Chapitre 6 || Fyor et Lydia

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Pdv Max

Je ne peux me faire à l'idée que je ne reverrai plus, Elio, Eden et Charlie. Je ne peux pas passer le restant de mes jours sans les revoir une dernière fois ou au moins leur dire au revoir. Il faut que je trouve un moyen de les contacter.

Comment vont-ils réagir en voyant que j'ai disparu ? Ils vont s'inquiéter et ils penseront sûrement que je me suis suicidée, seule dans un coin où personne ne pourra me retrouver.

Et Elio, il va me chercher, je le sais. Il va s'en vouloir et se bouffer la vie pour moi.

Il faut que je trouve un moyen, coûte que coûte. 

J'examine tout autour de moi, pour déterminer où je me trouve. Tout est en vieux bois, identique à l'infirmerie. Les murs et plafonds sont soutenus par de vieilles poutres rongées par le temps. Le couloir est lumineux avec les fenêtres tous les deux, trois mètres. Semblable au reste de l'édifice, elles sont vieilles et usées. Le parquet résonne à chacun de nos pas, impossible de ne pas entendre quand quelqu'un marche. Je compte plusieurs portes, qui semblent être des chambres au vu du nombre d'étudiants qui circule dans le couloir. Chacune d'elles est décorée selon les goûts de chacun. J'en aperçoit une complètement noir aux bordures doré aux finitions arabesques. Une autre représente carrément un paysage en fleur rose, avec un coucher de soleil. Il doit être tôt vu les têtes que certaines personnes tirent, j'en déduis qu'on est en début de matinée.

Je tripote nerveusement ma bague et  ne voulant pas montrer mon angoisse, je glisse mes mains dans mes poches et joue avec ma boîte de médicaments que j'ai pris soin de prendre avant de partir.

Ce sont les seules choses qui me raccrochent à mon ancienne vie.

Je suis Lydia et le garçon nommé Fyor depuis plusieurs minutes déjà. Ils ne cessent de jeter des coups d'œil derrière eux, comme pour s'assurer que je les suis toujours.

-Je ne vais pas m'enfuir. Je ne suis pas suicidaire non plus, sifflé-je.

-Excuse nous, ça doit être nouveau pour toi! Dit Lydia en ralentissant à ma hauteur.

-Fallait y penser avant de me kidnapper sans me demander mon avis ! Craché-je en colère.

Trop de questions se bousculent encore de ma tête dont je n'ai pas de réponse.

D'abord comment se fait-il que je n'ai pas découvert avant que j'avais des pouvoirs ? Si c'est la vérité, j'aurais dû m'en rendre compte. Pourquoi ne m'avoir fait venir que maintenant ? Comment m'ont-ils retrouvée ? Rayan semble être un peu plus âgé que moi, mais il doit être un élève, alors pourquoi lui avoir confié une mission pareille ?

Puis il y a Lydia et Fyor, des élèves à qui on a ordonnéer de s'occuper de la nouvelle. Pourtant, Fyor n'avait pas l'air d'être convié... mais il est là et a l'air de prendre ça très à cœur.

Pourquoi sont-ils si souriants ? Si on m'avait chargéer de faire de même, je ne serais pas aussi enthousiaste.

Sauf s'ils se sont portés volontaires pour m'accueillir. Je déteste avoir le titre de nouvelle, surtout dans un endroit inconnu. Je vais devoir me faire une place parmi des sorciers qui en connaissent un paquet sur leur monde tandis que je suis novice.

Me tirant de mes pensées, j'entends les rires de Lydia et je suis surprise de constater qu'ils se marrent tous les deux. 

Fyor toujours devant jette un regard qui ne trompe pas à Lydia. Ses yeux brillent et il a un sourire niais scotché au visage. Ce type est amoureux d'elle, c'est flagrant pour n'importe qui. Le pire, je crois que c'est qu'il ne s'en cache même pas.

Affarione, Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant