Partie 56

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Seryna. 

Flash-Back. 

Lui : C'est pas pour casser l'ambiance mais tu pèses ma beauté.

Je suis descendue alors que lui était mort de rire, je me suis enfoncée dans le siège pendant qu'il a attrapé mon visage sans arrêter de se moquer.

Lui : Ptdrrr ta big face là !

- Va là-bas c'est mieux.

Il a encore plus rigoler avant qu'il n'approche son visage du mien pour embrasser mon nez et repartir de son coté. Autant vous dire que dans mon ventre s'était dressée une armée de moustiques piquant chaque recoin de ma peau. Il a pris place en posant mes talons de mon coté pour pouvoir démarrer.

Lui :...

-....

Aucun de nous n'avait adressé la parole à l'autre, on roulait simplement dans le silence le plus apaisant que je connaisse. J'essayais de taire toutes les voix dans ma tete qui me rappelaient ma faiblesse, je ne tenais jamais ma parole je tombais chaque jour un peu plus bas. J'avais beau me remémorer ses actes, ses mots, il lui suffisait de sourire pour que tout s'envole comme si rien n'avait jamais eu lieu. Il suffisait qu'il semble pas bien pour que ma seule occupation soit de lui remonter le moral...En repensant dire que mon humeur etait dépendante de la sienne etait un euphémisme, elles étaient maintenant indissociables l'une de l'autre.

Lui : Tu m'accompagne ? 

Il m'a sorti de ma rêverie me forçant à tourner la tete vers lui pour comprendre de quoi il parlait. 

- Où ? 

Lui : Dit seulement. 

- J'aime pas quand tu fais ça. 

Je l'ai vu sourire au coin avant d'allumer la radio pour qu'il y'est un fond de musique. 

Lui : Je sais. Alors ? 

J'ai soupiré en posant ma tete sur l'adossoir, sans mentir je me sentais beaucoup mieux à sa droite que seule chez moi. 

- C'est la dernière fois. 

Il a de nouveau souri comme si il avait remporté une victoire, ce qui est dans un sens vrai. Je n'aurais jamais accepté de le suivre en temps normal et c'est d'ailleurs ce que j'aurais du faire. On me reproche d'avoir trop de fierté, alors que je m'abaisse littéralement à suivre quelqu'un qui m'a clairement dit que je l'ennuyais à mourir. Je savais deja qu'il ne me trouvait pas à son gout, je n'avais pas la prétention de me comparer à toutes ses exs. N'empêche suivre la personne qui m'a explicitement dit que ma compagnie etait chiante et qu'il préférait celle d'autrui c'est la preuve d'à quel point je suis tombée bas. 

Je cohabitais avec ces deux pensées diamétralement opposées, d'un coté jetais apaisée à ses cotés je ne pouvais pas le nier. Je me sentais bien, comme rassurée d'une certaine manière mais de l'autre je ne pouvais sortir de ma tete tout ce qu'il m'avait dit. Je savais qu'il pensait ce qu'il m'avait dit, alors pourquoi il me proposait et surtout pourquoi j'acceptais ? J'adorais sa compagnie mais est-ce au point de renoncer à toute dignité ? 

Et dans le fond pourquoi il se sentait obligé de me mettre dans ce genre de situation ? Je ne lui avais pas demandé de s'immiscer dans ma tete comme je ne lui ai pas demandé de me sortir le fond de sa pensée. Je voulais me tenir loin, j'ai échoué et maintenant qu'il s'en rend compte il ne prend meme pas la peine de respecter ce que je lui avais dit. Sa compagnie etait de loin la meilleure que je pouvais avoir mais tout ce qui gravitait autour ne devrait pas la rendre possible. Je lui avais tout dit la fois dernière, il ne pouvait pas ne pas comprendre, je l'avais supplié de me laisser de l'espace pour que je reprenne mon souffle. Ce meme souffle qui n'est qu'à son maximum que lorsqu'il se trouve à coté. 

Seryna: Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant