Chapitre 23

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Important : à un moment du chapitre il y a un fichier audio qui normalement devrait marcher. Indiquez moi si il y a un quelconque problème avec ce dernier et je le réglerai du mieux possible. Bonne lecture !

Je finis de me doucher et enfile une combinaison noire posée sur une chaise. Je sors de la pièce la tête haute et d'un pas assuré. J'ai changé, je ne suis plus la même. Je me fraie un chemin au milieu des étranges personnes, mais, au bout de quelques secondes à peine, elles finissent par s'écarter pour me laisser passer. Elles me regardent avec admiration, horreur, peur et adoration. Presque comme si elles me considéraient comme un dieu aux pouvoirs suprêmes. Quelqu'un me prend la main et m'entraîne hors de la foule, je me dégage et envois mon poing dans la figure de mon agresseur. La fille en face de moi l'évite de justesse et ses cheveux blonds se détache avec le mouvement. Je reste sans voix lorsque ses yeux bleus habituellement trop maquillés rencontrent les miens.

-Joanne ? dis-je folle de rage. Non mais qu'es-ce que tu fout là ?!

-Pas trop fort s'il te plait. Évite de te faire remarquer pour l'instant.

-Parce que tu te gène toi pour qu'on te voit ?

-Ce n'est pas le moment Léana ! S'il te plait, nous nous chamailleront après.

-Bien... soupirais-je. Que veux tu ?

-T'expliquer. Je fais partie de ces gens, de ces êtres que tu trouve étranges -je te l'accorde certains le sont plus que d'autres-. Je n'étais à ton lycée que pour te surveiller et si je te provoquais c'était pour voir ta force mentale. Je n'ai jamais voulu qu'on se déteste, mais je devais jouer mon rôle. Après tout ce que je t'ai fais je comprendrai que tu ne veuille pas me parler mais il fallait que tu le sache.

-D'accord, répondis-je d'un ton neutre. Je peux partir ?

-Oui, souffla-t-elle.

Je me retourne et commence à partir. J'entends derrière moi ses dernières paroles qui résonnent dans la foule :

-Je t'ai toujours admiré, en tout.

Mais je continue sans y prêter attention. Arrivée au balcon qui sert d'entrée à la salle, je retrouve Aliga, appuyée sur la rambarde. Elle n'est que très légèrement vêtue et se penche sciemment en avant.

-Le monde tourne autant que la tête de ces messieurs, ricane-t-elle.

Elle s'étire tout en faisant attention à mettre ses formes en valeurs et se tourne vers moi avec un sourire pervers. Je m'approche un peu plus, jusqu'à sentir les mouvements de sa cage thoracique à quelques centimètres de moi. Nos corps se frôlent presque, mes lèvres s'étirent d'un sourire malsain, un goût de sang se répand dans ma bouche, l'air se met à grésiller, un goutte de sueur roule sur sa tempe et je chuchote à son oreille :

-Bouh.

Elle hurle et recule précipitamment. Elle manque de trébucher dans les escaliers mais se retient à la rambarde.

-Sale folle, me crache-t-elle. Tu as le pouvoir d'un bébé !

-Alors de quoi as-tu peur A-li-ga ? dis-je en prononçant chaque syllabe de son prénom.

Un son animal monte dans sa gorge. Un vrombissement grave et guttural. Un grognement sauvage d'une bête enragée, prête à l'attaque. Je la défie du regard et le calme revient en écho. Autour de nous les bruits de discutions reviennent, la réalité reprend sa place tandis que l'euphorie s'efface.

-Ne me menace plus jamais de la sorte. Si jamais, ne serait-ce qu'un jour, tu venais à refaire ça, les conséquences serai bien plus douloureuses que tu ne le crois. Car si je suis un bébé, tu n'es pas encore née.

Sombre HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant