Chapitre 8 : le soulèvement

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Mais tandis que le trio faisait une escapade rapide sur la planète bleue, le président de Mater, qui vivait dans son immense tour blanche au beau milieu du centre de la mégalopole d'Octocity, passait du bon temps en bonne compagnie robotique. Entouré d'un quatuor de charme, il se gavait à volonté de boissons et de délicieux plats gastronomiques, dont il était quasiment le seul être privilégié à en profiter autant qu'il le pouvait. Il fut interrompu par un message privé qu'il reçut sur son mini Hermès greffé dans sa main gauche. Il y jeta un œil discrètement, eut une mine frustrée, puis s'adressa à la gente d'apparence féminine qui se trouvait dans son bureau.

« Veuillez me pardonner, mes jolies, s'excusa-t-il en s'adressa aux robots ressemblant à s'y méprendre à des femmes biologiques et naturelles, je viens de recevoir un message que je ne peux ignorer. Malheureusement c'est très important. Mais restez donc là et amusez-vous comme bon vous semble. Je reviens tout de suite mes mignonnes. Attendez-moi avant de commencer... Le grand jeu... » finit-il en faisant un clin d'œil. Les quatre androïdes féminines ne se distinguaient que par la couleur de leurs cheveux. Le quatuor était donc composé d'une brune, une blonde, une rousse et une châtain. Elles le regardèrent partir du bureau avec de petits yeux minaudeurs.

« Mais faites donc, président adoré » dit la brune

« Nous vous attendrons le temps qu'il faut... » ajouta la blonde

« On vous préparera une divine surprise en attendant » reprit la rousse

« Mais revenez vite, vous nous manquez déjà... » conclut la châtain

« Je vais faire au mieux pour retourner le plus vite possible dans vos bras. À tout de suite mes poulettes! » promit-il en disparaissant dans la capsule de téléportation.

Mais une fois la porte de la capsule fermée, les expressions de visage des quatre robots féminins changèrent d'expression aussi rapidement qu'un soupir.

La femme androïde aux cheveux châtains commença à pester la première : « Quel imbécile ! »

« Si il savait ce qui l'attend... » continua la blonde.

« Oh oui, si il savait... » ajouta la rousse.

« Ces humains... Les mêmes depuis toujours... Ils n'évolueront jamais malgré leurs inventions... Ils vont vite descendre de leur piédestal... » finit la brune.

Toutes les quatre sourirent et éclatèrent de rire de façon démoniaque.

Le président descendit dans le centre de la planète artificielle Mater, où se trouvait tout un complexe de machines plus sophistiquées les unes que les autres. Une était responsable de la météo sur la planète, une autre avait été conçue pour recréer les conditions de l'attraction terrestre sur Mater, une autre encore était chargée de la rotation de la planète et ainsi de suite. Toutes les machines présentes dans le sous-sol avaient chacune une tâche bien spécifique consistant à recréer au mieux les conditions indispensables pour que la vie continue son chemin sur cette nouvelle planète créée des mains de l'homme.

Le chef d'état s'avança dans la grande rangée bordée de part et d'autres de ces machines, dont la survie sur Mater dépendait. Au bout de cette allée mécanique, il posa sa main sur un mur, qui disparut à son simple contact. Il s'avança encore et se retrouva dans une salle gigantesque, dans laquelle était intégrée une machine d'une taille monumentale, la plus grande et la plus complexe jamais créée par les humains. Une fois en face de ce monstre électronique, le président parut appeler une personne invisible :

« Je suis là, Chronos. Que se passe-t-il ? J'espère que tu ne m'as pas fait descendre dans cet endroit crasseux et poussiéreux pour rien. »

Une voix masculine et très imposante sembla sortir de nulle part :

Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant