Regardez-moi !

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Je posais mes genoux à terre près de lui. Je pris une bouteille de whisky que j'avais trouvée sur l'étagère des lieux. Je la renversai sur ses plaies. Je ne savais pas si c'était la bonne chose à faire mais c'était comme ça que ma mère me soignait quand elle n'avait pas les moyens d'acheter de quoi me désinfecter.

Mikey : Tu devrais me laisser là.

- Et me faire engueuler par Sanzu !? Non merci, chef ! Je me dois de vous secourir en toutes circonstances ! Je laisserais ma vie pour vous.

Mikey : Tu en fais trop...

- C'est bien d'en faire trop parfois, pas vrai ?

Il fermait les yeux. Rindou qui était derrière, passait un coup de file. D'après ce que j'entendais, il contactais une connaissance aux compétences médicales distinguées. Pas étonnant qu'une personne ayant dominée tout un quartier avec son frère, avait un fort réseau de connaissances en tout genre.

Rindou : Il arrive.

Je hochais la tête en signe d'acquiescement. L'homme finit par le prendre en charge dans sa chambre. Je restais un instant en retrait avant qu'il ne s'en aille.

- Chef ! Dites-moi ce qui s'est passé ?! Je vais les étrangler jusqu'aux derniers !

Mikey : « les » ?

- Oui ! Il ou elle ou peu importe, je ne ferai aucune exception !

Mikey : Libre à toi de m'étrangler alors.

- De vous... Vous avez fait ça, vous-même ? Boss... Mais pourquoi ?

Mikey : je parle en tant que Manjiro Sano là. Je ne suis plus si sûr de me diriger sur le bon chemin

- Me confiez-vous là votre incertitude ?

Mikey : J'ai dit que je parlais en tant que Manjiro. Tu peux me tutoyer...

- Je ne veux pas que tu sois aussi mal. Personne prend de bonnes décisions constamment. Il arrive de s'égarer. Le mieux est de savoir comment s'en sortir et bien s'entourer !

Mikey : Justement, je ne sais plus quoi faire.

- Laisse moi porter le poids de ta douleur sur mes épaules comme tu as pu le faire avec tous les autres.

Mikey : Ce sera une grossière erreur si je fais ça.

- N'en est-ce pas une de ne rien faire ?

Mikey : Je préfère au moins éviter d'enfoncer d'autre dans la merde.

- Pourtant, en comptant les représentants de cette organisation, je crains qu'il n'y ai plus qu'une personne qui soit impliquée.

Mikey : Ne me fait pas culpabiliser davantage...

Un silence s'invitait à notre discussion. La porte s'ouvrit derrière nous à ce même moment.

Takeomi : J'aimerais vous parler, c'est important.

Mikey me fit signe de sortir. Je m'executais sans plus tarder.

Il s'écoula une bonne heure avant que le plus vieu ne sorte de la pièce une cigarette en bouche.

Takeomi : Pas la peine de le rejoindre. Il dort. C'est déjà un miracle qu'il en soit ainsi, ne lui perturbe pas son sommeil.

- Bon...

Je voulais repartir mais il m'arreta dans mon élan.

Takeomi : Tu étais quelque peu irritée ou peut-être même attristée quand je suis rentré, je me trompe ?

- Du tout.

Takeomi : Je peux connaître la raison ?

- Rien qui ne te concerne.

Takeomi : Tu sais que je te connais depuis longtemps. Je sais quand tu mens.

- Et moi, je ne t'ai parlé que peu de fois. Je ne te considère comme une vague connaissance, sans plus.

De nouveau un silence. Je le connaissais par ce que la famille Akashi et Baji squattaient souvent les Sano. Mon avis sur lui étaient sûrement influencé par ce que Sanzu me disait à propos de lui. Pour moi, c'était une sorte de mec stricte à l'ancienne qui n'avait pas une once de compréhension en lui, pourtant il était un très bon négociateur au sein de ce clan.

Takeomi : Tu ne m'aimes pas, n'est-ce pas ?

- Ce n'était pas la raison pour laquelle je tire la gueule, figure-toi.

Takeomi : Je vois bien que mes erreurs influs mes relations de maintenant mais oublies, tu veux ?

- J'oublie... J'oublie...

Takeomi : Bien. Maintenant, dis moi une bonne fois pour toute ce que tu caches.

- Wow, les grands mots, déjà ! Simplement, je n'aime pas que le Boss me considère que comme l'ombre de mon frère. Je suis à ça de maudir mon propre nom de famille !

Takeomi : Comprends-le. Il a vu tout le monde mort.

Je me mis à rire soudainement sans que je ne m'y attende moi-même. Un sourire que j'avais l'habitude d'étirer à mes lèvres par surplus d'émotion, s'affichait de nouveau, introduisant ma reprise.

- Quelle sote je fais de le blâmer pour si peu ! Il est normal pour un individu meurtrie de l'intérieur de se mouvoir dans une illusion complète fait au préalable pour lui assurer une vie plus plaisante ! Pourquoi un individu aussi réfléchi que votre petite personne n'aurait-elle pas sombré dans une telle folie ayant vu à son tour ses proches mourir ou devenir fou à ses côtés. Monsieur, n'appelez-vous pas que la pluie ? Est-ce le malheur que vous éparpillez autour ou peut-être uniquement que des ennuies? Mon frère, votre meilleur ami, sa demi-sœur et la vôtre se sont envolés sans retour, sans oublier votre petit frère qui nie vos liens du sang et moi-même, qui plus est, sommes devenus fous. Qu'en est-il de vous très cher?

Takeomi : C'est bon. J'ai compris. Tu comptes faire quoi ?

- Je ne sais pas... Comment lui montrer que je ne suis que sa sœur...?

Takeomi : Il est vrai que vous vous ressemblez. Votre genre et votre caractères sont les seules différences notables.

- Il a l'air de fortement s'en moquer de mon caractère et de mon...

Takeomi : Non, tu es habillée sans distinction sexuelle. Je dois te rappeler que tu t'habilles avec les vêtements de Sanzu ?

- En même temps, je n'ai pas d'autre choix.

Takeomi : Tu peux essayer de te maquiller !

Je pouffais de rire.

- Ça voudrait dire que Kokonoi est une fille à tes yeux ?

Takeomi : Ne dis pas ce que je n'ai pas dit ! En plus, son maquillage est discret. Ce n'est qu'un trait.

- Je n'aime pas le maquillage et en plus, si je m'en mets moi-même , je crains de ressembler plus à un clown venu tout droit d'un film d'horreur qu'à autre chose.

Takeomi : Des talons aiguilles ? Kokonoi en a, je crois.

- Ça fait mal ! Et puis, qu'est ce qui fout avec ça, lui?

Takeomi : Il a dû confondre ses affaires avec celles de Inuipi.

- Je vois, je vois.

Takeomi regardait l'heure sur sa montre de luxe avant de filer aussi vite que sa venue. Pour ma part, je me conduis vers la chambre de Rindou. Au passage, je vis entre ouverte, la chambre de Sanzu. J'y entrais pour prendre mon pyjama qui était étalé sur son lit. À sa table de nuit, je remarquais son fusil. Cela me fit immerger une pensée des plus cocasses.

- J'ai une idée~

Le Démon de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant