Seryna: Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.

Partie 16

Seryna.

Flash-Back.

...: Qhm qhm.

J'ai du tellement écarquiller les yeux que mes globes oculaires auraient pu se barrer. Je me suis éloignée de lui, pendant qu'il m'a souri avant de se tourner vers celui qui nous avait interpellés et biensur il a fallu qu'i réapparaisse aujourd'hui celui-là.

Nos regards se sont croisés, et je ne sais meme pas comment vous décrire la sensation que j'ai ressenti. Mes yeux étaient comme aimantés aux siens, d'un coup mon corps entier s'est recouvert de frissons et une bouffée de chaleur m'envahit. C'est encore pire qu'avant sa disparition, il etait à quelques metres de moi, mais meme à cette distance j'arrivais à ressentir son aura. Il avait le visage écorché et une sorte de griffure sur la joue, son regard etait noir, il me regardait, enfin nous regardait sans meme vraiment le faire. Il se tenait comme à son habitude, de manière non-chalente, comme si tout l'emmerdait, qu'on l'enmerdait.

W'Allah j'aurai jamais pu penser, que sa simple présence provoquerait tout ça chez moi. J'etais pas bien, je le voyais me dévisager mais ça ne m'énervait même pas. La seule chose à laquelle je pensais c'etait son visage tout éraflé, il avait fait quoi encore pour se retrouver dans cette situation?

Nazim : Kho ça fait un bail!

Il l'a tchequé pendant que Hakim ne cessait de me dévisager, et moi de scruter son visage. Cette scéne c'est comme si elle se tenait hors du temps, j'aurai pu imaginer tous les scénarios de rencontres possibles mais jamais je n'aurais pensé à ça. Je ne savais absolument pas ce qui m'arrivait, je me retrouvais à être soulagé qu'il soit rentrer, soulagée de savoir qu'il serait la maison en face. Moi qui il y'a moins de cinq minutes n'en avais rien à faire de sa gueule, c'etait pas normal, ce que je ressentais c'etait pas normal...

Hakim : T'allais rentrer ?

Il a lâché mon regard pour parler à Nazim, le manque que j'ai ressenti c'était apeurant. J'avais l'impression à ce moment de me sentir vide, comme si un froid glacial s'etait emparé de moi.

Nazim : Pas vraiment j'all-

- C'est pas grave Nazim on se voit demain pour tes cours. En tout cas merci et smeh pour ton grec.

Il m'a souri et je me suis empressée d'entrer dans mon hall, j'avais aucune envie de me taper les escaliers avec lui. J'etais beaucoup trop perturbée j'aurais dit ou fait des choses que j'aurais regrettées. C'est la première fois que je montais ces etages aussi vite, arrivée au troisième etage je l'ai entendu commencer à monter à son tour. J'ai tapé un sprint jusqu'à mon étage, sauf qu'il devait etre treize heures les deux chameaux qui étaient dans l'appart dormaient encore, et j'avais fermé la porte à clé.

J'ai sorti mon trousseau de clé et je stressais tellement que je m'enmelais les pinceaux j'ai essayé environ trois clés avant d'enfin arriver à la bonne. En refermant la porte derriere moi, j'ai cru m'evanouir en voyant votre pote monter les dernieres marches qui le separaient de son etage. Heureusement, j'avais deja claqué bien fort la porte d'entrée.

J'ai repris mon souffle et j'ai retiré mes chaussures pour aller me prendre un verre d'eau dans la cuisine. Plus jamais je remonte comme une athléte je ne sais pas pour qui je me suis prise mais ça ne m'a pas reussi.

J'ai rincé mon verre et je suis directement aller mettre un jogging et un sweat pour etre plus à l'aise. Aujourd'hui, sous les menaces de ma mere Leila va venir passer la semaine de vacance qui nous reste avec nous. Meskina elle l'a forcé à se deplacer et tout, elle allait arriver vers 15 heures et madame avait decidé de passer d'abord chez Amine avant de continuer chez ma mere. Elle m'avait appellé la veille pour me prevenir qu'elle viendrait et que donc je me devais de lui preparer un truc à manger, la routine quoi.