La bête est lâchée

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- Tu n'as pas intérêt à me prendre de haut. Tu es peut-être un cadre mais moi, je suis sûre d'être de bonne qualité ! Je ferais de mon mieux... Capitaine ?

Ils semblaient s'amuser de la situation. Ils riaient ce qui eût le don de m'irriter silencieusement.

Rindou : Oh putain ! Un spécimen celle-là. Qui se la prend ?

Ran : Ça pourrait être divertissant. Si elle foire, je m'en occuperai personnellement~ !

Une fois de plus, ils se payaient ma tête. Mais voir qu'ils ne me détestaient pas me soulageait un peu. Lorsque je relevais les yeux vers le plus grand, son regard suivit quelque chose derrière moi, alors je fis volte-face au premier homme, autre que Sanzu, que j'avais vu plus tôt.

Kokonoi : On vous entend rire depuis les escaliers. Qu'est-ce qu'il y a ?

Rindou : Emmène-la voir son premier client! Je meurs d'envie de voir si ces fleurs qu'elle se lance ne sont pas qu'en simple plastique.

Kokonoi arqua un sourcil avant de m'emmener comme convenu.

Kokonoi : Tu dois avoir une tenue spéciale. Celui que je vais te présenter n'est pas bien compliqué donc tu peux choisir ce qui te plaît mais souvent, tu devras t'adapter aux goûts de ton maître ok?

- Un maître huh? Il est pas très difficile tu m'as dit ?

Kokonoi : Oui, enfin il est puceau quoi. Il n'y connaît rien donc il n'aura aucun comparatif. C'est bon pour toi ?

- Je peux exercer les domaines où j'excelle donc?

Kokonoi : J'imagine. Il me semble, d'après ce que j'ai pu comprendre, que tu as déjà travaillé là, non? Fais juste ton taf. Fais juste en sorte qu'il soit satisfait, ça fera l'affaire.

- T'es plus aimable que les autres toi. Je pensais que t'allais me parler comme un genre de pervers obsédé vu où tu m'emmènes.

Kokonoi : Fais simplement ton taf sans poser de question. Tant que j'ai de la thune, le reste m'importe peu.

On se dirigeait vers l'étage voulu. Il m'emmena au fond du couloir puis se tourna dos à moi.

Kokonoi : Grouille pour te changer par contre! Tout est dans le placard en face de toi.

Je le regardais incrédule. Aurait-il conservé son humanité ? Impossible ! C'est un haut placé, il avait dû faire des choses horribles pour y parvenir. Pendant mes réflexions internes, je me changeais. Je pris un collier imitant celui des chats, un collant noir avec un haut transparent de la même couleur, moulant jusqu'aux genoux.
On pouvait voir à travers mes sous-vêtements.

- C'est bon, vu comment je suis habillée, tu n'avais pas besoin de prendre la peine de te retourner.

Kokonoi ignorait mon information. Il continuait de me guider comme si de rien n'était.

Kokonoi : C'est la cabine 41. Rejoins-moi au quatrième étage quand tu auras fini ton service.

Il repartit, je suppose à l'étage qu'il m'avait indiqué. Il m'a bien ignoré! Pour une fois que je disais un truc gentil...
J'allais de pied ferme à cette fameuse cabine. Ce qu'il ne savait pas, c'est que je n'avait pas besoin de maître.

Client : B-bonjour? C'est vous qui allez... enfin... vous avez compris.

Je souriais. Je vois quel genre de mec c'est. Avec eux, il faut soit y aller cash soit y aller doucement. Je m'avançais en balançant mes hanches vers lui en lui tendant la main.

Le Démon de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant