Ton Absence

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Je pris la direction de la maison

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Je pris la direction de la maison. En jetant un coup d'œil dans mon rétroviseur intérieur j'aperçu une silhouette. Brusquement, je tourna la tête mais il n'y avait rien. Sur le visage de James, je pouvais voir de l'incompréhension avant qu'il ne jette, à son tour, un coup d'œil vers l'arrière.

- Qu'est ce qu'il se passe ? Demanda mon frère.
- Rien, soupirais-je.

Un frisson traverse mon corps. Même pour un sorcier, ce n'était pas normal de voir des fantômes. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Est ce l'approche de mon vingt-et-unième anniversaire qui provoquait ça ? Personne ne m'en avait parlé. Je pris doucement mes esprits.

Nous arrivâmes devant la grande demeure Garwin. Je lâcha un sourire rassurant à mon cadet.

"Je m'occupe de tout"

Il souriait en retour. Je savais ce qu'il pensait. Ma méthode n'allait sans doute pas fonctionner. Il faut dire que je n'avais jamais été très douce avec notre mère. 

Nous traversions la grande allée qui nous conduisait vers la grande porte d'entrée. Je n'eu même pas le temps de passer la porte. Ma mère attendait patiemment notre arrivée pour l'ouvrir et provoquer un effet de surprise. Avant même qu'elle ne parle, je pouvais lire sur son visage la colère qu'elle ressentait. Son regard se posa dans un premier temps sur mon frère.

- James William Garwin, dans le salon. Je m'occupe de toi juste après. Quant à toi, Cassandra Katerina Garwin, tu n'es pas au bout de tes peines.

Sans dire un mot, James exécutait les ordres de notre mère. Il me lança tout de même un dernier regard de soutien. Ma mère m'entraîna dans la cuisine où je déposais mes affaires sur une chaise.

- Qu'est ce qu'il te prend de jouer les remplaçantes ? Me demanda-t-elle.
- Je remplis le rôle que tu as laissé vide.

Je vis de l'incompréhension sur son visage. C'était pourtant la vérité. J'avais rempli son rôle.

- Ne fait pas semblant d'avoir oublié. Quand papa nous a quittés. C'est moi qui étais là. C'est moi qui ai fait tourner cette famille pendant que tu peinais à sortir de ton lit. J'avais même pas dix ans et j'ai accepté cette charge parce que je n'ai pas eu le choix.
- James n'est pas ton fils mais ton frère.
- Et bien conduit toi comme une mère, lui criais-je.

En l'espace d'un court instant, je sentis la main de ma mère s'écraser sur mon visage. Peut-être avais-je été trop loin ?

- Ne dis plus jamais ça. J'étais absente, c'est vrai avoua-t-elle. Tu ne sais rien, Cassandra. Tu ne sais pas par quoi je suis passé ...
- Cassie !! La coupais-je.
- Cassandra ... J'ai choisi ce prénom avec ton père. Ne l'oublie pas. Tu peux penser ce que tu veux. Tu peux arranger la vérité comme tu veux. Le fait est que tu es loin de savoir tout.

Je n'avais pas compris tout ce qu'elle avait pu dire. Je me contentais de regarder dans le vide. Il y avait encore beaucoup de secrets dans cette famille.

- Cassandra, tu peux me rendre ce rôle. Je suis là, maintenant. Dit-elle d'une voix posée.

Face à mon silence, ma mère préféra s'occuper du second problème qui se trouvait dans le salon. J'ai décidé de la suivre silencieusement. Il était hors de question que James parte pour un pensionnat.

- Quant à toi, James. Tu veux te la jouer bagarreur. Je t'avais prévenue.
- Maman, supplia-t-il.
- C'était ta dernière chance.

C'était à mon tour d'intervenir. J'entrai dans la pièce même si je savais que je ne devais pas interférer dans son autorité.

- Ça place est ici. Il doit apprendre à manier la magie. Et il n'y a que moi pour le faire. L'envoyer loin d'ici n'est pas la solution.

- Cassie ma maison, mes règles, dit-elle en se tournant légèrement.
-

Il me semble que sur le portail est écrit le nom de Garwin. Sa place est donc ici.

Je venais de nouveau de marquer un point et je le savais puisque mon visage arborait un large sourire victorieux. Elle croisa ses bras sur son torse.

- Je vous laisse une dernière chance, souffla-t-elle.

Alors que je m'apprêtais à quitter le salon pour rejoindre ma chambre. Ma mère se racla la gorge.

- Attends Cassie, ne sous-entend plus jamais que ma place n'est pas ici. Certes, je ne suis pas née Garwin et je n'ai pas grandi entourée de cette malédiction. J'ai été là pour ton père, jusqu'à la fin. Ne pense pas que tu es la seule à souffrir.

Je n'avais rien sous entendu. Elle en faisait l'interprétation qu'elle voulait. Je levai les yeux au ciel et décida de quitter la pièce. J'avais obtenu le meilleur pour Jamie et c'est tout ce que je voulais.

Je m'installais à mon bureau pour avancer sur mon mémoire pour la fin de l'année. 

La Malédiction d'IpswichOù les histoires vivent. Découvrez maintenant