~Contre coup~

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PDV HÉLOÏSE

Ma tête était un étau qui me comprimais le cerveau. Mon corps me réclamait quelque chose, mais quoi ? Je ne supportais plus aucune présence à mes côtés, sauf la sienne.
Pour une raison qui m'est pour l'instant indéfinissable, seule William m'apaisait. Je ressentais une douleur dans la poitrine, des problèmes de respiration mais quand il entrait dans la pièce, pouf, les douleurs se calmaient. Cauchemars, nausées, tremblements, anxiétés, maux de têtes... Le médecin qui me rendait visite me diagnostiqua un syndrome de stress post-taumatique. Mais il y avait autre chose... Mon dégoût subite pour le contact humain en était peut-être une preuve mais je sentais que ce n'était pas mon seul trouble. Il se passait quelque chose dans mon corps. La journée, William n'était pas là, il ne venait que le soir et passait de longues minutes à s'asseoir avec moi.
Aucun mot.
Aucun geste.
Juste ça présence...
Il vint, comme à son habitude, aux alentours de minuit. Il s'assit sur mon lit et attendit que ma respiration se calme.

-Willam...Je n'ai rien dit. Aucune information sur les comptes n'est sortie de ma bouche...

-Je sais Héloïse...Je sais...

Il avait presque murmuré en disant cela.
Il repris :

-Pourquoi ? Pourquoi l'avoir laissé faire ?

-Je...Je ne pouvais rien contre lui alors j'ai juste...Endurée...

-Qu'a il fait ?

Avant même de pouvoir lui répondre, je sentis mon cœur s'emballer anormalement. Des palpitations et des tremblements s'emparèrent de mon corps.

- Héloïse ? Il t'arrive quoi ?

Il me pris la main. Pour la première fois depuis dès jours, quelqu'un, sans arrière-pensée, me touchait. Le contact avec sa peau me brûlait mais c'était une brûlure agréable.

- La...dr..rogue... J...en...ai beso..i...n...

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PDV WILLIAM

De la drogue ? Elle me demande de la drogue ? Je n'y comprends plus rien...
Soudain, un éclair de lucidité me parvint. 3 nouvelles drogues venaient de faire leur "apparition" sur le marché noir et parmi elle, il y en avait une provocant des brûlures aux contacts de la peau d'autrui, une provoquait des palpitations cardiaques et des hallucinations/cauchemars et, si mes souvenirs sont bons, une provoque des bleus sur le ventre. Délicatement, je souleva son haut (sans toucher sa peau) et constata (tata lol) la présence d'hématomes centrés au niveau du foie. Karvin la utilisée comme cobaye pour tester les drogues. C'est pour cela qu'elle m'en réclamait !!
Je partais chercher l'infirmière postée dans le couloir, et lui explica rapidement le problème. Elle alla chercher des calmants et revenus rapidement avec des seringues et des comprimés. Elle les lui administra. Héloïse hurlait. La douleur déformait son visage et elle se tordait dans tout les sens.

- Tu lui fais quoi là ?!

- Maître, calmez vous, les effets de ces calmants sont extrêmement douloureux mais d'ici une heure, elle devrait ne plus ressentir aucun manque...

- Pour combien de temps ?

- Cela dépend de sa résistance...

Elle va le faire. Elle résistera aussi longtemps que possible, elle n'a pas craquée face à Karvin, elle ne pliera pas devant des drogues...
J'espère...

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PDV HÉLOÏSE

Les calmants administrés par l'infirmière me procuraient une horrible sensation. Depuis que j'avais quitté le domicile de Karvin, je sentais comme des vers qui grouillaient dans mon corps, et ce calmant provoquait en moi comme une guerre. Qui des vers et de l'antidote gagnera ce combat ? Bonne question...

Un matin, Léon me rendit visite. Il était en fauteuil roulant à cause des blessures causées par Karvin. Une énorme cicatrice luisante de sang encore fraît striée son œil droit et se terminait sur sa joue. Cela lui donnait un air de kakashi dans naruto...(ceux qui on la réf >>>). Il me sourit et me demanda d'un air indifférent :

-Ça va ? Tu tiens le coup ?

Si je tiens le coup ? Bien sûr que je tiens le coup. A part les crises fréquentes qui surviennent lorsque mon corps souffre du manque de drogue et l'insurmontable douleur qui ne me quitte pas, je reste forte. C'est ma seule possibilité pour ne pas devenir folle. Rester forte et ne pas succomber. Je fis mine de dormir et Léon partit rapidement... Il dût comprendre que recevoir la visite d'un inconnu (sérieux il pense qu'on est BFF?? Je veux dire, on s'est déjà parlé lui et moi ? Je sais même pas si il est team chat où team chien...) Il me laissa alors tranquille. Demain, je recommencerais à vivre. J'avais pris la décision de ne pas me reposer trop longtemps. Je préfère vivre avec une douleur et une dépendance à une substance à laquelle je n'ai jamais touché, que de passer le reste de mes jours comme un légume dans un lit à dépendre d'un mafieux égocentrique...
Bref, demain je revis. Le renouveau.

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PDV WILLIAM

J'avais passé la journée avec des types de la compagnie pour retrouver la cargaison volée de l'avion. Cela me pris un temps fou.
Ça fait combien de temps que je me suis pas vidé les couilles moi déjà ?
Un collègue me présenta une prostituée, charmante femme de 25 ans, bien galbée et avec (apparemment) beaucoup d'expérience. Bah voilà, ma soirée fût prise.
Je commença mes ébats avec cette femme et nous commencions à prendre notre pied lorsqu'une dame de compagnie frappa à la porte.

-Monsieur? Monsieur on a un problème!!

-Quoi ?! Putain je suis oCULpé !

-C'est la jeune femme, Héloïse ! Elle fait une grosse crise !!

-Qu...J'arrive !

Je stoppa mes activités CULturelles avec Joséphine et enfila mon caleçon rapidement. Sans prendre le temps de remettre ma chemise, je suivis ma femme de compagnie. Lorsque nous arrivâmes devant la chambre que je lui avait administré, je me rendis vite compte que la situation était grave. Le médecin sortis de la chambre avec un air grave.

- Monsieur Binkovski, elle est en pleine crise, les calmants ne font plus effet. Je crains que les gonflements internes ne lui bloquent la respiration. Elle n'a plus beaucoup de temps dans ces conditions mais elle refuse que nous la touchions pour pratiquer une intubation...
(= action de déboucher les voies respiratoires en perforant la gorge et en y introduisant un tuyau.)

-Je vais essayer de l'aider.

J'entra dans la pièce et pris le soin de refermer la porte derrière moi. Elle se tordait dans tout les sens et essayait en vain de reprendre sa respiration. Seuls ses yeux, perçants me suivaient du regard. Ils me criaient de lui venir en aide.
C'est assez excitant je dois dire.
Bref.
Je m'approcha d'elle et lui posa délicatement la main sur la poitrine. Elle eu d'abord un soubresaut mais ensuite, sa respiration se calma. Je lui tenais la main avec celle disponible et appela rapidement le médecin. Il pratiqua son intervention et je repartis dans mes appartements...
Une fois dans mon lit, Joséphine (la prostituée) grimpa sur moi et voulu retirer mon caleçon mais à sa grande surprise, et a la mienne, je la repoussa.

- Dégage !

Dès que je fermais les yeux, le regard perçant d'Héloïse apparaissait dans mon esprit.
Putain.

Lui, Moi, La Mort.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant