Vous connaissez probablement l'amour non-réciproque, mais est ce que vous connaissez l'amitié non-réciproque ?
Si ce n'est pas le cas, je peux vous assurer que ça fait mal. Très mal.
J'en avais déjà parlé dans un de mes précédents chapitres. J'avais été embrasé d'une colère d'un soir. Sauf que ce fameux soir s'est étendu tel le feu. Ça fait trop longtemps que ça dure.
Aujourd'hui, je ne serais pas poétique dans mes mots. Car ils sont trop baignés de sang pour glisser en douceur entre mes dents. Ces mots qui sortent de mon esprit, ont été mûrement réfléchi. Mais qu'est-ce qu'un mot peut révéler comparé au goût salé sur mes lèvres ?Aujourd'hui, je ne serais pas douce avec mes phrases. Car elles piquent tel des lames sur lesquelles tombent mes larmes. Ces phrases brûlantes se sont réchauffé grâce au soleil sur leur métal. Il suffit de les effleurer juste un peu pour que le sang afflux de la coupure. Aujourd'hui, je ne serais pas prudente dans mon ardeur. Car j'ai trop longtemps supporté cette merde pour l'expulser avec douceur.
J'ai mis du temps avant de comprendre que mon bonheur était lié aux autres humains que je fréquente. Les relations sociales sont ce qui m'évade des problèmes extérieurs, mais comment faire quand le problème vient justement de l'intérieur ? Comment faire quand l'échappatoire se transforme en prison et quand l'espoir me rend aveugle?
Je n'ai point encore trouvé la réponse à cette question. Et c'est dans mon malheur que je vous la pose à votre tour.
《Il vaut mieux être seul que mal accompagné》
Vous connaissez ce proverbe n'est ce pas? Alors apprenez-moi à le mettre en pratique. Je n'y arrive pas.
Peut-être que je suis bien dans mon mal-être. C'est réconfortant d'être dans une routine même si elle vous brise à petit feu, on s'en est juste habitué. Je ne peux pas et je n'arrive pas à m'éloigner des gens qui prennent à chaque fois, un peu plus de mon bonheur. Ils m'enlèvent des parcelles de mon épiderme et les envoies dans l'air. Telles les cendres de mon sourire. Et par la même occasion, ils me rendent dépendante dans ce chagrin.
Il suffirait de couper les ponts pour que l'eau, en coulant entre nos rives, emporte tout mes tourments. C'est l'unique solution pour me libérer d'eux. Si seulement j'avais la force d'y parvenir .
Mais comment leur expliquer? «-Vous me rendez malheureuse.» Aussi horrible que vrai, je me sens incapable de laisser ces mots traverser mes lèvres. Car au fond de moi, je les aime trop pour les blesser, même si c'est moi qui finit peinée. Vous savez, ce sont de bonnes personnes. Chacun d'eux est exceptionnel et unique dans leur genre. Mais c'est ensemble qu'ils en oublient le monde et délaisse mon cœur derrière leur rires qui résonnent.
J'ai saigné à petit feu, en attendant qu'ils daignent éteindre leur prestance pour me donner la chance de m'illuminer à mon tour. Ce n'est pas simple de vivre d'une tel façon, quand je ne survie que d'espoir. Alors que je sais très bien qu'il s'est noyé il y a bien longtemps dans le fond de leur désintérêt.
Ce n'est pas simple de conter à la craie, les déceptions qu'ils m'ont faites. Chaque poussière blanche sur le tableau noir se confond avec l'écume que mon âme laisse couler dans les retraits des vagues.
Ce n'est pas simple de se rendre compte qu'ils ne pensent juste pas à m'inviter comme s'ils m'oubliaient derrière leur euphorie égoïste.
Mais ça ira, j'en ai tiré mes leçons, pas besoin de payer la rançon. Dorénavant, je ferais attention, je le promets. Je ne me mêlerai plus à ceux qui me sorte de leur valse et qui me laisse derrière le trottoir. Ceux qui n'ont pas la décence d'ouvrir les yeux sur leur entourage et qui ne voient pas l'intérêt des rencontres inopiné. Ces gens qui n'auront jamais la chance de découvrir ce qu'est qu'une vraie amitié. Au final, je pense que je les plains, car ils passeront à côté de tant de belles choses à cause de leur ignorance.
Ce sont des êtres fermés qui m'ont blessé. Mais je me suis rafistolée, avec mes larmes salées.
written somewhere between april and may 2022
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