Chapitre 32

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Chapitre un peu plus long et violent !

Si le toit n'était pas en béton j'aurai pu prétendre être dans le Colysée, en moins détruit. Le directeur de l'agence se tient droit dans la loge principale, juste en face de moi. Il s'éclaircit la gorge et commence à parler.

-Aujourd'hui se tiendra le combat le plus monumental que vous ayez vu ! Une jeune fille (il me pointe du doigt) contre tous ses anciens adversaires ! L'Élue et ses Martyrs ! Lequel est bien, lequel est mal ? Nous verrons du sang et des morts, mais rassurez vous ! Nous sommes en sécurité. Seuls les participants pourront mourir. Il ne restera qu'elle sinon personne !

La foule applaudit et pousse des cris de joie. Les gradins ne sont remplit qu'à moitié, je dirai quatre mille personnes. Ça fait beaucoup de vies à prendre, mais aucune ne vaut la peine que je l'épargne. Il continue de parler mais je préfère observer chaque détail de l'endroit. Je me retourne et mes habits tintent. Fichu costume, ce type est un psychopathe. Il m'oblige à porter un bustier en cuir piqué de clou et une jupe légère fendue des deux côtés. L'avantage c'est que je peux faire beaucoup plus de mouvement. Mais j'ai l'impression d'être ridicule.

Une des différentes porte s'ouvre et trois hommes courent vers moi. Je les évite tout les trois, glissant sur le sable. Je les fauche puis me jette sur le dos de celui encore debout. Je suis un animal, je griffe, je mors, lui arrache la peau, le roue de coups. Il finit par tomber à terre le dos en sang, les yeux révulsés. Mort. Je m'occupe des deux autres sans efforts, brisant la nuque à l'un, fracassant contre une pierre la tête de l'autre. Les combats se succèdent, de plus en plus durs. Certains hommes sont déjà abîmés, ouverts, charcuter. L'agence pratique des expériences. Je les tue avec encore plus de rage, les abattant sans pitié.

Je me retrouve plusieurs fois blessée mais je n'y prête pas attention, mue par la colère et l'adrénaline. Je suis au corps à corps avec un gars costaud, deux fois plus grand que moi, il me maîtrise rapidement mais je le prend de vitesse et libère mes bras, enfonçant mes pouces dans ses yeux. J'appuie d'un coup, le sang gicle et son cerveau explose.

Je me relève et lance un regard au spectateurs, tous frissonnent. Je regarde le président de la base Eternity et éclate de rire. Une dizaine d'hommes entrent dans l'arène et courent vers moi. Je sourie et lève lentement mes bras vers le ciel, la terre tremble et leurs corps éclatent. Du sang est projeté jusqu'au spectateurs qui poussent des cris d'indignation. Je marche lentement vers la loge principale, allongeant chaque foulée. Il se lève précipitamment et recule avec un air horrifié. Je m'accroupie, plonge ma main dans du sang. Je trace sous chaque oeil une large marque puis passe délicatement mon pouce ensanglanté sur mes lèvres. Je me relève et continue mon chemin.

Je ferme les yeux, autour de moi l'air se fait plus épais, mes pieds quittent le sol. Le liquide encore chaud coule dans ma gorge, j'écarte les bras et les vies des spectateurs sont soufflées. Mon corps se dirige de lui même vers le dernier vivant de la salle, près à l'achever. Je rouvre les yeux devant le riche homme et m'approche un peu plus. La peur se reflète dans ses yeux.

-Il ne restera que moi sinon personne, dis-je d'une voix cruelle. Vous aviez raison, vous n'êtes pas mes ennemis. Vous n'êtes rien. Qu'allez vous faire maintenant que vous êtes seul face à la mort ? On ne tue pas la faucheuse, on la craint.

Il se jette sur moi avec un couteau mais je plonge ma main dans sa poitrine et lui arrache le coeur. Il tombe dans une mare de sang tandis qu'un grand bruit résonne dans la salle. Je me retourne et découvre au milieu du champ de bataille Aliga, deux garçons et une fille que je ne connais pas, Joanne, James et Kayl. Je souris en voyant ce dernier, ça aurai été égoïste de sa part de mourir. Je m'approche du vide puis saute sur le sol, quelques mètres plus bas. Je me dirige vers le groupe, m'arrête devant eux et désigne la salle de la main :

-Vous arrivez trop tard, désolé les gars !

-C'est le coeur de qui ? demande Joanne.

-Euh... Je sais pas comment il s'appelle mais c'est le directeur de la base Eternity.

-La base Eternity ? interroge James.

-Ouais. C'est une longue histoire.

Sombre HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant