C'était une froide nuit d'hiver et malgré tout pendant un instant le ciel s'était paré de bleu.
Ce qui avait causé ce spectacle que l'on pouvait observer bien au-delà de l'horizon avait été décris par les envahisseur comme une boule lumineuse bien plus brillante que le soleil lui même. Elle avait disparu aussi vite qu'elle était apparu dans le ciel, emportant dans les flammes bien plus de la moitié de la flotte qui était positionnée à quelques lieux de l'île et ramenant la nuit et ses étoiles à sa disparition...
Dorénavant la seule chose qui réchauffait cette nuit glacial était le feu que cette événement avait provoqué, il se mit à consumé petit à petit l'ensemble du village. Le jeune enfant de cinq ans à moitié conscient était blottie contre le flanc gauche de sa mère pendant qu'elle tenait fermement une lame courte dans sa main non encombrée.
Elle courait à toute vitesse traversant chacune des rues du village, balayant avec ses yeux chaque espace à la recherche d'une accalmie dans le chaos, à travers la fumée étouffante, à travers la chaleur des flammes, les mercenaires s'adonnaient aux plus immondes barbaries mais elle, elle continuait de courir, détournant son regard de ces actes en resserrant l'enfant contre elle.
Elle entendit une voix fluette.
Jeune enfant: [ Maman ? Pourquoi tu pleure ?]
Mère: [Ne t'en fais pas mon trésor, c'est juste la fumée qui me fait un peu mal aux yeux, ferme les tiens avant qu'il ne t'arrive la même chose.]
L'enfant s'exécuta à ce moment trois mercenaires qui les avaient repérés surgirent d'une maison qu'ils venaient tout juste de piller. La mère resserra la main sur son épée.
Le premier tenta un coup en direction de l'enfant pour saisir un avantage, elle esquiva sa lame en passant en dessous avant d'enfoncer profondément son épée dans le foie de l'homme, le deuxième tenta de se jeter sur elle pour venger son camarade mais avant même qu'il ne puisse prendre ses appuis ou même son souffle sa tête roulait sur le sol. Le dernier face à la mort aussi rapide que brutal des deux hommes tenta de prendre la fuite avant de sentir la froideur de l'acier lui transpercer le torse, pendant que ce dernier commençait à cracher du sang elle retira violemment la lame de son corps en le projetant dans les flammes avec un coup de pied.
Une fois qu'elle s'était assuré que ses assaillant n'expirait plus la moindre buée elle posa son regard sur son enfant pour vérifier que ce dernier allait bien. Elle retira d'un mouvement rapide le sang de son épée, comme un dernier coup de pinceau sur la peinture macabre. Les trois cadavres souillaient désormais la neige qui était jusque là immaculée.
Après de longues minutes à courir à travers la rue centrale du village et quelques détour du aux décombres des maisons en flamme qui barraient la route après leur chute, la femme fini par réussir à s'enfuir du village et à se frayer un chemin de la forêt jusqu'à la prison de l'île que les habitants avaient improvisé en refuge de fortune.
Les gardes la laissèrent entré avant de l'accompagnée jusqu'à une cellule qui servait désormais de chambre.
Son fils lui accrocha la manche avant de lui demander péniblement.
Jeune enfant:[Maman où est Héléna elle vas bien ?]
La femme sourit.
Mère: [Tu n'a pas à t'inquiété, le vieux Berg est passé par un autre chemin, je l'ai vu dans une cellule en arrivant ici elle n'est pas blessé.]
L'enfant souri à la bonne nouvelle avant de formuler une demande.
Jeune enfant: [Maman tu veux bien me raconter une histoire ?]
Chaque nuit avant celle ci elle lui avait raconté une de ses nombreuses histoires qu'elle seule avait la possibilité de contée. Celle de monde merveilleux qui s'étendait bien plus loin que l'horizon, de culture et de fête dont elle seule avait la connaissance, de fabuleux trésors au propriété et aux possibilités infinies . Des histoires d'amitié de triomphe et parfois de drame...
Mère:[Désolée mon trésor mais je n'ai pas le temps, je dois aller aider ton père en ville, il a besoin de moi.]
L'enfant bien que déçu posa une question que sa mère avait entendu autant de fois qu'elle avait raconté d'aventures une question à la quelle jusque ici elle ne donna aucune réponse.
Jeune enfant: [Maman quand est-ce que je pourrais partir à l'aventure moi aussi?]
Elle lui fit un doux sourire avant de lui caresser la tête puis elle réfléchi un instant avant que son sourire ne prenne une légère malice.
Mère: [Voyons voir...Quand tu sera assez fort pour faire avouez une défaite à ton père ?]
Jeune enfant: [ Mais papa est le plus fort et il ne perd jamais contre personne ! ]
La femme se mis à rire doucement avant de lui dire.
Mère: [Commencer par dépasser un obstacle qui parait insurmontable ça ne serait pas le meilleur moyen de commencer une aventure?]
L'enfant marqua une pose avant de sourire à la possibilité.
Jeune enfant: [Maman, quand j'aurais battu papa tu voudras m'accompagner toi aussi ?]
Une légère surprise s'afficha sur le visage de la mère, cette surprise disparue tout aussi rapidement qu'elle était apparu.
Mère:[Tu compte partir à l'aventure avec quelqu'un Argioss ? Laisse moi deviner avec qui...]
Elle lui fit un large sourire en coin qu'elle prenait toujours quand elle le taquinait.
Argioss: [Tu n'a pas répondu à ma question ! ]
Le jeune garçon était légèrement rouge, il regardait avec insistance sa mère attendant une réponse.
Mère: [... Bien sûr mon trésor je serais toujours avec toi.]
Elle avait repris un visage doux avec un léger sourire qui renfermait beaucoup de tristesse, la femme pris l'écharpe qu'elle avait autour du cou pour l'apposé à celui de son fils. Elle lui caressa la tête avant de déposé un baiser plein de tendresse sur son front.
Mère: [Je serai là ne t'en fais pas, tu as bien dis que tu vivrais des aventures encore plus incroyable que les miennes non ? Je ne louperais jamais ça.]
Argioss: [Tu promets ?]
Mère:[Oui c'est notre promesse.]
L'enfant épuisé fini par s'endormir blottie contre l'écharpe de sa mère elle lui adressa un derniers sourire avant de refermer la porte de la cellule sans se retourner.
Cette froide nuit d'hiver resta gravé à tout jamais dans la mémoire du jeune Argioss, cette froide nuit d'hiver fut celle qui emporta sa mère.