Chapitre 2 : Niveau 0

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Le papier peint d'un jaune triste couvrait tous les murs sans exception, pourquoi mon collège plutôt moderne aurait choisi cette couleur? Je restai figée à la vu de ce lieu. Les grandes lumières du plafond m'éblouissaient donc je décidai de faire demi-tour et de questionner mes surveillants sur cette salle. Du moins c'est ce que je croyais que j'allais faire mais lorsque je tournai le dos, je ne vis qu'une porte en bois sur un mur à 5m de moi. Une boule se formai dans ma poitrine, je n'ai pas avancé et je n'avais encore moins fermé cette porte, j'étais persuadée d'être restée à son seuil. J'avançai doucement vers la porte avec mes mains qui tremblaient légèrement, faisant secouer la boite à objets confisqués. Lorsque je l'ouvris une autre salle recouverte de papier peint jaune se présenta. Je tournai ma tête dans tous les sens afin de trouver une autre porte mais il n'y en avait aucune. J'entrai donc, les jambes tremblantes dans cette nouvelle pièce et vis un labyrinthe, toujours les mêmes salles, toujours le même papier peint. J'avançais avec hésitation dans cet endroit.

-Ce n'est pas normal, ai-je dit en essayant de garder mon calme.

Lorsque j'eus compris que j'étais perdue, j'ai regardé ma main afin de compter mes doigts. Je faisais de nombreux cauchemars et j'avais vu une technique dans un livre pour savoir si ce qu'on vivait était un rêve ou la réalité: il faut compter le nombre de doigts que l'on a. Si il y en a un en trop ou en moins: vous êtes en train de faire un rêve lucide! Pas de chance, 5 doigts. Je n'ose même pas m'imaginer combien de fois j'ai recompter.

-C'est impossible, Talia...

Je murmurai à moi même pour briser le silence pesant de ce nouveau lieu. J'ai sortis mon téléphone et essayé d'appeler ma mère. C'est seulement lorsque j'ai lu « ERREUR DE CONNEXION » que j'ai pris la boite d'objet et mon sac et j'ai couru. J'ai couru entourée de la couleur jaune dans le lieu où j'étais en essayant de m'y échapper. J'ai couru jusqu'à avoir le souffle coupé. J'ai couru jusqu'à ce que ma vision devienne floue. Mes yeux se fermèrent à cause de la fatigue et je me laissai tomber. Je me disais que si je continuais de courir j'allais sûrement tomber sur la fin de ce dédale mais il ne semble pas y avoir la moindre fin. Je suis restée ainsi au moins une heure, le bruit des lumières me paraissait encore plus fort, je me couvrais les oreilles. Sans prendre en compte le son des éclairages, le silence pesant de la salle me faisait entendre des bruits de partout. Je paniquais. Des larmes coulaient sur mes joues pendant que je me recroquevillais sur moi même, comme pour me protéger. Comment est ce que j'ai bien pu me perdre dans mon propre collège? Et la salle semblait si petite au début, comment est ce possible que je n'ai pas atteint le bout en courant pendant 20 minutes? C'est impossible, c'est un rêve, ou quelqu'un est en train de se foutre de moi. Après un long moment à restée figée, incapable de bouger par peur de me perdre encore plus, je finit par me ressaisir. Cela ne faisait qu'une heure que j'étais ici, il ne fallait surtout pas que je commence à perdre le contrôle maintenant. Je me lève et commence à faire le tri dans mon sac de cour. J'enlève tout, sauf 1 cahier (que tu tient actuellement dans tes mains, cher lecteur) et je garde quelques crayons. Je trouve une paire d'écouteurs et les enfile immédiatement, le bruit était la chose la plus susceptible de me faire dérailler: je déteste les sons répétitifs. Je garde aussi mon téléphone, la nourriture, le peu de boisson que j'avais, mon manteau et le bonnet.



C'est la première chose à faire si vous y atterrissez: faites le tri. N'hésitez surtout pas à vous débarrasser des choses inutiles. Pas de «Si jamais je retourne bientôt dans notre monde j'en aurais besoin». Premièrement, la seule chose qui nous intéresse c'est votre survie lorsque vous êtes dans les Backrooms, ce qui se passera après n'a aucune importance. Deuxièmement, sachez que vous ne retournerez jamais «bientôt» dans votre monde. Si vous avez la chance de revoir le jour dans notre réalité cela ne sera certainement pas bientôt.

BACKROOMSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant