Confession II la promesse

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«Je te le promets» ...

Cette phrase, courte, brève mais imprégnée d'un sens, d'un symbole, si inviolable que même Jonathan ne pouvait trahir ce serment, cet engagement de bonne conduite. Il avait l'impression d'être un petit garçon puni dans un coin. Un coin si sombre, sépulcral même.

Une sorte de colère, née d'une frustration sans borne rampait en lui, elle avait pris naissance au plus profond de lui, et silencieusement, discrètement, elle s'intensifiait et faisait son ascension, prête à sortir à tout moment, à se repaître de tout cet espace, ne supportant plus d'être confiné à l'intérieur. Jonathan essayait, un peu, de ravaler ses démons, de les garder à l'intérieur, de les noyer en lui. Mais l'épreuve devenait difficile.

Parfois, alors qu'il était seul, il s'abandonnait à la honte. Il imaginait cette colère s'échapper, ce qu'elle dirait, ce qu'elle ferait. Elle crierait, non, elle hurlerait, elle gémirait ses frustrations, ses insatisfactions trop longtemps réduites au silence. Cependant, elle resterait enfuie, Jonathan le savait, il était question de raison, il ne pouvait pas céder à la tentation de ses envies, en avait-il même le courage ? Rien n'est moins sûr.

Alors, il continuerait, à souffrir son supplice personnel, tel Tantale, condamné à jamais à la soif et à la faim éternelle, puni, tous les deux, par des forces supérieures à eux.

JonathanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant