Confession VIII le père

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Jonathan n'avait jamais voulu d'enfants. Il avait cru un temps en vouloir. Jeune, par mimétisme il disait qu'il était trop immature mais, que sans doute, plus tard, il voudrait des enfants, comme la suite logique d'un chemin de vie lambda. C'était faux, il s'en était rendu compte quand sa vie avait commencé à devenir intéressante. Il ne voulait vivre que pour lui, sans contrainte aucune. Il appréciait, il aimait, l'homme qui accompagnait sa vie, malgré quelques désaccords qui apparaissait par moment, mais on ne pouvait pas toujours être en parfaite adéquation avec autrui. Les disputes, les réconciliations sur l'oreiller, les séparations... des événements qui composaient la vie de tout un chacun, et qui ne faisait pas obstacle au chemin de vie que Jonathan avait construit à la sueur de sa volonté pavé, après pavé.

Jusqu'à ce que, sans prévenir, un nouveau pavé fêlé, de long en large à l'extérieur, et brisé à l'intérieur, avait été fixé à la suite du chemin. Un pavé irrécupérable, mais, destiné, dès lors, à être, et dont rien que l'idée d'annihilation était impossible.

C'est ainsi que Jonathan si peu prédestiné à devenir père, éclipsa une fois de plus le destin, et devint père, accolant petit à petit pavés morcelés, les uns après les autres. De façon à ce que ce chemin si parfait, qu'il avait construit, avec une précision sans faille, devint, petit à petit, un passage sinueux, inconstant, et taciturne.

JonathanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant