J'entendis les lumières grésiller à nouveau ce qui me rappela énormément le niveau 0. J'avais bien trop peur de mettre mes écouteurs. Je n'avais aucune information sur ce lieu donc il était hors de question de réduire encore plus mes chances de survie. Un seul élément était connu sur le niveau: les entités qui s'y trouvent s'appellent des partygoers et l'Artiste m'avait dit qu'ils changeaient leurs victimes en gâteau. De ce que j'ai compris, du moment que tu les manges ils ne te feront rien, ils te considéreront comme l'un des leurs. La première chose qui me frappa était la musique qui se jouait en fond, un son enfantin et faussement enjoué. Personne à l'horizon, c'était tant mieux pour nous. Éviter les créatures n'était pas une option mais une obligation pour nous. Je marchais d'un pas qui se voulait assuré mais je tremblais légèrement. Les murs étaient aussi jaunes que le niveau 0 mais le sol était couvert d'une moquette avec des motifs de fausses confettis.
Si vous tombez dans les backrooms et que vous avez la chance ( ou pas ) d'aller dans un niveau énigmatique, observez et notez un maximum de détails afin de faire avancer les dures recherches sur ces niveaux. Les organismes vous remercieront et vous traiteront comme des héros, croyez moi.
La musique s'amplifiait, nous aurions certainement dû nous douter de quelque chose mais maintenant c'est trop tard. La salle de fête principale approchait et, sans même que nous ayons remarquer quoi que ce soit, les partygoers approchaient eux aussi. C'est très peu de temps après que nous ayons remarqué l'amplification de la musique qu'un partygoer apparu devant nous en faisant des énormes bruits. Il avait un corps entièrement ridé, une tête rectangulaire sur laquelle on semblait avoir tranché un sourire et des yeux. Ces entailles formaient exactement le symbole que l'on avait vu sur la porte «=)». Il lâcha un énorme bruit avec d'avancer en tapant des pieds vers nous, nous courrions en recherche d'un endroit ou se cacher. Il n'y avait rien et pendant plusieurs minutes nous courrions dans le vide, sans destinations. Je remerciai le maître du jeu intérieurement ( une vieille habitude ) lorsque nous avons vu une salle vide avec une porte qui se fermait à clé. Nous continuons à courir pour éviter d'avoir à les recroiser à un moment. Pour être honnête, nous n'avions aucune idée de ce que nous devions faire. Les créatures étaient hostiles quand tu les croises dans des salles «normales» mais il fallait quand même trouver un moyen de trouver la salle où on pouvait manger leurs gâteaux. On courrait à la recherche de ces pâtisseries ( si je peux appeler ça comme cela ). Les partygoers étaient à chaque coin de rue mais je ne regrettais à aucun moment d'être allé dans ce niveau. Un long couloir se tenait devant nous, nous obligeant à prendre de la vitesse sur les créatures qui nous courraient encore après. J'ai mis quelques secondes à réaliser que Gale était tomber et que les monstres se tenaient à quelques mètres de lui. Je courus en criant et réussis à le tirer lorsque une entité nous frôla. Nous courrions de toutes nos forces en sentant l'air produite par les bêtes derrière nous. La salle au bout se fermait à clé, encore une fois. Mais elle n'avait pas de sortie. Les monstres tapaient à la porte en bois, elle n'allait pas résister, ma voix se coupa. J'avais perdu, une seconde fois. Sauf qu'aucune organisation n'allait me sauver cette fois.
Vous vous rappelez quand j'ai parlé de sauveur? Des fois il vaux mieux ne pas en avoir, ils prennent leur rôle trop à cœur.
Je me rappelle que Gale fixait un casier qui se tenait au milieu de la pièce.
-Je vais mourir, chuchota-t-il.
Il me prit par le bras et me jeta à l'intérieur de l'objet qu'il observait.
-Qu'est ce que tu fou lâche moi !
Malheureusement ma force était minime. Il empoigna une table et la cala devant le casier pour en bloquer l'entrée. Je lui criais de m'ouvrir et que c'était à lui de se cacher, pas à moi. Mais les partygoers ont déchirer la porte d'un coup sec et l'ont emmener, me laissant seule dans mon casier, mes mains sur ma bouche pour ne pas faire de bruits.
Je l'avais trouvé cette salle finalement, pleine de confettis, la petite musique de fond s'y trouvait très forte. Vous savez, ce que l'on appelle le déni ? Et bien je pense que j'étais dans une phase de ce genre-là, à ce moment je pensais que lorsque j'aurais mangé mon gâteau, j'irai chercher la personne que j'aime pour le sortir d'ici et le sauver à mon tour. Cette phase n'est pas restée très longtemps car j'ai entendu des cris lointains, ceux de Gale, j'ai essayé d'aller le chercher mais les partygoers m'ont bloquer. Ils apportèrent un gâteau, qui, cela se voyait, était fraîchement fait. J'ai perdu le contrôle, je n'entendais plus rien. Je pris un couvert, le plantai,... Ne me faites pas dire la suite je vous en supplie cela fait des années que j'essaie d'oublier.
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BACKROOMS
TerrorSi, par hasard, ce journal se retrouve dans le vrai monde, ceci n'est pas pour vous. Refermez-le et essayez d'oublier quoi que ce soit de tel existe. Car l'existence d'un dédale sans fin menant à la folie ou à la mort peut vous faire perdre la tête...