Chapitre 28

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[ -On peut parler s'il te plait Léana ?

-Oui bien sûr. À propos de ? ]

-Je crois que...

Un grand fracas la fait sursauter. Nous nous retournons et la porte vole en éclats. Les agents d'élite du gouvernement entre dans la pièce en trombes. Automatiquement je plis les genoux et mets mes mains devant mon visage. Joanne est derrière moi, figée. Joanne... Est-ce une Métha ? D'une façon ou d'une autre elle est en danger.

-COURS !

Elle obéit et part si vite que les autres n'ont le temps de la viser. J'observe chacune des personnes de la pièce et une silhouette dans l'ombre attire mon attention. Elle s'approche lentement et Henri apparaît devant moi.

-Je suis désolé, chuchote-t-il. Je n'ai pas eus le choix.

Son visage est lacéré, il marche difficilement, il affiche un air triste et lointain, comme s'il n'était pas vraiment là. Il s'approche encore un peu plus et un tissu malodorant est placé avec force sur mon visage.

*Ils me droguent*

Avant de m'endormir j'ai juste le temps d'apercevoir James entrer dans la pièce. Puis le noir.

Je lutte contre mes souvenirs, je ne veux pas les voir ressurgir. Pas maintenant, pas dans cette situation. Mais la drogue doublé de l'alcool me font tomber dans un gouffre sans fond.

Flash-back •

-Souris à la caméra petite peste !

-La petite peste à un prénom papa !

-Comment déjà ? Linda ? Laura ?

-Léana ! Lé-a-na.

Il rigole et me dit avec un sourire :

-Joyeux anniversaire ma chérie.

Je saute sur le cadeau qu'il me tend et déchire l'emballage rapidement. Je sors du papier une petite montre à gousset noire. Je m'exclame :

-Elle est magnifique papa ! Merci infiniment !

Il me prend dans ses bras et dépose sur mon front un bisou avant de dire :

-Tu as dix ans maintenant, tu commence à devenir grande.

-Mais je suis grande ! Grande et forte ! dis-je fièrement.

-Oui, très forte.

Ses yeux exprime la tristesse, il me sourit et se lève lentement.

-Ce n'est pas parce que tu n'es pas mon vrai papa que tu dois être triste.

Il se retourne, surprit mais je continue :

-Tu seras toujours mon papa, je t'aimerai toujours ! Je serai quoi sans toi, moi sinon ? On sera ensemble jusqu'à la fin ! Je te le promet.

Une larme roule sur sa joue et je le serre dans les bras.

-Je souhaite que tu sois un ange à jamais. chuchote-t-il.

• Fin du flash-back •

Je rouvre les yeux en aspirant tout l'air que je trouve. Je me redresse et me lève brusquement et me rattrape contre le mur. Ma tête me fait horriblement mal, et je me souviens petit à petit de la soirée.

*Quelle belle idée de se prendre une cuite alors qu'on prévoit de se faire enlever.*

Comme si j'avais pu prévoir ! Bon... J'aurais pu le prévoir. Mais je ne m'y attendais vraiment pas. Avec ça les images de mon flash-back tournent dans ma tête et me déchirent le coeur. J'ai abandonné la personne la plus importante à mes yeux, je suis devenue un monstre, j'ai peut-être tuer quelqu'un de mon nouveau camp, James à vu les agents du gouvernement m'enlever. Je ne peux pas faire pire. Ah visiblement si. Je n'ai pas mes vêtements sur moi.

-QUOI ?!

J'hurle de rage et retourne la chambre pour trouver quelque chose à mettre autre que la nuisette que je porte. En plus elle colle à la peau. Je grogne quand une femme entre dans la pièce.

-Suivez moi.

-Tu le donne tes fringues après je te suis, dis-je d'un ton catégorique.

-Euh... Je... Je vais voir pour vous en trouvez !

Et elle sort de la chambre en trombes.

*Ah... Ces secrétaires... Toujours la pétoche.*

Sombre HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant