Chapitre 38

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[-Justement.]

-Léana ! Arrête un peu tes conneries !

-Où est sa chambre Kayl bordel !?

-L'aile sud, chambre 204. Mais je t'en prie n'y va pas !

-Il a déjà trop vécu et trop tué.

-Si tu crois que je vais te laisser faire !

-Ne m'en empêche pas. Je ne veux pas te tuer aussi.

-Tu parles comme si c'était banal pour toi !

-Mais ça l'est ! Je ne ressens rien ! Je n'arrive pas à ressentir quelque chose. Jamais !

-Et ça, ça te fait ressentir quelque chose ?!

Ses lèvres se plaquent sur les miennes, il me serre dans ses bras tout en m'embrassant. Il se détache et prend mon visage dans ses mains.

-Moi je ressens quelque chose Léana. Et ça depuis le début.

-Je suis désolé...

Je me lève brusquement et le fais basculer en arrière. Je cours malgré la douleur et les cris de Kayl. J'ouvre la porte de la chambre 204 et la referme derrière moi. Tout est noir.

-Je t'attendais Léana...

-Qui êtes vous ?

La lumière s'allume et devant moi apparaît l'homme qui a parlé. Il est grand, des écailles brunes parsèment son visage et ses bras, ses pupilles sont fendues, il a tout d'un monstre.

-Vous êtes quoi ? Un gecko ?

Il siffle, sa langue fendue darde entre ses lèvres.

-Je parle pas le reptilien alors changez de ton.

-Petite garce.

-Je sais que je suis petite merci.

-Dragon de Komodo, je suis un dragon de Komodo.

-Ah bah j'étais pas loin.

Sa main enserre mon cou et il me soulève de plusieurs centimètres. Il bloque ma respiration, je tente de me dégager mais rien y fait.

-Tu dois avoir un don pour te mettre dans les pires situations qui soit petite.

Il me laisse tomber à terre et se retourne.

-J'ai un prénom le gecko. Je m'appelle Léana.

-Qu'importe, tu ne sais pas le mien.

-Daniel.

Il serre les poings et se retourne très lentement.

-Kayl...

-Oui votre pseudo meilleur ami. Bon vous en finissez ou pas ?

-Quoi ?

-Vous êtes censé me tuer pour récupérer mes pouvoirs et mourir d'une overdose par la suite. On commence quand ?

-Serais tu masochiste ?!

-Non je souhaite juste en savoir plus afin de vous tuez le plus lentement possible selon vos non-désirs.

-Je te tuerai avant !

Il se jette sur moi, son corps se désosse, ses membres s'allongent, sa peau de consolide. Il s'appuie sur moi tout le long de sa transformation. Quelques secondes plus tard l'énorme tête du reptile se trouve face à la mienne. Je le fais rouler sur le côté et cours jusqu'à la porte. Sa patte attrape ma cheville et me griffe le mollet. Je tombe lourdement sur la moquette, le dragon de Komodo s'écrase sur moi, et son esprit pénètre dans le mien.

La même main noire et désarticulée que dans mes souvenirs prend d'assaut mes défenses psychiques. Je déploie mon pouvoir contre elle, la forçant à reculer. Mais noirceur contre noirceur le combat s'éternise. Elle s'étend, grandit en absorbant mon pouvoir. Encercle mes barrière et me fait tomber dans me vide.

Je rouvre les yeux subitement, mes poignets et mes chevilles sont liés. La pierre froide contre ma peau me fait frissonner. Je baisse les yeux, mes habits ont disparus, je suis étendue sur un hôtel sacrificiel en sous-vêtements et complètement recouverte d'écritures inconnues. J'observe avec horreur les peintures qui marquent mon corps.
Je cède à la panique.
Des torches s'allument.
Et la lame d'un couteau rituel brille au dessus de moi.

Sombre HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant