Je franchissais la porte et arrivai dans une petite salle avec des murs de béton et une deuxième porte en fer en face de moi. Je retirai mes écouteurs, je souris en constatant que l'ampoule ne fait aucun son. Je pris le journal afin de lire la description de cet étage: le niveau 1 est un grand entrepôt qui présente des sols et des murs en béton. Un brouillard bas y est toujours présent sans source discernable. Je tournai les pages afin de regarder la colonne des entités. «Les entités n'y seront présentes que lorsque la lumière s'éteint, ceux-ci détestent les éclairages donc si par malchance une lumière grille et s'éteint, pointes une source de lumière sur eux. Ils partiront.» Qu'est ce que ces entités pouvaient bien me faire après tout? Le maitre du jeu ne prendrait jamais le risque de me tuer, ça serait bien trop violent pour l'émission. De toute façon, je ne pouvais plus retourner en arrière donc je pris mon courage à deux mains et j'ouvris la porte en fer. L'endroit où j'étais ressemblait à un parking sous-terrain mais je n'en voyais pas la fin. Les lumières clignotaient légèrement, j'aperçus des escaliers d'un coté et plusieurs portes de l'autre. Je me disais que ce niveau avait l'air bien plus complexe que le dernier. Il me paraissait aussi bien plus vivable que l'autre. Même s'il faisait un peu froid et que l'air était humide je pouvais enfin entendre tous les sons et l'environnement était plus diversifié. Je regarde le nom du lieu, «Zone Habitable», mon instinct avait donc raison. Je décidai de marcher quelques heures avant de prendre une des portes ou des escaliers. Pendant ma route, je croise deux ascenseurs, trois tableaux étranges dont je n'ai pas osé m'approcher et j'ai marché sur un bout de papier froissé. Dessus il y avait marqué en anglais: «L'oiseaubleu vous fait signe, vous apaise. Vous vous sentirez en sécurité ici.» Je me demandai sans cesse si je l'avais mal traduit parce qu' il n'avait aucun sens mais tout était bon. Ce que je vivais n'avait pas vraiment de sens dans tout les cas.
Chose à faire si vous y atterrissez: ne vous posez pas trop de questions. Faites comme si tout ce que vous viviez avait un sens même si ça n'est pas le cas. Mettez-vous un bandeau invisible sur les yeux et avancez à l'aveuglette.
J'avais ouvert l'une des portes et celle-ci cachait un long couloir aux murs blancs j'avançai jusqu'à la fin de celui-ci et soupirai car ce n'était qu'une impasse. Je fis demi-tour et pris la porte à nouveau. Lorsque je sortis du couloir, je n'étais plus au même endroit que tout à l'heure. Je souris en pensant au maître du jeu qui a voulu me jouer un tour, il avait surement un mécanisme pour bouger les pièces. J'empruntai l'escalier situé à côté de moi, il menait à un endroit ressemblant en tout point au niveau mais avec de nombreuses caisses. Je courais pour voir leur contenu et mon sourire s'effaça lorsque je vus à nouveau de l'eau d'amande. Je soulevai la caisse pour voir le contenu de celle d'en dessous et je manquai de m'étouffer au chewing-gum lorsque je vis des rats en état de décomposition. J'avais peur de voir le contenu des autres caisses mais ce sont les premières ressources que j'avais vu depuis le début donc je les analysai une par une. En tout, dans la catégorie utile j'ai vu des caisses de piles, de barres protéinées, d'armes et de médicaments. Dans la catégorie inutile j'ai vu des seringues usagées, des pièces de voiture, des boites de crayon, du papier brûlé, des souris vivantes, des souris mortes, des lacets et des cheveux humains. Répugnant. Ce n'est que lorsque je m'apprêtais à partir que je vis une caisse éloignée des autres. Je partis la voir et vis des vêtements! Je les pris tous sans exceptions et me changeai. J'étais extrêmement heureuse d'enfin avoir de nouveaux vêtements donc je me suis autorisée à faire une chose dont j'ai eu peu l'occasion de faire depuis le début. Je me posai par terre contre un des murs froids et fermai les yeux pour m'endormir.
Si vous allez dans le niveau 1 des Backrooms sachez une chose c'est qu'il faut absolument garder une main sur ses affaires, même quand vous dormez car les entités seront toujours tentés de vous les piquer.
Je me suis réveillée en sursaut après avoir entendu un grognement. Les lumières étaient éteintes. Je me jetai sur la lampe torche que j'avais soigneusement placée à ma droite mais je ne la trouve pas. À la place je sentis une espèce de boule de poils qui se tortille sur elle-même, j'ai lâché un un petit cri en retirant ma main. J'ai mis quelques secondes à reprendre mes forces et à tâter le sol à la recherche de la torche. Lorsque je la retrouve je l'allume d'un coup sec et vois une forme avec des longs membres, de grands yeux et un gigantesque sourire. Comment le maitre du jeu a-t-il pu...? Je me mis en boule contre le mur en serrant mon sac de toutes mes forces. Je n'osais pas détourner le regard, mon corps entier tremblait, ma respiration s'accélérait pendant que la créature s'approchait, s'approchait, s'approchait, je pleurai à cette vision d'horreur. Lorsqu'elle fut à un mètre de moi et que je me demandai de quelle façon elle allait me tuer, elle fit demi-tour d'une marche lente. Lorsque l'obscurité la rendait invisible, les lumières se rallumèrent enfin.
Si vous atterrissez dans les Backrooms, ayez peur des entités. Tremblez devant elles et même criez car c'est le traumatisme que vous aurez en les voyant qui vous fera avoir les bonnes habitudes quand vous en croiserez une.
Je suis restée plantée là pendant au moins une heure les larmes perlaient sur mes joues et je sanglotais comme une petite fille perdue, sans ses parents. Le sourire de la chose que se tenait devant moi allait me rester en tête jusqu'à la fin de mes jours, j'en étais certaine. Je me mis difficilement debout, mes jambes tremblaient. Je n'avais aucune idée du temps que j'avais passé à dormir. C'est environ à ce moment là où j'ai réalisé que le «maître du jeu» me voulait du mal. J'ai même pensé que le monde entier me voulaient du mal car personne n'a eu le bon sens d'arrêter cette stupide émission qui menaçait de me faire tuer par l'une de ces choses ou encore de me faire mourir de faim ou de soif. Je consultai le journal pour savoir comment sortir d'ici, hors de question que je reste ne serait ce qu'une heure de plus. Peter me dit de continuer à avancer, toujours tout droit, et j'irai au niveau 2 ou alors de trouver un trou dans un mur et j'irai au niveau 19. Je continuai à marcher, je voulais rentrer chez moi.
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BACKROOMS
TerrorSi, par hasard, ce journal se retrouve dans le vrai monde, ceci n'est pas pour vous. Refermez-le et essayez d'oublier quoi que ce soit de tel existe. Car l'existence d'un dédale sans fin menant à la folie ou à la mort peut vous faire perdre la tête...