Le Démon de la Nuit

Une journée mouvementée

J'ouvrais un œil péniblement. Pas de vacarme ? Étrange.

Je me retournais.

- Qu'est ce que je fous sur un tapis !?

Je grinçais des dents en relevant mon regard. Rindou me regardait d'un air amusé. Il était tranquillement sur son lit douillé.

Rindou : C'est pas de ma faute si tu t'es assoupi alors qu'on parlait de business !

- Ah... Sur le fameux show que je convoite ? Koko en dit quoi ?

Rindou : Ça risque de prendre du temps. Les sommes inscrites sont celles d'un beau succès. On peut pas faire une telle dépense sans assurance de réussite. On peut tout de même trouver un moyen pour accélérer les choses mais ça sera derrière son dos.

- Argh... Si ça risque plus gros que ça n'en vaut la peine, ça ne sert à rien.

Rindou : Je t'ai connu plus ambitieuse !

Je rêvassais encore sur le plan d'hier.

- Je suis si peu féminine que ça ?

Rindou : Huh ?

- Je ne suis pas très...

Rindou: J'ai entendu mais le changement de contexte, j'étais pas prêt. Bah écoute, ça dépend des jours. Un coup t'es banale un coup t'es une traînée. Ça dépend.

- Je sais pas comment le prendre...

Il se leva de son lit en s'étirant langoureusement.

Rindou : Enfin tu es toi quoi. Je ne vais pas te faire un discours morose non plus.

- Ouais ouais. Bon, je te laisse !

Rindou : T'es vexée ?

Je partis. Je ne m'étais pas préoccupée de sa question. Je retournais vivement dans la chambre de Sanzu en y prenant le fusil avant de toquer à la porte du chef. Je ne dois pas attendre plus encore. Mon plan était osé, certe. Si je m'attardais plus, je risquais de sérieusement douter et finir par abandonner. Je me connais.

Mikey : Entre.

Je poussais la porte.

Mikey : J'étais surpris de pas te voir avec moi, Baji.

Je devais trouver un moyen de le faire céder sans l'obliger sinon je risquais de commettre un crime plus grave encore que ceux dont j'avais l'habitude.

Mikey : Est-ce que tout va bien ? Tu me regardes bizarrement.

Je m'avançais vers lui. À toi de jouer, Chii. C'était étrange, c'était la première fois que mon cœur s'emballait pour quelque chose qui m'était anodin. Qu'est ce que tu ne me ferais pas faire, Mikey.

Je me penchais à quelques centimètres de son visage. Il se reculait légèrement sans pour autant détourner son regard.

Mikey : Tu t'es droguée ? Tu n'as pas de signe d'intoxication pourtant.

Je rougissais fortement. Je le fais ? Je ne devrais pas... C'est le seul moyen que j'ai trouvé sérieux !? Peut-être que Takeomi avait raison... Des talons seraient plus raisonnable.

Mikey s'approchait un peu plus de moi pour examiner le moindre signe d'ingestion de stupéfiant. J'étais pourtant bien moi-même. Je ne pouvais pas reculer et pourtant.. C'était ce que je fis.