien, mais après tous mes agresseurs interrogés personne n'a su me donner de réponse concernant le prix sur ma tête.

Je regarde l'heure, me dépêche de finir mon déjeuner pour ne pas être en retard et file m'habiller. Un corset rouge à dentelle noire, une jupe courte en simili cuir, des collants à imitation porte-jarretelles et des chaussures à talons hauts noires et rouges. Pour finir une légère touche de maquillage et le tour est joué.
Je descends en vitesse, dépose un bisou sur la joue d'Hamon et sors précipitamment de la maison. Je prends une grande inspiration et me dirige vers le lycée.

Sombre HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant