me mettre à nu

22 2 2
                                    

"Se mettre à nu." Quelle expression intrigante.
Aventureuse,
Étourdissante,
Nébuleuse.

Se dévoiler à autrui.
Dénuder son âme.
C'est étrangement plus complexe pour moi que de dénuder mon corps.

triste aveu.

Pourtant, j'ai eu la soudaine envie d'écrire sur moi.
Ou plutôt, de me décrire.
Me mettre enfin à nu.

Mais ironiquement, les mots ne me viennent plus.
Les rimes ont disparu.
Et la page blanche est apparue.

Je ne savais ni par où commencer ni quoi aborder.

Et je me suis rendu compte que, alors que je trouvais de l'inspiration dans tout ce qui m'entourait, je n'étais pas capable d'en trouver en ce qui me concernait.

Drôle de phénomène, me dirait-on.

Pourtant, il s'en est écoulé du temps depuis que j'ai trouvé qui je suis véritablement.

Et, même si je ne me comprends pas tout le temps, j'ai réalisé que si je voulais te donner un aperçu de ma personne, il fallait que je t'emmène dans le bordel qui se trouve dans ma tête.

Mes songes et mes réflexions,
Ce monde sens dessus dessous
Dont j'en ai la possession.

Je suis imprévisible, trop créative et mon imagination est un chaos sans limite.

Je suis une artiste débordée, torturée, ennuyée, cinglée. Toujours à la recherche d'une nouvelle inspiration, d'une muse pour en perdre la raison.
Jamais sur les mêmes longueurs d'onde.

Mon monde est bien trop vaste pour que je te laisse le découvrir seul(e), tu t'y perdrais. Moi aussi, d'ailleurs, je m'y perds parfois.

Dans ma tête, tout tourne, tout vole.
Un torrent de caresses et un ouragan de poèmes.

Alors, voilà.

Je suis une nostalgique.
Je cours à la recherche de l'adrénaline des nuits d'été et des soirées dans la ville illuminée.
Mais quand le matin se lève, je pleure des souvenirs de la veille.

Je suis une indécise tourmentée par le passé et anxieuse de l'avenir. Parfois, je ne me vois même pas grandir.

Je me plains souvent de ne pas vivre le moment présent.
Et crois-moi, j'essaie terriblement.
J'aimerais pouvoir comprendre pourquoi quelques fois, je n'arrive pas à profiter de mes journées.
Pourquoi je ne réalise qu'à la nuit tombée des merveilleux moments que j'ai passés.

Mes vulnérabilités ne se voient pas avec les yeux.
Elles se touchent.
Elles s'effleurent.
Elles s'embrassent.

C'est dans une brise d'intimité que tu y verras mes fragilités.

Si tu ne comprends pas ce que j'écris, c'est que tu ne m'as pas encore bien saisi.
Rien ne fait de sens. Et pourtant, j'en ai conscience.
Si ce n'est toujours pas clair, ne cherche pas à voir à travers.
Je suis déjà trop loin dans mes pensées pour que tu puisses me rattraper.

Apprends à m'observer. Mon langage n'est point que paroles. Au contraire. La communication est un concept que mon esprit a du mal à rattraper.
Mon vocabulaire fait son timide quand vient pour moi le temps de l'exprimer.
Je perds le fil des discussions quand je m'échappe dans mon imagination.
Et je bégaie en réponse lorsque mes idées ont dépassé la vitesse de mes mots.

Alors, je compense à l'écrit, avec strophes et poésies.

Je suis tête en l'air, bordélique grâce à mon âme d'artiste, mais organisée dans ce qui doit être géré.

autobiographie en poésieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant