Seryna: Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.

Partie 7 Tome 2

Seryna. 

Tome 2. 

Flash-Back. 

Rafik. 

3 ème trimestre. 

J'étais devenue sa petite pute. 

En rentrant chez moi cet après-midi là, je n'ai pas décroché un seul mot. J'ai retiré le pull que je portais pour le mettre dans un coin de la chambre et par dessus mon pantalon j'ai mis une djellaba. 

Comme un automatisme et sans réfléchir je suis allée me laver et sortir les vêtements de la machine occultant complètement ce qui venait de se passer. Amine est rentré mais il ne s'est pas attardé sur moi autant que je ne lui ai même pas lancé de Salem. J'ai préparé quelque chose à manger et j'ai même répondu aux messages de Hasna qui me racontait son entretien. 

Toujours dans le silence j'ai mangé avec Farouk et Amine avant de rincer la vaisselle et de passer la balais dans la cuisine. Après ça je me suis débrouillée des habits à laver et je me suis même attaquée aux rideaux sans trop savoir d'où me venait cet élan de propreté. 

Amine : Il est tard c'est le moment de retirer les rideaux ? 

- Hmm. 

Je l'ai ignoré retirant même ceux du salon avant de mettre une partie dans notre machine à laver. Pour l'autre, sans réfléchir, je sors de chez moi toquant à la porte de l'appartement en face. Khalti m'ouvre la porte comme Ahlam était rentrée à Paris, elle avait l'habitude que je vienne laver des choses dans sa machine. 

Elle ne m'a posée aucune question, et je ne lui ai pas plus adressée la parole que ça. J'ai foutu les rideaux dans la machine profitant pour plier les habits qui étaient déjà là. Tant que j'y étais je lui ai proposé de faire le sol en attendant que la machine termine son travail. Et pour mon plus grand soulagement elle ne m'a pas remballé. 

A chaque fois que mes mains n'étaient pas occupés je ne savais plus où j'en étais, alors je préférais être débordé. 

J'ai fais le sol, la poussière, j'ai mis les rideaux à sécher dans le balcon et j'ai proposé à Khalti de faire les siens. Elle avait d'abord refusé, mais en voyant mon semblant de motivation elle m'a laissé faire ce que je voulais allant directement se coucher. Je me suis donc attaquée à ses rideaux que j'ai mis à la machine et à sa cuisine que j'ai nettoyé de fond en comble.

Dans les alentours de deux heures du matin, lorsque tout ce que je pouvais faire était fini. Je commençais doucement à sentir la réalité que je venais de vivre me revenir à la figure comme une grosse claque. L'angoisse sourde de tout à l'heure se transformait en une grosse boule qui doucement m'empêche de respirer correctement. 

J'ai essayé de prendre une grande inspiration, de garder un semblant de calme mais rien n'y faisait. Je suais à grosse goutte alors que la scène me revenait comme un flash un peu trop réel. Mes jambes s'alourdissaient alors que l'envie d'étouffer me prenait du plus profond de mes tripes.