Chapitre 18: La fin

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La lumière aveuglante partait au fur et à mesure que j'avançais dans le nouveau lieu. Lorsqu'elle fut totalement éteinte, j'observai alors l'endroit dans lequel j'étais rentrée avec imprudence. La salle était de façon évidente une bibliothèque mais les étagères en bois étaient totalement vides. La couleur dominante est le jaune et le sol est recouvert de moquette, ce niveau me faisait penser au niveau fun. Mais il y a un truc qui me réjouissait : je n'entendais strictement rien. Cela voulait dire qu'il n'y avait pas ou peu d'entités. Quelque chose est écrit en énormes lettres noires sur un des murs jaunes : The End Is Near. «La fin est proche» en anglais. L'ambiance de la zone me laissait penser qu'elle était réellement un niveau de sortie donc je me mis à courir partout, à ouvrir toutes les portes, à toucher tous les objets en espoir de no-clip grâce à l'un d'eux.



Mais après 1 jour entier à toucher tout ce que je voyais, je me sentais surtout seule. C'était la première fois que j'avais eu autant ce sentiment de solitude depuis ma tombée dans les backrooms. Après quelques heures encore, je trouvai un ordinateur qui faisait des petits bruits. Je suis restée près de lui pour enlever au maximum ce sentiment d'isolation.



Le jour suivant, je touchai un pot qui contenait des pivoines, essoufflée, et j'ai enfin no-clip... Pour me retrouver au début avec les mêmes écritures. «La fin est proche», cela me semble bien ridicule à présent. Durant les deux jours où j'ai marché dans ce lieu, j'avais sans cesse l'impression que la pièce se retournait, je suis foncée dans un mur qui n'était pas là il y a une seconde. J'ai pensé que c'était de la fatigue mais après réflexions (il faut dire que j'avais le temps de m'en faire), j'ai trouvé cela étrange. Mes pensées se sont vite stoppées lorsque je vis des pieds dépasser d'une des bibliothèques. Je m'avançais prudemment, pensant à une entité. Mais ce que je découvris était un humain allongé par terre. Je m'empressai de tâter sa gorge pour trouver son pouls mais il n'en avait pas, il était mort. J'observais son corps pour vérifier qu'il n'avait aucune trace de blessures causées par des entités, il n'avait rien. Son état me rassura en quelque sorte, s'il y avait des entités dans le lieu, elles auraient emmené son corps sans vie avec eux mais il était toujours là. Pas d'entités dans le niveau. Mais cela n'était pas totalement réconfortant, s'il y a une sortie dans ce lieu, pourquoi serait-il mort là ? Peut-être était-elle difficile à trouver ? Je fouillai le sac couché à ses côtes, aucune nourriture, aucune boisson. Il était probablement mort de faim. Une petite voie dans ma tête me chuchotai de courir et de trouver une issue au plus vite, je la suivis.



Si vous tombez dans les backrooms, écoutez vos intuitions. Les suivre, même si elles sont fausses ne vous coûtera rien mais ne pas les écouter pourrait vous coûter la vie.



Je tombai à nouveau contre un mur, totalement épuisée. Mes vêtements collaient à cause de la transpiration, aucun misérable objet ne m'avait fait no-clip ( mise à part ceux qui me ramenaient à mon point de départ ). 



J'ouvrai mes yeux et bus une grande gorgée d'eau d'amande. Je me relève, les jambes me faisant terriblement mal. J'ouvris une porte, deux portes. Trois portes, une lumière m'aveuglai. Je criai et fermai les yeux. Lorsque je les rouvris à nouveau, j'étais dans mon collège. C'est tout, pas de sortie spectaculaire. Je n'y croyais pas, j'allumai ma lampe de poche et la pointai dans tous les couloirs sombres de mon établissement. Je courus en vie scolaire, en vérifiant dans tous les recoins s'il n'y avait pas d'entités.

-Talia ? Qu'est-ce que tu fabriques, je t'avais demandé de ramener la boite en vie scolaire.

Je levai la tête vers ma professeur de français. Elle me regarda d'un air dubitatif :

-Tu as changé de vêtements ?

Le monde était silencieux, calme. C'était reposant en soit, un drame qui finit bien. Je fondis en larmes, encore une fois. Une petite gamine pleureuse, c'est ça que j'étais lors de ma traversée. Si une fille comme moi a réussi, vous pouvez aussi croyez moi. Je voulais être comme Peter et vous aider lors de votre progression dans ce lieu. Si vous tombez dans les backrooms et que vous avez ce journal, faites exactement ce que je vous ai conseillé tout le long de ce journal. Je serais toujours quelque part auprès de vous, en quelques sortes. Même si je suis belle et bien rentrée chez moi! Cherchez le MEG ! Ils vous aideront et une partie de moi sera là aussi pour vous aider ! Si vous atterrissez dans les backrooms, rappelez vous qu'il y a une issue, même si ce n'est pas forcément celle que vous imaginiez.


BACKROOMSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant