CHAPITRE XIV

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L'air frais et humide de Plymouth caressait le doux visage d'Harian Kennedy. Après avoir récupéré ses bagages, Le jeune député se dirigeait maintenant vers la sortie.
Ces cinq jours ont été très longs pour Harian; C'est vrai qu'il correspondait avec Derya tous les jours, mais c'était pas la même chose que la voir tous les jours, que la prendre dans ses bras.
Il avait envie de la voir, là, tout de suite, maintenant, même s'il était fatigué, il voulait tenir Derya très fort dans ses bras et l'embrasser à nouveau comme ce jour-là.
Il avait oublié de donner l'heure d'arrivée à Derrick, son chauffeur et il devait maintenant trouver un taxi ; il en soupira d'agacement.
Il traînait lourdement ses bagages, lorsqu'il aperçu au loin une belle chevelure noire avancer , un peu hésitante.
Il reconnut le visage un peu anxieux de Derya au milieu de la petite foule qui venait récupérer les proches à l'aéroport. Elle était là, debout, et pour la première fois les cheveux lâchés et soigneusement lissés. Que faisait-elle là ? Se demanda t-il tout d'abord, Était-elle là pour lui?
Comme attiré par son regard, Derya rencontra ses yeux et une expression particulière naquit sur son visage. Elle avait l'air détendue, à l'aise, contente et toute pompette à la fois.
Automatiquement, Harian accéléra le pas pour se trouver face à Derya dans la seconde. Il planta ses yeux turquoises dans ceux gris de Derya et y trouva de la paix .

_Derya, Murmura t-il

_Harian.

Harian souleva Derya de terre et la serra très fort contre lui, humant son parfum. Il se sentait si bien, surtout que Derya le serrait tout aussi fort.
Il l'a déposa à terre et instinctivement, il l'embrassa avidement, comme une personne qui s'était retenu trop longtemps, et que maintenant il n'en pouvait plus.
Derya répondit à son baiser tout aussi avidement, comme si elle attendait ça  depuis longtemps maintenant .
Ils se séparèrent tous les deux à bout de souffle, et se regardèrent.

_Monsieur le député, vous venez de m'embrasser devant une foule dans un aéroport, Fit-elle remarquer un peu gênée.

_Au diable la foule, c'est moi qui me suis privé de vous pendant cinq jours, je ne vais pas en plus devoir me justifier, Répondit ce dernier audacieux.

Derya sourit.

_Tu as l'air extrêmement fatiguée Harian, laisse moi te raccompagner chez toi, je n'ai pas vu ton chauffeur dehors.

_Quelle femme observatrice, j'accepte votre invitation.

Derya fit signe à un des ses gardes de prendre la valise d'Harian pendant qu'elle lui prenait la main

_Cette barbe, c'est nouveau, Dit-elle en faisant référence à sa petite barbe de deux jours.
Pour toute réponse, Harian eu une expression fatiguée qui fit rire Derya.

Ils rentrèrent tous deux et Derya accompagna Harian jusque chez lui.

_Entre Derya, Invita Harian alors que Derya tournait les talons.

Elle sourit, gênée et franchit le pas de la porte. Elle pénétra dans l'espace principal d'Harian.
Elle remarqua les tons gris, bleu et blanc dans tout l'espace de la maison.
La décoration assez classique mais originale.

_C'est toi qui a tout décoré.

_Exact, je voulais pas habiter dans une maison toute bizarre, je voulais que ça me ressemble un peu; Confirma Harian.

Harian se posa sur le sofa, totalement fatigué par le voyage.

_Comment c'était Londres ? Demanda Derya

_Maussade, pluvieux, comme toujours ; Répondit Harian.

Il bailla et pris une position un peu plus détendu sur son sofa

_Tu as sommeil Harian, dort et on se verra plus tard.

_Moi? Sommeil? Non!! S'écria t-il

Il ne voulait pas qu'elle parte, il voulait encore profiter de sa présence.
Comme si elle l'avait compris, Derya vint se mettre sur le même fauteuil et lui prit la main.

_Je vais te raconter mes journées au bureau ça te va ?

_Ça me va, Accepta t-il sans trop réfléchir tant qu'il passait du temps avec elle.

Derya se mit à lui parler de son nouveau contrat avec la famille King au sujet des fiançailles d'Eileen King, des ses journées ennuyantes au bureau. Il était tellement attentif à ce qu'elle racontait, et c'est en fermant lentement les yeux qu'il compris que la manœuvre de la jeune dame était effectivement de l'aider à s'endormir.
Quelle Petite futée.

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Harian s'éveilla en pleine soirée. Il se rendit compte qu'on lui avait mis un coussin et une douce couette pour ne pas qu'il attrape froid. Derya sûrement. Il était déjà sept heures du soir. Il se leva et rangea son living room soigneusement.
Il entra dans sa cuisine pour se faire du café et vit une petite note sur le frigo, comme les notes que laissent les mamans à leurs enfants

"Un café ne suffira pas à calmer cet appétit de lion, alors mangez à la hauteur du cri de votre estomac.
                       Il y a un gratin de pommes de terre, régalez-vous
                                        Derya."

Harian sourit. Elle pensait vraiment à tout cette demoiselle.
Il chauffa le plat dans son réfrigérateur et se régala; en plus elle savait faire la cuisine, elle est vraiment la femme idéale.
Après son petit repas, il prit une tasse de café bien fumante afin de correctement digéré ce plat délicieux.
Son téléphone lui signala un message

Derya: J'espère que monsieur le député est bien reposé et rassasié à présent.

Il sourit, et répondit.

Harian : Les soins de madame le gouverneure sont de qualité supérieure, je ne pouvais qu'apprécier.

Et comme deux adolescents, les deux s'échangèrent des textos, jusqu'à leur où la nuit leur rappela le travail de la journée de demain.
Même s'il n'avait pas eu la journée dont il avait rêvé, il était content.
Derya n'était pas qu' une femme de plus dans sa vie, et ça il commençait à s'en rendre compte jour après jour ; Son charme dévastateur commençait à avoir raison de lui.

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