Acte II, scène 2

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La salle de bain

— Ce n'est pas possible, mais qu'est-ce qui cloche chez toi ? s'écrie Jungkook. Je t'envoie avec lui dans la chambre, un lieu propice à plus d'intimité et l'ambiance est pire encore que tout à l'heure.

— Désolé...

Soudain Hoseok s'entend prononcer ce mot et il tique. Se redressant, il lance :

— Non, en fait je ne suis pas désolé du tout ! Pourquoi je m'excuserais pour ce type susceptible et immature ?

— Susceptible et immature ? Tu le connais depuis deux minutes !

— Eh bien j'ai vu quelle personne il est. Pour se venger parce que j'ai dit qu'il est un mauvais coup, il m'a fait croire que c'est moi qui l'étais.

La figure de Jungkook prend une drôle de grimace sceptique et confuse.

— Mais il ne s'est rien passé !

— Il ne s'est rien passé ? s'affole comme si la nouvelle est plus importante que tout le reste.

— Rien, on s'est endormis.

— Mais comment c'est possible ?

Il fait les cent pas, les yeux écarquillés tandis que Hoseok s'assied sur le rebord de la baignoire.

— Tu es en train de me dire, qu'un type de sa trempe, a dormi, dans ton lit, nu-

— Je ne sais pas s'il était entièrement nu, il portait peut-être un caleçon, le drap d-

— Et tu n'as rien fais, rien tenté ? Tu t'es effondré comme une masse ?

Jungkook, s'agenouille :

— Oh seigneur, ayez pitié de lui.

— Tu es croyant depuis combien de temps ?

— Depuis maintenant ! s'écrie-t-il en se relevant.

— Tu en fais trop, râle Hoseok. Deux hommes peuvent parfaitement dormir ensemble sans que rien de sexuel ne leur arrive.

Le plus jeune lui jette un regard en coin, bourré de sous-entendus que l'aîné fait mine de ne pas voir.

— En tout cas je ne m'excuserai pas. Ce type, beau ou pas, est simplement un invité imprévu. Rien d'autre. Il n'a pas eu de chance de se réveiller assez tôt pour rentrer chez lui. On va simplement se côtoyer comme des individus normaux et il rentrera chez lui. Fin d'histoire.

Jungkook ouvre la bouche mais Hoseok le coupe :

— Pas d'arguments. Cette situation est déjà suffisamment pénible comme ça.

Le plus jeune se renfrogne :

— Je tiens à te dire que c'est quand même bien dommage, si ça m'était arrivé, nous n'aurions pas dormis et cette journée enfermés dans l'appartement aurait servi à beaucoup d'autres choses, si tu vois ce que je veux dire...

— Je ne préfère pas voir, soupire Hoseok.

Mais son ami ne l'entend pas :

— Je donnerais cher pour qu'il soit enfermé avec moi dans l'appartement.

Le sujet dérive dangereusement alors Hoseok trouve une parade :

— A propos de l'appartement. Les colis dans le salon, tu ne devais pas les renvoyer prochainement, tu vas avoir dépassé le délai de rétroaction, non ?

— Je maîtrise et de toute façon avec une tempête j'ai le droit à du rab. Je recommande dès demain.

— La tempête risque de durer... susurre Hoseok dans un raclement de gorge.

La TempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant