spleen dans le bus

14 3 3
                                    

Le noir a pris possession de la ville. Les luminaires défilent devant mes yeux fatigués.
Et le spleen entoure mon âme.

Tout a commencé, en fin d'après-midi, par l'Euphorie.

Cette effervescence qui fait monter l'adrénaline en toi avant même que la soirée ne commence. Je débordais d'émotions. Relâchant mon énergie en courant sur le trottoir, en rigolant comme s'il n'y avait que le moment présent. Je bouillonnais, trébuchais, frissonnais, zigzaguait en trépignant d'impatience.

Ensuite, après le coucher du soleil, vint l'enchainement des évènements de la soirée, agréables, mais éphémères. J'ai profité des instants, écoutant, chantant, rigolant avec modération.
Une petite déception au fond de ma gorge. Mes attentes encore une fois trop grandes.

Mais, j'ai accepté la soirée comme elle était. Envoyant mes contrariétés aux oubliettes. Pour tenter de me reperdre dans le bien-être.

Finalement, j'accueillis les embrassades sous la lune au zénith. Les dernières moqueries de ceux qui chancelaient et le tintement des clefs que certains sortaient. Place à la division, chacun reprenant sa route vers nos vies respectives.

Puis, me voilà. Casque sur mes oreilles, et sourire en coin. Appréciant de me retrouver enfin.
Je digère les regrets de la soirée en regardant les paysages défiler par la vitre du bus. Pouvant maintenant, laisser ma mélancolie parler. Et mon spleen danser.


Un court résumé s'apparentant à une multitude de soirées.

écrit un soir de décembre

autobiographie en poésieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant